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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 20:55

Etant donné que je n'ai pas écris d'article sur Suicide Squad et Wonder Woman, je vais le faire maintenant. Suicide Squad souffre d'un changement de ton de dernière minute. Le film devait être sombre et enervé. Presque noir. Finalement, il sera plus pop que prévu. Je n'ai pas de problème particulier avec le fait que les criminels parviennent à tisser des liens (il me semble que les méchants de Batman s'entendent plutôt bien par exemple), mais dans le film, ils sortent des tirades assez mielleuses pour souligner leurs liens. Enfin, Will Smith fait du Will Smith. Pour reprendre (encore une fois) Benzaie, je préfère vous rediriger vers Assault on Arkham, et sa sublime Killer Frost.

Quant à Wonder Woman, j'étais assez intéressé quand il a été annoncé qu'il se passerait durant la Première Guerre Mondiale. La Seconde peut être assez facile à traiter, dans la mesure où on a des méchants clairement identifiés, mais la Première est très grise foncée moralement. Des millions de personnes ont été envoyés à l'abattoir parce que certains voulaient se mettre sur la gueule. Mais assez de digression. La société amazone est dépeinte comme utopique, mais cette description et Diana ne tombent jamais dans la misandrie. Au contraire le personnage est extrêmement enthousiaste à l'idée de découvrir le monde des Hommes sans se douter qu'il est beaucoup plus compliqué qu'elle ne veut bien le croire. Aucun des chefs de guerre des deux camps n'est présenté de façon vraiment positive, mais on a de la sympathie pour le petit groupe de Steve. Quant à Diana, elle comprendra qu'elle ne peut changer la nature humaine. Et que si les humains ont le potentiel pour réaliser de grande choses, ils peuvent se montrer capables d'actes d'une cruauté extraordinaire. Néanmoins, je partage l'avis de Benzaie quand il explique que le troisième acte est assez prout. A l'époque je l'avais trouvé aussi. Je trouvais que le final cassait un peu le message du film, et ne servait qu'à introduire une scène d'action finale avec une grosse baston et un déferlement de pouvoirs alors que le film aurait pu s'arrêter sur quelque chose de beaucoup plus sobre. Laissant un gout de doux amer. Ouf.

Il était particulièrement difficile de suivre Batman v Superman, controversé et Wonder Woman, acclamé, mais pour autant c'était ce que devait parvenir à faire Justice League. Sur le papier, le film devait se dérouler tout seul, un film rassemblant certaines des figures les plus iconiques des comics et portés la Trinité, Batman, Superman et Wonder Woman. Une équipe qui est d'une plus grande ampleur que celle des Avengers (qui pendant longtemps était réduit au second rang, notamment par rapport aux X-Men), et plus connue du grand public grâce à différentes adaptations télévisées, plus ou moins réussies. Comment le foirer?

Le monde craint depuis la mort de Superman. Encore plus qu'avant. Les gens sont surexcités et craignent de voir quelle menace va leur tomber dessus.

Batman, inspiré par Superman, tente de former une équipe composée d'individus ayant des dons particuliers, afin de se prémunir contre la menace qui arrive.

En effet, depuis quelques temps, des créatures étranges maraudent dans les rues de Gotham, et des gens se font enlevés par elles. Dès qu'il parvient à en appréhender une, elle s'autodétruit en laissant une marque bien particulière.

Ce sont des éclaireurs, chargés d'effectuer des missions de reconnaissance pour leur maître, Steppenwolf, la Fin des Mondes. Celui-ci est à la recherche de boites-mères qui lui permettront de terraformer la Terre pour ses propres besoins.

Steppenwolf arrive à obtenir la boite que les Amazones gardaient, obligeant Wonder Woman a se rapprocher de Batman pour qu'il active son projet et recruter d'autres héros. Mais même ensemble, ce ne sera peut-être pas suffisant pour affronter Steppenwolf. Surtout sans Superman.

Production : De ce que j'ai compris, le film a connu une production quelque peu mouvementée (doux euphémisme). Entre le départ de Zack Snyder en post-prod et l'arrivée en urgence de Joss Whedon aux manettes, et une intervention beaucoup plus appuyée des producteurs, le film est décrit comme étant un brin "bâtard." Un patchwork d'influence qui ne tient pas la route, en somme. Je n'ai pas vraiment vu ça, à mon petit niveau. J'ai effectivement remarqué que le début était très Snyder avec beaucoup de ralenti, mais après ça s'est estompé.

Cependant, s'il y a bien une chose qui m'a sauté aux yeux, c'est l'utilisation du fond vert. C'était tellement violent que j'en suis sorti du film pendant quelques semaines, en me demande si ces scènes n'auraient pas pu être tournées en extérieur vu le budget du film.

Question musique, j'ai cru comprendre que le thème de Batman apparaissait à un moment. Si je l'ai raté, j'ai reconnu en revanche le fameux thème de Superman.

Ecriture : C'est un ami qui m'a en premier fait remarquer les similarités entre le scénario de Justice League et d'Avengers. Un extraterrestre cornu assimilable à une divinité vient avec son armée de drones conquérir la Terre. De plus, il vient récupérer un artefact pour le compte d'un maître à la peau violette qui préfère rester dans l'ombre pour le moment. Pour l'affronter des individus ayant des aptitudes extraordinaires doivent travailler en équipe.

Après, est-ce une mauvaise chose? Je l'ignore. On aurait pu opter pour une autre approche. Je pense par exemple à un monstre géant, comme Starro, ou le monstre que les 4 Fantastique affrontent sur la couverture de leur premier numéro.

Mais en tout cas, l'écriture est moins lourde qu'auparavant. Elle ne fourmille pas d'autant de références pseudo-religieuses que dans Man of Steel ou Batman v. Superman. J'ai lu a plusieurs reprises que le but était de faire un film plus léger et fun, et c'est le cas. S'il comporte toujours des moments de gravité certaine (lors de l'introduction ou tout ce qui touche à Superman avant son retour en action), il se permet beaucoup plus de faire des blagues. Je pense que c'est là où l'on peut voir l'écriture de Joss Whedon. Je pense surtout à la scène qui suit le combat final qui fait penser à la scène similaire dans Avengers (encore une fois). 

Il se prend nettement moins la tête avec des concepts qu'il a du mal à maîtriser et préfère faire un film de super-héros presque pur et dur.

Personnages : Ce film relate les évènements qui vont aboutir à la formation de la Justice League et l'équipe est loin d'être celle qui officie dans une station spatiale. Elle n'est pas prête à avoir son centre à Washington puisque ses membres ne sont pas, encore en tout cas, des héros adulés de tous, mais des figures marginales, peu connues et quand elles le sont, controversées. Cependant une dynamique s'installe très vite au sein de l'équipe. Batman est le chef, qui prépare la stratégie et fournit les moyens, Wonder Woman se pose comme la seconde, elle motive les gars sur le terrain et appuie Batman. Aquaman est le M. Muscle, plus concerné par une bonne bagarre qu'autre chose. Cyborg est le mec technique. Et Flash le petit nouveau qui ennuie tout le monde. Et Superman se pose d'abord comme parrain qui inspire tout ce beau monde puis comme la carte maîtresse.

Batman reste marqué par le sacrifice de Superman et tente de se racheter par tous les moyens. Ce sentiment de culpabilité mêlé à l'envie de protéger la Terre le pousse à former la Ligue et nourrit une grande partie de ses actions. Il offre un visage plus humain, et s'ouvre davantage aux autres, s'il joue le recruteur, il passe aussi du temps avec les autres héros, notamment Flash et Wonder Woman. Il comprend également qu'il est un peu dépassé par ce qu'il se passe, et que l'époque où il affrontait les criminels de Gotham est loin derrière lui. Même s'il souhaite échanger sa place avec Superman, il doit comprendre qu'il est un reste un élément pivot de la Ligue naissante avec son expérience et son leadership.

A côté, on découvre un peu plus Gotham. Alfred et le Commissaire Gordon sont heureux de le voir se faire des amis et sortir du cynisme où il s'était petit à petit engouffré.

Wonder Woman a retrouvé foi en l'humanité depuis les événements du dernier film. Bien entendu, elle n'a plus la candeur et la naïveté qui l'animaient dans son propre film, mais elle reste la principale force de cohésion dans l'équipe. Ainsi, elle accompagne Batman dans la création de l'équipe et le recrutement des héros. Cependant, elle n'arrive pas à endosser le rôle de leader que Bruce souhaiterait qu'elle joue. En effet, elle n'arrive pas à envoyer des hommes à une mort certaine.

Je ne vais pas, encore une fois, insister sur le fait que je trouve que Gal Gadot est une brindille pour jouer Wondy, mais je dois admettre que j'étais surpris qu'elle soit aussi faible dans le film. Alors qu'elle parvenait à tenir tête à Doomsday et qu'en se lâchant complètement elle a réussi à vaincre Arès, elle peinait clairement contre Steppenwolf et surtout elle se faisait bien malmenée par Superman, alors que dans les comics, les deux sont a peu près de force égale. Mais elle compense cette faiblesse relative par son équipement et son entraînement.

On retrouve les Amazones. Je les trouve cool les Amazones. Elles sont stylées et sautent partout. Non sérieusement, les scènes d'action des Amazones sont superbes et l'île de Themyscira est magnifique. Une scène de flashback présente les dieux olympiens, dont en notamment, Zeus, Arès et Artémis. Artémis qui m'a bien tiré dans l’œil (heh). En cherchant, j'ai vu que les dieux grecs étaient joués par des bodybuilders, et plus particulièrement Artémis qui était incarné par Aurora Lauzeral, l'une de mes fitgirls favorites!

Aquaman, est un mélange de différentes itérations du personnage. La première, comme je l'avais compris quand son acteur avait été annoncé, est la version "barbare" avec un crochet et la seconde que l'on découvre au fur et à mesure des trailers et du film, un personnage plus grand que nature qui s'amuse de toute la situation comme dans l'Alliance des héros. Je l'ai plutôt bien apprécié. Il est un personnage cynique qui préfère se cantonner à son pré carré sans se soucier de ce qu'il pourrait arriver aux autres. Mais dans le même temps, il a des réactions tellement puérils qu'elles en deviennent marrantes. De plus, le personnage n'a pas encore vraiment commencé sa mue. Un peu comme Superman, il erre à travers le monde pour aider ceux qui ne le peuvent pas mais il évite d'avoir à rentrer en Atlantide où tous ses devoirs l'attendent, alors qu'il n'en connait rien.

En parlant de l'Atlantide, la cité engloutie fait une apparition rapide. De ce cameo, je retiendrai principalement que Mera est canon! J'ai toujours trouvé, et le personnage de Mera et Amber Heard, très belles, et je me doutais que Mera jouée par Amber Heard serait magnifique, mais là! DAMN.

Cyborg subit une grosse évolution au cours du film. Quand on le rencontre, il se cache et ne comprend pas tout ce qui lui arrive. Chaque jour il se découvre de nouveaux pouvoirs et se demande jusqu'où ses modifications vont aller et si elles ne vont pas le dévorer. Au cours du film, il prend progressivement confiance en lui et s'affirme comme héros. On peut voir le changement dans ses prothèses qui au départ sont moches et grossières et qui deviennent plus esthétiques vers la fin.

J'étais surpris de voir Joe Morton jouer le père de Cyborg. En effet, Terminator 2 est le dernier film où je me souviens l'avoir vu, et il jouait le scientifique, et père de famille, qui allait mettre au point Skynet. Et aujourd'hui, il joue le rôle d'un scientifique qui utilise une technologie futuriste pour sauver son fils en le transformant en cyborg. Il y a une espèce d'ironie dedans, je trouve.

Pour autant, je n'aime pas l'inclusion de Cyborg dans l'équipe. J'aurais nettement préféré que la place reste occupée par le Martian Manhunter. Certains affirment qu'il ressemble trop à Superman (dernier membre vivant d'une espèce extra-terrestre et avec des pouvoirs similaires), mais on aurait pu appuyer sur ses pouvoirs plus spirituels (contrôle de la densité, pouvoirs psychiques, invisibilité, métamorphe) et laisser de côté ceux qui font trop penser à Superman. Surtout que le rôle de mec informatique de Cyborg aurait pu être occupé par Batman. Et si l'on voulait jouer la carte de la discrimination positive, l'acteur aurait pu être noir, comme dans Supergirl.

Flash est le petit jeune. Même par rapport à Cyborg. Il partage son temps entre son admiration des héros et la peur qui le tiraille au ventre face aux dangers qui se dressent face à eux. Il a un passif moins lourd que les autres. Même s'il veut prouver l’innocence de son père, son désir de rejoindre l'équipe de Batman vient du fait qu'il soit seul et souhaite se faire des amis. En effet, il a du mal avec les autres parce qu'il trouve qu'ils ont un rythme qui n'est pas le sien, et il ne saisit pas le concept de brunch. De plus, il ne maîtrise pas encore toute l'étendue de ses pouvoirs, il se contente de courir vite et pousser des gens, alors que ceux qui connaissent la mythologie du personnage savent qu'il n'y a que son imagination qui le limite (presque littéralement).

On rencontre aussi son père, mais pas de référence direct au meurtre de sa mère. Je n'ai pas trop compris l'intérêt de ces scènes, elles permettaient d'introduire le personnage et ce qui l'anime. Mais je pense que maintenant avec la série télévisée, on sait ce qui a été le moteur premier du personnage.

Superman m'a vraiment fait plaisir. C'est le Superman que je voulais voir depuis la fin de Man of Steel, un gars simple qui s'avère avoir des pouvoirs quasi-divins et non pas un dieu parmi les hommes comme le dépeignait Batman v. Superman. Il sourit et est véritablement un porteur d'espoir plutôt qu'un individu qui porte le monde sur ses épaules. Et c'est très agréable à voir. Je n'ai pas trop compris la façon dont on l'a fait revenir (plutôt qu'une autre qui me semblait bien plus évidente) et sa réaction est compréhensible au final. Ses interactions avec les autres héros sont fun à regarder. Il s'est enfin trouvé des copains on dirait. En outre, qu'est-ce qu'il est puissant, il est dans une autre ligue (heh) que les autres personnages du film. Quand il intervient, personne n'est une menace pour lui. A tel point qu'il faut trouver des moyens pour le laisser de côté.

A côté de ça, on voit que Lois n'a pas encore réussi à passer à autre chose et que Martha est toujours touchante. Et grande nouvelle, il n'y a pas de Pa Kent! Je trouvais que ce personnage plombait le développement de Superman, l'empêchant de devenir le héros qu'il devait être.

Pas de Green Lantern dans l'équipe (Hal ou John étant ceux qui reviennent le plus souvent), mais le Corps fait une apparation dans le flash-back et affrontait déjà la menace en cours.

Un héros ne distingue qu'à l'aune de ses ennemis et très sincèrement Steppenwolf était en dessous de tout. Il n'était qu'un prétexte pour permettre la création de la Ligue et forcer la résurrection de Superman. Steppie apparaît comme avoir été banni d'Apokolips pour avoir échoué à conquérir la Terre et cherche maintenant à récupérer sa place auprès des siens, et de son maître. Mais il a l'air fatigué et s'il ne rencontre pas de difficultés particulière contre la Ligue, il se fait botter le cul par Superman.

J'ai eu du mal à comprendre le choix de Steppenwolf comme méchant du film Justice League (on aurait pu choisir Starro, Brainiac, Mongul, etc.). Si ce n'est pour introduire les New Gods, et par extension Darkseid. Au départ, j'étais surpris quand je n'ai vu aucune référence à Darkseid, le maître de Steppenwolf, puis enfin j'ai entendu le "For Darkseid". Enfin! J'ai poussé un soulagement dans la salle de cinéma.

Que retenir de Justice League? Un Superman et un Batman beaucoup plus sympathiques qu'auparavant, mais un méchant creux et sans intérêt. Une équipe qui peut avoir un arrière gout d'Avengers alors que ses membres sont bien plus iconiques.

Cependant, je trouve sincèrement dommage que le film soit si mal accueilli, pour ce qu'il aurait pu être. Et je trouve ça également dommage pour le DCEU.

Je me demande sincèrement ce qu'il va se passer pour la suite. Est-ce que Warner Bros va couper des tête ou tenter de prendre davantage les rênes? Est-ce que Zack Snyder pourra reprendre les manettes? Quelles pistes seront empruntées? Est-ce qu'on aura la Legion of Doom, comme le sous-entend l'une des scènes post-génériques? Le prochain film qui devrait sortir est normalement Aquaman qui reprendra les aventures ben... d'Aquaman. Avec mes dons de prophéties, je préfère ne pas me prononcer sur ce qui peut s'y passer. Mais au moins ça me permettre de revoir cette magnifique Mera <3.

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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 17:31

Il y a maintenant quelques années maintenant sont sortis Pacific Rim et Godzilla. Dans la même période, je crois, Haim Saban a récupéré les droits de la franchise Power Rangers, alors qu'il les avaient vendus à Disney, genre 10 ans auparavant. Le succès des deux films a sans doute du le motiver pour lancer la production d'un nouveau film Power Rangers. Quant on l'a annoncé, j'étais hypé. En effet, je pensais qu'il pourrait faire le lien entre les films de superhéros qui ont explosé ces dix dernières années, et les films de Kaiju qui connaissaient une belle renaissance.

Puis, on a annoncé qu'il reprendrait la base qu'est Mighty Morphin' Power Rangers, la toute première saison (ou peut-être que l'on a dit en même temps, mais il me semble que ça a été confirmé plus tard), et j'ai pensé aux films Transformers, G.I. Joe et Tortues Ninja. On reprends des franchises qui étaient populaires auprès des gosses (dont moi, hein), et on essaye de les revendre maintenant aux enfants qui ont grandi et peut-être aussi à leurs propre enfants. Mais dans le même temps, ça implique de passer par une bonne dose grimmification pour rendre le tout plus "mature" et le vendre à des adultes. Ca a fonctionné (dans une certaine mesure) pour Transformers, et on a vu ce que ça a fait à Tortues Ninjas (il y a aussi le fait que le film a tout simplement été mal géré). Mais comment ça allait fonctionner avec Power Rangers, un franchise qui est d'abord connu pour son côté camp? L'un des enjeux du film est dès lors de trouver un équilibre entre le côté "sombre et mature" et le côté camp. D'une part pour ne pas risquer d'avoir l'air d'être un produit formaté et creux (ou au moins que ça ne se voit pas trop) mais aussi pour ne pas avoir l'air trop ridicule et ne pas se faire incendier par la critique professionnelle.

Il y a 65 millions d'année, une bataille pour le destin de la Terre s'est jouée au cours de laquelle une météorite s'écrase sur le champ de bataille.

De nos jours, la ville d'Angel Grove s'est construite près du point d'impact et cinq jeunes tombent sur un vaisseau écrasé. Ce vaisseau est occupé par Alpha 5, un androïde et Zordon, un extra-terrestre dont la conscience fut transférer dans le vaisseau pour qu'il puisse survivre. Les deux leur explique qu'ils ont été choisis pour devenir les Power Rangers, une équipe de soldats ayant pour mission de protéger le cristal Zéo, source de vie sur la planète. Et ce, dès les prochains jours. En effet, Rita Repulsa, l'ennemie de Zordon est de retour et est prête à tout pour le récupérer et s'accaparer son pouvoir. Les Rangers doivent se préparer à affronter Rita et surtout accéder au champ de transmutation qui libérera l'intégralité de leur pouvoir ainsi qu'une énergie extraordinaire.

Ecriture : Le film pourrait suivre un schéma classique, mais il fait quelques petits twists. Une bonne partie du film consiste en l'introduction des héros. On découvre qui il sont, qu'est-ce qui les anime et comment ils en viennent à se retrouver là où ils sont. Puis ils acquièrent leurs pouvoirs, et, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, ils ne deviennent pas complètement arrogants tout de suite. Pendant une longue partie de l'intrigue, ils sont empêtrés dans le doute et leurs propres démons. Dans le même temps, il apprennent à utiliser leurs pouvoirs, et c'est quelque chose que je demandais : à peine les Rangers obtenaient leur pouvoirs, ils les maîtrisaient et avaient déjà une chorégraphie pour les utiliser. Ici, non. Les personnages tâtonnent, tombent parfois, que ce soit littéralement ou façon figurée. Puis, ils se relèvent et se donnent à fond dans un final explosif où ils triomphent. Ainsi, la partie sur leurs turpitudes, le drama, dure une bonne partie du film avant de laisser place à l'héroïsme décomplexé. 

Et en regardant le film, j'avais plus le sentiment de regarder le premier épisode d'une continuité, qu'un film qui tiennent sur ses propres jambes avec juste une possibilité. On assistait à la création de l'équipe des Power Rangers (qui d'ailleurs était très similaire à celle des Avengers) qui vivront d'autres aventures.

Production : Pendant une longue partie du film, celui-ci a des couleurs assez délavés, et la manière dont il a été filmé me faisait penser à un mix entre Twilight et Chronicle (même si je n'ai vu aucun des deux!) indiquant ainsi clairement l'intention du réalisateur d'aller vers un film qui se veut ancrer dans la réalité et qui porte sur l'introspection des personnages. Il faudra attendre le final pour avoir des couleurs plus saturées, et des effets impressionnants. 

Maintenant une longue série de jérémiades. Je n'ai pas été spécialement fan des armures des héros que je trouvais un peu formatés. Autant je comprends qu'il faille faire ressortir le côté alien des combinaisons, et ne pas nécessairement reprendre les spandex si on en a les moyens, j'aurais préféré des uniformes avec une identité plus marquée. Comme si on avait des uniformes standard qui auraient modifié au contact des Rangers. A ce titre, je ne suis pas non plus fan des Zords, que je trouve trop stylisés. Par exemple, le Mastodonte, me faisait davantage penser au Lion Tonnerrezord (qui à l'époque me faisait déjà penser à une taupe avec ses grands bras). J'ai moyennement apprécié le Megazord de fait, lui aussi, trop stylisé, et sans ce côté, avec quelqu'un sous le costume. De plus, je préfère quand les équipiers se retrouvent tous ensemble quand le robot géant est formé (mais c'est une remarque qui n'est pas valable que pour ce film, je pense à Méga Robot Super singes Hyper force go!). Surtout, j'étais déçu qu'il n'y ait pas eu la séquence de montage du Mégazord qui est une de mes séquences favorites. Je sais que je pinaille beaucoup, mais fallait que ça sorte.

Les scènes de combat sont vraiment fun, mais clairement pas assez nombreuses. Il n'y en a que dans le dernier tiers. D'ailleurs, vu les nombreux clins d'oeil (par exemple, la bagarre dans une carrière), je m'attendais à voir des explosions derrière les Rangers quand ils maîtrisent enfin leurs pouvoirs, ou au moins une pose un peu élaborée, et qu'ils se préparent à botter des culs. Et non.

Du point de vue des musiques, je suis déçu qu'il n'y ait pas un vrai remix du thème original plutôt que de reprendre Power de Kanye West. Alors que Megadeth aurait fait une reprise, on aurait pu demander à, je sais pas, Skrillex de reprendre le morceau. 

Personnages : Cette nouvelle équipe tranche avec la précédente. Il y a une dynamique différente, et les personnages, sans être non plus très étoffés ont leur propre personnalité et ne sont pas comme les héros d'origines. Si certains sont populaires avant le film, ils sont loin d'être parfaits et j'ai comme le sentiment que s'ils sont "cassés", même s'ils ont un bon fond et deviennent des héros.

Jason est le chef de l'équipe. On comprend pas vraiment ce qu'il vit, et peut-être que lui non plus. Il avait son avenir tracé pour lui, et il a tout foutu en l'air. D'ailleurs, il fait que se retrouver catapulté comme chef de l'équipe, sans qu'il y ait quelque chose qui lui permette de se distinguer.

J'ai comme le sentiment qu'il fallait expliquer le côté intello de Billy, et qu'il a été choisi d'en faire un autiste. Outre les questionnements que son comportement a pu provoquer chez moi, j'ai apprécié le fait qu'il soit le plus touché par le fait d'être un Ranger. En passant, j'ai trouvé un brin ridicule la polémique sur le fait que l'intello était noir. J'ai l'impression que de nos jours, tout le monde cherche un moyen de créer une polémique, d'être triggered.

Kimberly me faisait penser à une star déchue. Celles qui sont au sommet de leur gloire, et font une connerie, et tombent dans un gouffre où elles ont de très forte chances de moisir. Pour autant, Kimberly a la volonté de s'améliorer. De plus, on retrouve la relation entre la cheerleader et le footballeur si souvent dépeinte dans la fiction, et si Jason est le chef, elle est celle qui motive l'équipe créant une dynamique intéressante avec lui. Cependant, je ne suis pas fan de l'embryon de relation qui semble se créer entre les deux. Je trouve ça assez cliché en fait.

Zack m'a paru être dingue. Comme si son côté cool a été poussé à l'extrême pour en faire un casse-cou. Puis, on apprend qu'il s'occupe de sa mère gravement malade, et que ça lui pèse. Cette information tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et n'explique pas nécessairement le reste du comportement de Zack. 

Trini est une marginale. Elle ne reste que rarement au même endroit, et ne prends pas le temps de tisser des liens avec les autres. A la recherche de sa propre identité (notamment sexuelle), elle étouffe dans sa famille.

J'étais assez surpris quand j'ai appris que Bryan Cranston jouerait Zordon, et si je peux comprendre le raisonnement derrière, j'ai tendance à penser qu'il y a autre chose derrière. Un peu comme ce Zordon là qui s'il souhaite protéger la planète et vaincre Rita n'est pas complètement désintéressé et a sa propre vision de comment y parvenir. Alpha 5 quant à lui a davantage joué le rôle de mentor pour les Rangers, leur expliquant leur rôle et leurs pouvoirs, plutôt que de n'être qu'un contrôle de mission ou un élément comique.

Rita était une bonne méchante pour ce film. En effet, j'ai trouvé qu'elle incarnait bien les deux objectifs du film. C'était une antagoniste sombre et violente qui tranche complètement avec la Rita originale. Mais dans le même temps, elle incarnait cette méchante qui surjouait tellement qu'elle en devenait presque comique.

Il y a d'autres personnages dans le film, mais il ne servent qu'à mettre en valeur les personnages principaux. Faire comprendre pourquoi ils sont ce qu'ils sont, et les accompagner, notamment pour le père de Jason (dont je pensais que c'était son beau-père au départ), dans leur évolution. Mention spéciale à la mère de Trini (interprétée par Erica Cerra) que je trouvais trop canon.

J'ai vu le film en VF, mais on avait le sentiment que presque tout le monde, excepté Elizabeth Banks, et peut-être Ludi Lin (mais c'est peut-être le personnage qui veut ça) prenait le film super au sérieux.

Au final, Power Rangers m'aura laissé un gout assez ambivalent. Quand je suis sorti de la séance, si j'avais des idées générales sur mon ressenti, je n'arrivais à préciser ma pensée. Mais au fur et à mesure que j'écrivais, je me rendais compte que je me retrouvais dans une partie de ses protagonistes.

Dans le même temps, je voulais voir une fresque épique et fun. Et j'ai du attendre pendant presque toute la durée du film (2h quand même) avant de l'avoir et surtout avec un sentiment de pas complet, et d'assister au premier épisode d'une série. En recherchant, j'ai appris que Haim Saban avait des projets pour 6 films (!). Je pense qu'il faudrait déjà penser à faire un seul de correct, avec un début, un milieu et une fin. Et non pas un début.

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 21:16
Quatre était la mort, dans une galaxie lointaine

Je l'ai déjà signalé mais j'ai souvent tendance à considérer les personnages de Star Wars comme des archétypes, des icônes ou des rôles qui sont portés par différents personnages au cours de l'Histoire.

Un de mes archétypes de groupe favori est celui basé sur les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse. Je reconnais que c'est un peu cliché, mais il fait toujours son effet.

Dans le cadre de cet article, je vais utiliser cette dynamique de groupe pour tenter d'étudier l'Empire Galactique mis en place par Sheev. Une des choses que j'apprécie dans l'Empire de Star Wars est que sous l'autorité absolue de l'Empereur, Sheev, se trouve une mosaïque d'organisations plus ou moins indépendante les unes des autres et se tirant parfois dans les pattes. Tout en étant manipulées par Sheev.

Un autre idée sous-jacente est celle des Shitenno, dont la traduction la plus proche serait les Quatre Rois Célestes mais que la plupart connaissent plus sous le nom de Conseil des Quatre. Ce nom désignait durant le japon féodal, les quatre meilleurs samurai sous le commandement d'un seul seigneur. Bien entendu, ils n'ont jamais formé un groupe formel, et ont d'abord eu des rapports distants et professionnels, s'ils en ont eu. Mais je trouve que chacun d'entre eux met en avant un aspect bien particulier de l'Empire.

Quatre était la mort, dans une galaxie lointaine

Le Grand Amiral Thrawn : C'est la canonisation de Thrawn dans la série Star Wars Rebels qui m'a donné l'impulsion pour écrire cet article.

Il joue le rôle du Cavalier de la Conquête. D'abord parce qu'il est vêtu de blanc (ouais c'est con), ensuite parce qu'il était dépeint comme celui qui a conquis des territoires dans la Régions Inconnues pour le compte de l'Empire. Enfin à cause de son ambiguité morale. C'est l'un des plus hauts gradés de l'Empire, pourtant connu pour son racisme systémique, et contrairement à bon nombre de ses pairs, il n'est pas dans la grandiloquence ou la violence gratuite. Il tente d'abord de comprendre ses ennemis et construit des plans ingénieux autour ces connaissances. Il ne punit pas les échecs et récompense les stratégies peu orthodoxes. De plus, il était dirigé par un idéal d'ordre, estimant que l'Empire était ce qu'il y avait de mieux pour la Galaxie.

Dans l'organisation de l'Empire, Thrawn représente l'Armée de façon générale. Comme évoqué plus haut, il est l'un des plus hauts gradés de l'Empire, et donc à la tête d'une flotte de vaisseaux immenses et de milliers de soldats. Il n'a jamais eu de ressources extraordinaires et a du montrer ses capacité de stratèges et de tacticiens en utilisant de façon différente des moyens classiques.

Quatre était la mort, dans une galaxie lointaine

Boba Fett : Boba incarne le Cavalier Rouge. Oui, son armure est verte, mais c'est un chasseur de primes ainsi qu'un mercenaire. De plus, cette armure est le symbole qui affirme sa culture mandalorienne. Les Mandaloriens qui était un peuple de guerriers ayant mis à mal la République et qui pouvaient vaincre des Jedis par eux même. De fait, contrairement aux autres qui se trouvent ici, la guerre est un outil pour un objectif, pour Boba, le combat est une partie intégrante de sa culture et de sa personne (il ne faut pas oublier qu'il est également issu du programme des clones pour la République).

Si Boba est au fond de lui un guerrier, est celui qui le plus distant vis-à-vis de l'Empire et ses objectifs (il n'est là que pour l'argent et peut-être la gloire), il incarne le mieux le monde criminel. C'est un chasseur de primes, habitué à fréquenter des lieux trouble, et il a longtemps travaillé pour Jabba le Hutt. Sheev ne pouvait vraisemblablement pas contrôler tout avec son Empire. Pas directement en tout cas. Il s'est alors appliquer à manipuler les différentes forces illégales pour les dresser les unes contre les autres. Pour assurer l'ordre rien de tel qu'un désordre. De plus, le monde criminel est un réseau de ressources diverses qu'il est important de contrôler.

Quatre était la mort, dans une galaxie lointaine

Le Grand Moff Tarkin : Le Grand Moff Tarkin occupe le poste de Cavalier noir. De façon schématique, il est celui qui gère les affaires depuis son bureau et veille à ce qu'elles se déroulent bien. De plus, il a une excellente mémoire doublée d'un esprit vif, il peut alors facilement reconnaître quelqu'un même si cela fait des années qu'il ne la pas vu. Son pragmatisme froid fait qu'il favorise la peur comme moyen de pression. Ce sont ses capacités de stratège et son utilitarisme qui le mèneront à superviser la construction de l'Etoile de la Mort, et a être le Grand Moff de la Bordure Extérieure.

Dans le grand jeu des choses, Tarkin représente le monde politique. Son titre est similaire à celui d'un gouverneur, et dans les faits il était le gouverneur d'un pan entier de la galaxie (et pas le plus facile à gérer). Il incarne aussi l'industrie parce qu'il se trouvait à la tête de la construction de l'Etoile de la Mort, une arme qui faisait la taille d'une lune et qui était capable de faire sauter des planètes. Il faut reconnaître que c'est une merveille, tant d'un point de vue purement technologique que de la réalisation. D'un certain point de vue, il me fait beaucoup penser à l'Agent Impérial de The Old Republic.

Quatre était la mort, dans une galaxie lointaine

Dark Vador : Dark Vador aurait pu être associé aux autres Cavaliers, c'est un conquérant comme le Cavalier blanc, un guerrier armée d'une épée flamboyante comme le Cavalier rouge, et un cyborg engoncé dans une armure de jais le rapprochant du Cavalier noir. Pour autant, je préfère faire du Seigneur Vador mon Cavalier de la Mort car il est le plus important dans la diégèse de Star Wars (il est censé être l'Elu, pour ce que ça veut dire) mais aussi dans la trame narrative (la franchise tourne autour de lui et sa famille). Cela fait ainsi écho au fait que le Cavalier de la Mort soit le seul nommé.

Dark Vador incarne, presque paradoxalement, l'aspect spirituel de l'Empire. Tout ce qui touche de près ou de loin à l'utilisation de la Force. Que ce soit pour les expériences que Sheev mène très certainement en cachette ou la traque des Jedi, menée plus directement par Vador. Il y a même une organisation consacrée à cet exercice l'Inquisition. De ce que j'ai compris, ils n'avaient pas d’entraînements formels dans la tradition Sith, à savoir plus que l'alchimie, la sorcellerie et tout un tas de truc pas vraiment sympa. Même si la propagande impériale a cherché à discréditer les Jedi ainsi que leurs pratiques, Sheev a continué à utiliser la Force comme une arme dangereuse.

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 07:31

Si je ne saurais sans doute jamais quelle est la source des musiques des trailers de personnages du jeu vidéo Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows, le film sorti en 2014 aura eu une suite.

Voilà. C'est tout ce que je voulais dire sur le nouveau film des Tortues Ninja. Au départ, je ne voulais pas écrire d'article juste pour une référence un peu fade. Mais en y réfléchissant un peu, je me suis dit qu'il fallait rendre justice au nouveau film.

Ninja Turles 2 : Out of the Shadows

L'action se passe quelques mois après les événements du premier film. Shredder est en prison, mais les Tortues n'ont pas souhaité rendre leur existence publique. Elles continuent de protéger New York depuis les ombres.

Cependant, les activités des Foot montrent que quelque chose est en préparation. Alors qu'il est en cours de transfert, Shredder en profite pour se faire évader. Dans la confusion, une technologie expérimentale est utilisée et il est amené face à une créature étrange du nom de Krang. Celui-ci lui explique qu'il a besoin d'aide pour retrouver les pièces de sa forteresse, le technodrome et qu'avec il pourra conquérir la Terre, et éliminer les tortues.

Ninja Turles 2 : Out of the Shadows

Personnages : L'un des principaux reproches que j'avais à faire au premier, c'est que les Tortues n'étaient de vraies personnages. Elles étaient des effets numériques doublés d'éléments comiques et narratifs. D'ailleurs, elles n'avaient que deux scènes où elles étaient seules. Ici, ce sont de vraies personnages, elles ont une existence indépendante de celle des humains, et ont leurs propres aspirations. On retrouve un thème qui est assez récurrent dans les séries généralement plus sombres de la franchise, à savoir que les humains n'accepteront peut-être jamais les Tortues que celles-ci sont des monstres condamnés à vivre dans les égouts. Et quand l'opportunité de devenir humain, normaux, se présentent, il y aura conflit entre eux.

De plus, les designs des Tortues ont été revu, c'est assez subtiles, mais c'est présent. Elles ont un design plus sobre et plus épuré tout en conservant une caractéristique distinctive. Raphael reste la plus grosse alors que Donatello devient la plus mince. Enfin, comme je l'ai vu en VF, je ne peux pas vraiment critiquer, mais j'étais assez content d'apprendre que l'acteur qui joue Léonardo assure également sa voix, et non plus le mec de Jackass (même si je le connais pas du tout).

Corollaire de ce que je viens d'énoncer, les humains sont beaucoup moins présents, et c'est pour le mieux. Megan Fox a une scène où elle montre son parfait ventre plat (même si je préfère Alessandra Ambrosio). D'ailleurs, je me demandais comment les gens du commun pouvaient concurrencer des individus qui passent leur temps à prendre soin de leur corps. J'étais inquiet quand on a annoncé que Stephen Amell incarnerait Casey Jones, et finalement, il reste à sa place comme "le nouveau", même si je l'ai trouvé un peu gentillet.

Concernant les méchants, j'étais assez indifférent quand on a annoncé que Bebop et Rocksteady seraient dans le film, et finalement ils ont été une excellent surprise. Complétement crétins et pourtant affreusement redoutables, ils sont vraiment fun à regarder.

Shredder était bof bof. Il était là, à avoir l'air méchant, mais je n'y croyais pas beaucoup, et son costume ressemblait plus à un pyjama qu'à une tenue de guerre. Je préférais nettement son exo-squelette/armure du premier film qui combinait technologie moderne et tradition tout en restant effrayante. D'ailleurs, les Foot ne sont plus une organisation para-militaire, mais bien un clan de ninja. Krang était sympa.

Production : Conséquence de tout ce que je viens d'énoncer, on a bien souvent le sentiment d'être devant un film d'animation en CGI. Je pense par exemple aux scènes qui se déroulent en Amérique du Sud, où le fond vert est surexploité. Cependant, j'ai envie de dire que c'est pas plus mal. C'est justement l'illustration du fait que les personnages extraordinaires prennent plus de place. Cependant, on peut regretter que le choix des effets numériques et de la motion capture au dépens, comme dans le tout premier film, des marionnettes et autres effets "mécaniques", comme le choix qu'a fait Star Wars VII, mais je pense que c'est moins couteux ne serait-ce qu'en terme de temps.

En dehors de ça, la réalisation est à mi chemin entre le spectaculaire et le dessin animé. D'une part on a des scènes assez impressionnantes en terme d'action et de spectacle (mais je n'ai souvenir de tant d'explosion), mais dans les autres, on a vraiment le sentiment d'être devant le dessin animé des années 80 ou même celui de 2012 (regardez le!!!) ou, à tout le moins devant une comédie.

Ecriture : Le principal moteur du film est l'arrivée du Technodrome dans notre dimension, et la nécessité de rassembler différents équipements pour y parvenir. Ainsi, on est clairement face à une quête de McGuffins pour empêcher le déclenchement de la Machine de la Mort. Et en tapant ces lignes, je me demande si je l'ai remarqué parce que le film tirait sur des ficelles grosses comme une maison.

Ninja Turles 2 : Out of the Shadows

Ninja Turtles II est meilleur que le premier (en même temps, c'est pas dur). D'ailleurs, j'avais le sentiment que c'était presque un soft reboot, dans la mesure où presque tous (voire tous) les méchants ont été recasté, et que les références au premier film sont finalement peu présentes.

De plus, le film ne se prend vraiment plus la tête et assume clairement ses origines et embrasse ce qu'il est à 100%. Le design des Tortues, Bebop et Rocksteady, le générique de fin qui est une reprise du générique de début de la première série animée. On est clairement dans la référence à celle-ci. Ce qu'au final, la majorité attendait puisque presque la première série a plus ou moins codifié ce que devraient être les Tortues Ninja dans l'inconscient collectif ou la "culture populaire." C'est le sentiment que j'avais eu dès le départ (et que l'on peut étendre aux films Transformers, et prochain les Maîtres de l'Univers et Power Rangers) on essaye de séduire les adultes qui ont grandi avec ces séries et par la même occasion leurs enfants s'ils en ont (en plus des enfants des autres parents).

Après, je dirais pas que Ninja Turtles II est un bon film mais il reste sympa.

"Dem turtles man, dem turtles."

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 19:33
Warcraft : le Commencement

L'idée d'un film sur l'univers Warcraft court depuis plusieurs années. Je ne vais pas faire un cours d'histoire, ce ne serait pas intéressant.

Mais je dois avouer une forme de soulagement quand on a annoncé que le film reprendrait les événements de Warcraft I,et pas Warcraft III, qui est pourtant celui par lequel j'ai découvert la franchise. Je ne suis pas un grand fan de l'épopée d'Arthas (que je trouve éculée comme pas permis) et j'ai vraiment du mal avec le fait qu'il y ait autant de monde qui la trouve aussi géniale.

Mais si je voulais sincèrement voir ce film, j'avais peur qu'il soit une bouse affreuse.

Warcraft : le Commencement

La vie suit son cours dans le noble royaume d'Hurlevent. Jusqu'à ce que l'on rapporte des attaques sur des villages éloignés. Les rapports vont état de brutes verdatres qui enlèvent les habitants. Accompagné du jeune mage Khadgar, Anduin Lothar chevalier de la couronne, s'en va chercher des informations auprès du Gardien Medhiv. S'étant isolé depuis plusieurs années, celui-ci est sensé veiller sur les énergies magiques qui peuvent envahir le monde. Bien qu'il soit plutôt renfermé, Medhiv explique qu'il s'agit là de la magie gangrenée, ou le Fel, une énergie corruptrice très puissante. Au cours d'une embuscade, les 3 héros tombent sur les brutes et parviennent à capturer l'une d'entre eux, une esclave du nom de Garona. Garona leur explique qu'ils sont des Orcs.

Les Orcs sont originaires d'un autre monde. Toujours enclins au combat, les Orcs ont récemment été uni sous une seule bannière celle de la Horde et de son chef de guerre, Main-noire. La Horde est cependant sous l'influence du sorcier Gul'dan qui a récemment introduit le Fel dans la société orque, réduisant les anciennes traditions d'honneur à une soif de sang inextinguible. Gul'dan promet aux Orcs un nouveau monde qu'ils pourront conquérir et ainsi quitter leur monde qui a violemment commencé à dépérir. Si la plupart des Orcs sont exaltés à l'idée de plus de combats et la promesse de richesses, Durotan, le jeune chef du Clan Loup-de-Givre est plus que septique. Il souhaiterait pouvoir voir son futur enfant grandir dans un moment vivant et non nécrosé.

Warcraft : le Commencement

Production : La principale chose que je retiendrais du film est qu'il est magnifique. Les décors en images numérique sont impressionnants, et les couleurs sont très vives sans nécessairement tomber dans le côté cartoonesque des jeux vidéos (que j'aime beaucoup pourtant). Pour autant, d'autres décors faisaient un peu plus cheapos, comme la salle du trône d'Hurlevent. A côté de ça, j'ai pris beaucoup de plaisir à essayer de voir s'il y avait des correspondances avec les jeux vidéos, et il y en a pas mal, notamment l'urbanisme d'Hurlevent qui fait beaucoup penser à celle de WoW, notamment l'emplacement des griffons! De fait, je m'amusais à tenter de voir où se déroulait tel ou tel événement, surtout des années après avoir arrêté de jouer.

Ecriture : La base narrative est plutôt maigre. Les méchants orcs déboulent d'un autre monde et attaquent le noble royaume humain d'Hurlevent, celui-ci doit prendre les armes s'il veut survivre. Voilà. Donc le film tente de composer avec ce qu'il a. En prenant des informations des autres opus comme les autres races de l'Alliance (j'étais ainsi surpris de voir des Hauts-Elfes et des Draenei) et des informations futures quant à la Horde (à savoir le passé chamanique). De plus, le film fait quelques adaptations comme on peut s'en douter, mais au final rien de très insultant. Même si j'ai vraiment tiquer quand j'ai vu Dalaran voler. Ça me dérange dans la mesure où la ville volera des années après (peut-être plus de 30 ans) et pour une raison bien précise. En dehors de ça, on est sur du standard, comme le matériel de base. D'ailleurs, j'ai du mal à comprendre comment on peut avoir peur de se faire spoiler le film? La fin canonique de Warcraft Ier est connue et facilement trouvable pour quiconque cherche un peu. Même si j'avoue que le film joue un peu avec les attentes.

L'une de mes craintes était que le côté de l'Alliance soit plus soigné que celui de la Horde. En effet, il aurait été facile de prendre soin du côté où sont les humains et de négliger le côté où sont les Orcs. Bah finalement, j'ai le sentiment que c'est l'inverse que s'est produit. Le côté de la Horde est bien mené et est intéressant à suivre, même s'il est vite rangé de côté au bout de la moitié ou les deux tiers pour laisser place aux Humains. Malheureusement, ce côté est assez cliché avec des outils narratifs gros comme des cordes. A pas mal de moments, je me suis dit "ah, tiens cette situation très originale qu'on a n'a jamais vu ailleurs."

De plus, le film était un peu longuet. Il se passait beaucoup de choses et au bout d'un moment, on en vient à se demander quand est-ce que cela se termine. J'étais ravi que le combat post-climax fut vite expédié.

Personnages : L'univers Warcraft compte beaucoup de personnages. Même ce film qui se base sur le premier jeu vidéo qui pourtant était plutôt léger sur le casting. Comme on peut s'y attendre, il y a donc pas mal de personnages dont l'importance varie du personnage principal de ce moment précis, de celui qui prendra de l'importance plus tard (je pense à toi, l'enfant de Durotan et Draka), les seconds couteaux qu'on aime bien quand même et les seconds couteaux qui ne nous intéresse pas. Je vais alors tâcher de m'attarder sur quelques personnages.

D'abord, la glorieuse Alliance ("Pour l'honneur."). Lothar est ce guerrier dans la force de l'age qui en dépit d'être un soldat accompli ainsi qu'un commandant qui a la confiance, et l'amitié, de son roi, ne peut s'empêcher de jouer les cow-boys et aller au devant du danger. Ok. Khadgar est un jeune mage apprenti qui est plutôt renfermé. Ok. Cependant, il a cherché à fuir ses responsabilités ainsi qu'à l'emprise du Kirin Tor. Khadgar pourrait alors être le vrai protagoniste de l'Alliance, quelqu'un qui a un regard frais sur le monde auquel le téléspectateur peut s'identifier (en dehors de la magie, bien sur), et qui évolue passant d'un fugueur timide et maladroit à un héros qui n'hésitera pas à regarder les Ténèbres dans les yeux.

J'ai apprécié le Roi Wynn, même si j'ai trouvé son plan pour assurer la paix entre les peuples pas très futé, après ça doit être parce que Dominic Cooper m'est sympathique. Enfin, Medhiv est juste étrange pendant une bonne partie du film, mais comme je connais la raison, je ne me suis pas posé plus de questions, et finalement, je l'ai un peu ignoré. Même si je me suis demandé quelles étaient ses intentions, dans le sens, est-ce que Sargeras est une autre entité distincte de Medhiv comme il sera plus tard question, ou est-ce que Medhiv s'est simplement laissé corrompre et a tenté de cacher ses crimes.

Passons maintenant à la Hooooorde! Contrairement aux jeux vidéos où les premiers Orcs étaient des brutes maléfiques, les Orcs du film sont nuancés, et en dehors de Gul'dan, ils ont ne serait-ce que quelques vertus. Ainsi, Main-noire voit sa cruauté limitée par son conservatisme.

Durotan nous est présenté comme le protagoniste du côté de la Horde, mais s'il me fait beaucoup penser à Aslan (j'ignore si l'allégorie est exacte, mais son personnage sert plutôt à montrer à quel point les Orcs sont corrompus et que la paix n'est qu'un espoir lointain), j'ai eu le sentiment que Garona est le véritable protagoniste de la Horde. J'avais l'impression de plus la voir, elle et de suivre son cheminement. Ce qui est dommage, dans la mesure où son personnage a été plus ou moins réécrit pour être plus héroïque. Au lieu d'être une assassin torturée dont la loyauté est suspicieuse, elle devient une esclave en quête d'identité et d'une place dans le monde. En soi, ce n'est pas nécessairement mauvais, mais comme elle passe énormément de temps avec les Humains, ça tombe un peu à plat.

Quand on a annoncé que Main-noire serait joué par Clancy Brown, j'étais sur le cul. CLANCY BROWN *tente une mauvaise imitation devant son écran*! Mais finalement Main-noire le Destructeur devra laisser place au véritable méchant Gul'dan. Gul'dan est beaucoup plus actif dans le film qu'il ne l'a été dans les jeux vidéos. En effet, dans ceux-ci, bien qu'il soit un terrible sorcier, Gul'dan est un vieillard qui compte sur sa ruse pour manipuler ses alliés et ses ennemis, et n'a jamais dirigé la Horde directement. Dans le film, Main-noire n'est plus que son bras armé, et il n'hésite pas à s'impliquer physiquement dans l'action.

J'ai beaucoup apprécié la capture des Orcs, elle était détaillée et ressortait pleine de vie. Les années diront cette technique vieillira mal, mais lors de mon visionage, j'étais plus ébahi par les Orcs en motion capture que le maquillage de Garona, qui faisait plutôt Star Trek. Oh, et Grom a des cameo silencieux!

Au final, j'ai plutôt apprécié Warcraft : le Commencement. Je m'attendais à un étron infâme et j'ai eu quelque chose d'assez correct. Cependant, je pense que mon avis est en grande partie biaisé. Déjà parce que je suis un ancien joueur et amateur de cet univers et que mon coeur penche du côté de la Horde, faisant que je ne pouvais pas voir les défauts inhérents au film.

Et finalement, avec ce retour plutôt mitigé, je me demande si le film n'a pas fait l'écueil de s'adresser pas uniquement aux joueurs et autres fans de la franchise plutôt qu'au grand public.

J'ignore s'il y aura une suite, et si elle reprendra la trame narrative de Warcraft II. Si c'est le cas, ça risque d'être un beau bordel. Mais comme j'apprécie beaucoup la "diversité" présentée dans Warcraft II, je croise les doigts.

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