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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 13:08
Le Trône de Fer

Quand j'ai commencé à regarder Game of Thrones, je dois avouer que j'étais ultra hyped. Puis j'ai quelque peu déchanté. Pour être franc, je m'attendais d'avantage à une fresque épique assez "classique" en somme, plutôt qu'à un amoncellement d'intrigues personnelles et politiques. Et puis j'ai appris que Robb était mort. J'avais perdu toute forme d'intérêt. Pendant un moment, mon attitude vis-à-vis de la série était : "appelez moi quand des dragons affronteront des zombies des glaces".

Puis la saison 4 a commencé. Au delà de la hype habituelle, j'ai pu apercevoir des espèces d'analogies plus que douteuses. Comme celle avec la politique actuelle française. D'autres disent qu'il s'agirait d'une application des théories de realpolitik. En réfléchissant, je me demande si le Trône de Fer n'est pas d'avantage Dynastie ou encore Dallas qui se passerait dans un univers médiéval fantastique. Et finalement, certains encenserait l'émission pour cacher le fait qu'ils veulent juste regarder la nature humaine de la manière la plus crue qui soit. Ce qui finalement m'a convaincu c'est la tagline "All men must die". Sur le coup, j'ai cru que c'était un appel au génocide des humains, des Hommes comme disait Tolkien. Bah non, c'est juste des hommes qui vont trinquer cette fois. Mais bon, je me plais mais au bout de 2 épisodes je suis finalement scotcher.

Le Trône de Fer

L'action se déroule dans le royaume de Westeros, un continent similaire à l'Europe médiévale à la différence que les saisons peuvent durer des années. Il s'agit d'une société féodale avec sept pays fédérés 300 ans auparavant autour d'un même symbole, le Trône de Fer. 17 ans après la rébellion contre Aerys II Targaryen dit le Roi fou, la Main du Roi, une espèce de Premier Ministre meurt suite à une maladie. Le roi Robert Baratheon va alors dans les terres du Nord demander à son ami, Eddard Stark, chef de la Maison des Stark et Gouverneur du Nord de devenir sa nouvelle Main.

Le Nord est une région austère encore marquée par les anciennes traditions, à sa limite septentrionale, se trouve le Mur sensé protéger Westeros des trucs pas cool se trouvant au delà. Néanmoins apprenant qu'il se déroule des magouilles pas très nettes à la capitale, Ned finit par accepter à contrecoeur. Engouffrés lui et sa famille dans le Jeu des Trônes, Ned sera finalement le pion impuissant qui fera sombrer le royaume dans la guerre civile.

Au même moment, de l'autre côté de la mer à l'Est, les héritiers survivants du Roi Fou, Viserys et Daenerys Targaryen, sont pas spécialement jouasses qu'on les ai dépossédé du Trône de Fer. En exil, Visery veut rassembler une armée en mariant Daenery avec Khal Drogo le seigneur Dothraki le plus puissant. Enfin, au delà du Mur, les sauvageons s'agitent d'avantage et on rapporte qu'il se passe de plus en plus de choses flippantes

On a eu l'occasion de dire de Georges RR Martin, l'auteur du cycle du Trône de Fer, que c'était le Tolkien américain. C'est plutôt l'anti-Tolkien.

Les Starks forment une famille aimante dont les membres sont des individus honorables et qui vivent dans un mode de vie assez reclus, ne s'intéressant pas aux magouilles qui se déroulent au Sud. Dans beaucoup d'autres univers plus classiques, ce serait les protagonistes. Pas ici. La famille est décimée, et ses enfants éparpillés au quatre vents.

La Garde de la Nuit rassemble des individus sensés surveiller protéger Westeros de ce qu'il y a derrière le mur, que ce soit humain, animal ou autre. Dans un autre univers, ce serait une organisation rassemblant des héros de tout horizons. Nope. Pour la majorité, ce sont des criminels et des marginaux qui les rejoignent afin d'éviter la mort. Ceux qui les rejoignent de bon cœur sont vites désenchantés. Enfin, si la population de Nord continue de les respecter (et encore), ceux du Sud ne les voient que comme un artefact d'un passé révolu. Un endroit où l'on se débarrasse des gêneurs. D'ailleurs, au passage, ils me font beaucoup pensé aux Gardes des Ombres de Thédas.

Il y a la notion de jeune héros, pourtant prédominante dans le médiéval fantastique, est largement démolie. Les enfants héritent du bordel laissé par leurs parents. Ils essaient de marcher dans les pas de leurs parents, mais échouent (Robb, Theon, Joffrey). On peut encore parler de ceux qui se retrouvent éparpillés aux quatre vents, complètement perdus (Brann, Arya). Et enfin, ceux qui voient leurs attentes et rêves brisés (Jon, Daenerys et Sansa)

Même la trame classique d'une oeuvre de High Fantasy est déconstruite. Au delà que la menace suprême - et de plus en plus réelle - que représente les Marcheurs Blancs, Westeros doit composer avec des menaces plus concrètes. Des envahisseurs (humains) se rassemblent au Nord et à l'Est (qui en plus ont des Dragons). Pourtant, au lieu de prendre en compte ces considérations et finalement mettre de côté leur différends - temporairement - et s'allier, les nobles de Westeros négligent ces informations (un peu forte de café, il est vrai) comme des rumeurs sans fondements, et préfèrent s’entre-tuer pour acquérir, et conserver le pouvoir.

Le Trône de Fer

De façon plus générale, vouloir faire le "Bien" et avoir des principes moraux trop rigides est souvent puni. Comme l'ont appris chèrement les Starks. Pour autant, être un véritable fils de pute qui fait le mal pour le mal est également puni. Même si c'est plus tard.

Si pour l'instant, il n'y a vraiment de "héros", l'intrigue tourne principalement autour de ce qui va rester de la Maison Stark. En effet, ses membres sont ceux qui le plus dépeint, et l'histoire se déroule majoritairement autour de leur point de vue. Mais ce ne sont pas les seuls. Après viennent les Lannisters, d'abord dépeints comme des antagonistes, ils seront progressivement vus sous un jours plus mélioratifs. Vaut dire aussi que certains de ses membres ont des motivations qui les rendent sympathiques et évolueront petit à petit. Même s'il y a une grosse majorité de connards chez eux. Il y a aussi mon nouveau chouchou, Stannis the Mannis. Frère de Robert, il est en théorie le roi légitime, mais souffre de la puissance des Lannister, de son manque de charisme et de sa morale affreusement rigide. Personnage dur, mais juste, Stannis the Mannis est le seul (dans les livres en tout cas) à vraiment s'intéresser au sort du royaume, et à ce qui se trame dans le Nord. Enfin, au rang des protagonistes, il faut signaler la descendante légitime des Targaryen, Daenerys qui dirige un groupe hétéroclite composé notamment d'anciens esclaves et de guerriers nomades. Si elle peut paraître comme douce (comme une mère) voire parfois naïve, les événements qui lui vont tomber dessus vont la rendre beaucoup plus dure. En plus, j'adore (essayer d') imiter Patrick Bethune quand il double Jorah Mormont (friendzoned Jorah) et qu'il dit "Khaleesi". Bref.

On le voit, et on pouvait s'en douter, l'intrigue est plus complexe qu'il n'y parait. Et finalement nombre de personnages antagonistes font penser d'avantage à des oiseaux brisés qu'à de vils méchants pas beaux (même s'ils sont plutôt agréables à regarder, le plus souvent). Et si les Stark paraissent plus sympathiques (à moi en tout cas), c'est parce qu'ils ont un sens de l'honneur très poussé. Et comme j'ai dire: "quiconque a le sens de l'honneur n'est pas foncièrement mauvais".

Le Trône de Fer

Même si j'ai du mal à admettre que finalement, je n'aurais sans doute pas ma fresque épique avec des dragons qui massacre les hordes des Marcheurs Blancs, ça reste une excellente série. Le relativisme fait que l'on s'intéresse aux différents personnages de l'oeuvre.

De plus, Martin a avoué s'être inspiré de la Guerre des Deux Roses pour écrire son bouquin. Cette guerre a saignée la noblesse d'arme britannique, d'abord laissant la place à une monarchie centralisée forte, celle des Tudors, mais aussi créer un vide dans l'aristocratie qui sera remplie par la bourgeoise marchande. Bourgeoisie marchande qui prendra de plus en plus de pouvoir au sein du Royaume-Uni. Jusqu'à prendre le pouvoir avec la Déclaration des droits

Même si je doute sincèrement voir apparaître une république, encore moins une démocratie en Westeros. Les temps actuels sont une période de changement politiques, mais aussi sociaux (la progression du culte de R'hllor par exemple), et ce sont des périodes que j'adore voir. Peut-être pas nécessairement vivre (ces changements se font souvent dans la violence), mais voir. Comme disait un de mes enseignants "un bon désordre peut mettre de l'ordre".

En outre, j'apprécie sincèrement l'univers du Trône de Fer, il est suffisamment riche, tout en n'étant pas excessivement confus.

Le Trône de Fer

L'objet de la série télévisée est elle même intéressante. Les acteurs sont plutôt convaincants, même si des libertés sont prises avec le matériels de départ. Mais on est en droit de s'y attendre. Par contre, qu'est-ce que l'action est lente. J'ai raté plus d'une saison et demi et je ne suis presque pas perdu. Cette leeeenteur se retrouve apparemment dans les bouquins. On dirait que la formule, c'est "il ne se passe pas grand chose pendant un bon moment... OH MON DIEU IL SE PASSE UN TRUC!!! (en général quelqu'un qui meurt)"Parce que mine de rien, les Marcheurs Blancs sont hyped depuis le premier épisode/chapitre du machin, quand même.

Cependant, j'ai également le sentiment que de plus en plus seront écartés les éléments fantastiques seront de plus en plus écartés. Si je tiens à mes dragons vs zombies des glaces, on dirait bien que je suis l'un des seuls, la plupart favorisant les intrigues et le développement des personnages. De plus, ça permettrait de faire des économies sur les effets spéciaux.

Néanmoins, entre ça, Camelot, Vikings et Da Vinci's Demons. Je me demande c'est quoi ce délire entre la reconstitution d'un passé plutôt lointain d'une façon pseudo-réaliste. Avec un savant mélange de "réalisme" et un soupçon de fantastique Peut-être est-ce moi qui veut vivre dans mon joli monde avec des chevaliers en armures scintillante qui tuent des dragons et sauvent des princesses. J'ai du mal avec ces univers "matures" et "réalistes", où tout le monde couche avec tout le monde, où les puissants tuent les faibles pour le fun, et où chacun pense à sa pomme et ceux qui nous semble sympathique sont ceux qui ne souhaitent pas particulièrement nuire aux autres, à part pour la vengeance.

Maintenant, je pense qu'il faudra que j'attende Bound by Flame pour avoir l'aventure héroïque que j'attendais. A moins que je ne me replonge dans Dragon Age Origins.

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 09:02
Forever Evil

Je n'aime pas vraiment donner mon avis sur des comics ou des events en cours de publication. Parce que je me sentirais dans l'obligation de commenter différentes publications, et ça peut être contraignant. C'est d'autant plus vrai pour les "crossover events" qu'on nous abreuve au moins une fois dans l'année. La plupart d'entre eux sont d'avantage des opérations marketing sur-vendues (surtout du côté de Marvel) sensées tout chambouler (pour environ un an) mais qui souvent s'avèrent vides, mauvais quand ils n'ont simplement aucun sens. Je vais simplement citer Age of Étron Ultron chez Marvel ( sensé heureusement ne rien à voir avec le film), et Trinity War chez DC. Les deux events du premier semestre de 2013, hyper vendus depuis des années, et qui finalement ne tenaient pas la route.

Pour le second semestre de 2013, DC nous présentait Forever Evil, qui était vendu comme s'insérant dans la trame scénaristique de Justice League, avec une nouvelle Secret Society menée par Lex Luthor et qui réussirait à vaincre la Justice League. Tout ça était accompagné d'un mois de septembre consacré aux méchants, le Villain Month, qui outre des origin stories pour certains méchants, mettait aussi en place la scène pour Forever Evil. Au final, il s'agissait d'un plan du Crime Syndicate qui controllait la Secret Society. Je dois avouer que je n'étais pas mécontent quand j'ai appris ce twist. J'adore le Crime Syndicate.

Cependant, on était en droit d'être prudent. Si le titre Justice League était souvent moyen (cf Justice League War), il était rarement bon. Donc, est-ce que Forever Evil tient la route? Ben ouais. Geoff Johns nous offre ici un event/arc narratif de bonne facture. J'ignore si ce sera comme Blackest Night qui a introduit de nouveaux concepts dans l'univers DC (les différentes couleurs) mais je le trouve solide.

Dans les retombées qui ont suivi Trinity War, plusieurs révélations sont faites. Tout d'abord, différents Vilains se sont organisés en Secret Society par un certain Outsider. Mais pire encore, la Justice League était infiltrée depuis plusieurs mois par un agent du Crime Syndicate, des doppelgängers de la Justice League issus de la Terre-3. Profitant de l'effet de surprise, et de l'épuisement des héros suite aux combats, le Crime Syndicate parvient très rapidement à les neutraliser.

Peu après, une gigantesque panne de courant frappe le monde entier. Sur tous les écrans, un unique message apparait : "ce monde nous appartient." Le Crime Syndicate apparaît. Ses membres prétendent que toutes les Justice Leagues (vanille, of America et Dark) sont mortes, et que le monde appartient désormais au Crime Syndicate, qui a sous ses ordres la Secret Society. Pour montrer qu'ils ne plaisantent pas, ils démasquent Nightwing aux yeux de toute la planète, révélant aux yeux de tous que Dick Grayson est Nightwing. Pour couronner le tout, Ultraman, l'équivalent de Superman, déplace la Lune devant le Soleil, plongeant le monde dans une pénombre éternelle, mais causant également des catastrophes partout. Désormais, le monde appartient aux Vilains qui sont libres de faire ce qu'ils veulent.

Néanmoins, même dans la nuit la plus noire, il reste une lueur d'espoir. Outre les héros qui tentent une résistance, certains membres des Justice League ont pu réussir à échapper au piège. De plus, certains personnages peu recommandables rejettent l'autorité du Crime Syndicate. Parmi ces derniers, Lex Luthor.

Cependant, au fur et à mesure, des questions se posent vis-à-vis du Crime Syndicate. Leur comportement indique qu'ils fuient quelque chose qui aurait détruit leur monde. En outre, ils ont amené avec un mystérieux prisonnier qui encapuchonné. Quels sont les véritables intentions de ces doppelgängers?

Forever Evil

A la fin de Trinity War, on nous explique que la Terre-3 serait l'origine du Mal. C'est une vision fleurie un brin exagéré de la vérité. La Terre-3 du New52 reste assez classique, les héros sont des villains, et les vilains des héros. Cependant, s'il y a bien une forme d'ordre social, tout le monde est sans scrupule. En cela, je ne peux pas m'empêcher de penser à la Domination de Draka, une série littéraire qui se déroule dans un monde alternatif dystopique où les pires raclures ayant existé se sont rassemblées et ont gagné. Tout ça pour dire qu'il n'existe pas vraiment de "gentil", et que même les ennemis du Crime Syndicate, qui sont des individus qui veulent briser le règne du Syndicat, veulent le faire à n'importe quel prix.

En outre, peut-être d'un point de vue un peu plus "méta", au delà d'être des miroirs déformants (les identités et les pouvoirs ne correspondent pas toujours), chacun des membres du Crime Syndicate représente une facette du "Mal".

Ultraman n'est pas ici comme d'anciennes incarnations. Ce n'est pas une espèce de boss d'une organisation criminelle, ni une brute sans cervelle aux ordres d'Owlman. C'est l'inverse de Superman. Tout ce qui l’intéresse, c'est la force. Il représente le darwinisme social dont se parent certains méchants qui considèrent que les forts doivent survivre, et les faibles être purgés. Contrairement à Superman qui se fait un devoir de protéger les plus faibles des brutalités des forts. Il s'oppose également à ce dernier en ce qu'il tire sa force de la kryptonite (qu'il consomme comme de la cocaïne, par ailleurs) et qu'il est affaibli par le Soleil, raison pour laquelle, il a déplacé la Lune de son orbite. Cependant, il pense sincèrement sauver le monde en le rendant plus fort. Il est littéralement programmé pour penser que la faiblesse est un mal qui doit être éliminé.

Owlman, quant à lui, se distingue des autres, en ce qu'il n'est pas qu'une simple réflexion de Batman, il est aussi ce qu'il pourrait être. En effet, Owlman est complètement obsédé par le contrôle. Il estime, comme Ultraman (qu'il considère d'ailleurs comme un danger), qu'il aide le monde, en imposant son ordre au chaos. On dépeint souvent Batman comme un individu au bord d'une limite, prêt à la franchir. D'une certaine manière, Owlman est ce qui pourrait arriver s'il franchissait cette ligne. Il faut d'ailleurs souligner le très fort attachement qu'il ressent pour Dick Grayson.

Superwoman est, quant à elle, une femme pleine de secrets et de mystères qui manipule son entourage. En cela, elle s'oppose à Wonder Woman qui est une femme honnête, parfois brutale, mais qui respecte les sentiments de ses amis. Superwoman incarne peut-être la forme de Mal la plus insidieuse qui soit. Tout ce qui l'intéresse, c'est elle. Elle est alors dangereuse en ce que l'on ne sait jamais à quoi s'attendre de sa part. On ne sait jamais quand elle est sincère, ou quand elle ment (à supposer qu'elle dise la vérité à un moment), si elle va vous trahir, et à quel moment. C'en est presque effrayant.

A l'époque de Blackest Night, un personnage s'était dégagé, Deathstorm. Cependant, le personnage ici présent n'a pas grand chose avec sa précédente incarnation. Deathstorm est ici un savant fou complètement amoral, qui est plus intéressé par ses expériences que par une quelconque forme d'éthique. Peu importe le nombre et l'identité des cobayes.

Johnny Quick et sa partenaire s'oppose au Flash, en ce que Johnny ne pense qu'à s'amuser en tuant le plus de monde le plus violemment possible, en ayant une aversion particulière pour les policiers, alors que le Flash est tout en responsabilité et respect (si l'on peut dire) des lois. Johnny représente une forme "classique" de "Mal" qui n'existe que pour saccager et profaner ce qui existe, à fortiori si c'est quelque chose de "bien".

De tout le Crime Syndicate, celui qui est peut-être le plus humain n'est autre que Power Ring. C'est un individu lâche et sans volonté, il se fait balader partout que ce soit par les autres membres du groupe ou par son anneau qui le brutalise. Mais si c'est un lâche qui manque de confiance en lui, dès qu'il se retrouve en position de force, il commence à jouer les brutes, et à craner. J'ai envie de dire qu'il représente ce qui se cache de plus pourri au plus profond de nous.

Forever Evil

Face au Crime Syndicate, la principale opposition sera l'Injustice League de Luthor. Equipe très hétéroclite rassemblant des individus pour le moins plus ambigu moralement (plus Batman), elle est l'autre gros point positif de cet event. Ce qu'il y a de bien avec les méchants, c'est que chacun à ses propres motivations pour quelque chose. Ils ne souhaitent nécessairement sauver le monde parce que c'est la bonne chose à faire, mais pour des raisons qui leur sont propres. Altruistes ou non. Le monde peut bien être au bord du gouffre, ce n'est pas leur problème.

En outre, il peut être marrant de voir tous ces übermensch, c'est-à-dire, ces individus qui obéissent à leur propre code de moral, interagir entre eux. Vont-ils se jeter à la gorge l'un de l'autre, vont-ils s'allier, vont-ils devenir SBFF?

Lex Luthor est un personnage intéressant. Quand il n'est pas un simple génie du mal (savant fou/homme d'affaire sans scrupules/homme politique/peu importe), il est alors dépeint comme ce qu'il y a potentiellement de mieux dans l'espèce humaine. S'il ne passait pas son temps dans des petites rancunes mesquines. Cependant, cette histoire est vraiment une aventure de Luthor qui lui permet de montrer, à ses yeux, qu'il avait raison. Les héros costumés entravent le progrès humain, et sont un danger.

Si Aquaman avait le respect qu'il méritait, Black Manta serait sans doute l'un des méchants les plus craints qui soit. Ce mec est dans une vendetta contre un gars qui est sensé être invincible, et qui peut contrôler la vie marine. Soit la majorité de la Création. Alors que tout ce que Manta a, c'est son équipement, et la haine. Black Manta est un vrai motherfucker. Il perd pas de temps : il vient, il tue et s'en va. Point.

Captain Cold est du même acabit que Black Manta. Ce sont tous les deux des professionnels qui sont d'abord concentrés sur la mission, et laissent le reste de côté. C'est l'une des raisons pour lesquels les Rogues sont (plutôt) populaires. Même s'ils visent relativement petit (ce sont surtout des braqueurs), ils essayent d'éviter le effusions de sang et ne tuent pas les femmes et les enfants. De plus, contrairement à d'autres méchants, leur relation avec Flash est professionnelle. Il y a même une sorte de respect entre Cold et Flash. Ils différent d'autres groupes criminels (comme les Sinister Six, par exemple) en ce qu'ils sont unis. Les Rogues sont une famille.

La famille est aussi un des principaux moteurs de Black Adam. C'est un personnage très ambivalent. De façon générale, le consensus sur lui est qu'à son époque, c'était un héros, mais dans le monde d'aujourd'hui, sa tendance à arracher des membres fait de lui un méchant. Ici, il est une espèce de libérateur des opprimés (sérieusement, ce mec considère que personne n'est le serviteur de personne), et veut s'en prendre au Crime Syndicate parce que ces derniers veulent asservir le monde. Avec une petite rancune envers Ultraman.

On retrouve Sinestro tel que l'on avait laissé à la fin du run de Geoff Johns sur Green Lantern. Désormais seul, mais fort du pouvoir de Parallax. Il sera attiré sur Terre, et décidera de botter le cul du Syndicate quand Luthor lui expliquera qu'il peut réussir là où Jordan a échoué. Sinestro est vraiment cool. Sous la plume de Johns, il est génial. Même son orgueil démesuré lui joue trop souvent de vilains tours.

Au départ, H'el *vomit* devait être l'incarnation de Bizarro dans le New52. Finalement, ils ont décidé d'en faire un personnage à part entière, et on finalement introduit Bizarro dans le cadre de Forever Evil. J'ai du mal avec le personnage de Bizarro. Je veux dire, je comprends l'idée de départ, à savoir une copie imparfaite de Supeman, mais c'est son exécution que j'ai du mal à saisir. Le gars est sensé être inversé, l'un des exemples est qu'il a un souffle de flamme, mais les capacités physiques classiques comme la force, l'invulnérabilité et le vol ne le sont pas. En outre, quand il parle, il signifie l'inverse de ce qu'il dit, par exemple "bonjour" devient "au revoir". Mais comment comprendre un mec comme ça? Tu passes plus de temps à réfléchir sur sa manière de parler qu'autre chose. Ici, c'est une espèce de brute, à mi-chemin entre un chien et un très jeune enfant. S'il est sympatoche, il sert surtout à mettre en lumière Luthor.

Au début, j'étais pas spécialement jouasse de voir Batman dans l'équipe de Luthor. J'aurais préféré voir un des ennemis de Batman, Bane est l'exemple le plus évident, mais j'aurais aussi pensé à Double-Face, qui aurait joué sur la dualité et tout. Mais au delà de la simple Bat-pub, je me dis que le fait que Batman soit de la partie n'est pas plus mal. C'est sans doute le seul (dans l'interprétation générale actuelle) qui se serait opposé au reste du groupe quand il commencerait à tuer de partout. Sans doute, d'autres héros auraient bronché un peu, mais ils auraient vite fermé leur bouche. Pas Batman. Même en position de faiblesse (comme le lui rappelle Catwoman), il reste obsédé par ses règles du jeu. D'ailleurs, c'est peut-être à ça que sert Catwoman, elle permet de mettre de l'eau dans le vin de Batman, plutôt que ce dernier se fasse démolir par les autres membres de l'Injustice League.

Pour tout dire, Forevel Evil est une très bonne surprise. Avec de vrais enjeux, et un vrai contenu, offrant d'avantage de lumière sur les méchants de l'univers DC pour montrer qu'il y a d'autres méchants crédibles que le Joker.

Cependant, il y a malheureusement quelques points faibles. D'abord le rythme. C'est très lent. Pas aussi lent que le Trône de Fer, heureusement, mais c'est très lent. J'ai l'impression que la mini-série aurait pu tenir en 5 numéros plutôt qu'en 7 vu tout ce qu'il s'y passe.

L'autre point faible, à mes yeux, ce sont les dessins. Je n'aime pas les dessins de David Finch que je trouve inutilement sombres et lourds. Comme si l'encreur a passé des tonnes et ça a bavé sur la page. En outre, je trouve que c'est plus un artiste de couverture. Ses couvertures sont plutôt jolis, j'avoue, mais à l'intérieur on a le sentiment que c'est parfois bâclé. Pour tout dire, j'aurais préféré un autre artiste comme Ivan Reis ou même Jim Lee.

Mais ça n’enlève rien à la qualité du truc. Très franchement, j'attends de voir comment Urban va organiser ça avant de penser l'acheter en VF. Parce que très franchement, de Forever Evil, en dehors de la mini-série principale, seul les titres Justice League présentent un véritable intérêt. Les tie-ins sont souvent sans intérêt particulier, n'est-ce pas Arkham War. C'est vraiment parce qu'il avait en plus un postulat intéressant, à savoir une guerre ouverte entre Arkham (dirigée par l'Epouvantail) et Blackgate (dirigée par Bane). C'est bien d'explorer les relations entre méchants.

Why the hell Dick Grayson?

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 18:06
Les Metal Men

Justice League numéro 28 introduit l'incarnation New 52 des Metal Men. Apparu en 1962, ce groupe de robots représente bien cette période exubérante que pouvait être l'Age d'Argent. Personnellement, je les ai rencontré dans Batman : l'Alliance des Héros, hommage à l'Age d'Argent.

Les Metal Men sont une invention du Docteur Will Magnus, un savant fou un brin misanthrope. Celui-ci inventa un appareil connu sous le nom de responsometers, qui associé à un métal, créerait un individu avec une capacité et une personnalité issues de ce métal. Une autre des caractéristiques des responsometers est qu'ils enregistrent la personnalité et la mémoire de l'individu, ainsi même si le corps est détruit, il suffirait de placer le responsometer dans le métal, et c'est reparti. De cette manière, les Metal Men avait un comportement presque suicidaire, se jetant à la face du danger, pour être détruit et reconstruits peu après.

Chacun des Metal Men est dans une position semi-liquide, de ce fait, ils ont une certaine élasticité, et peuvent prendre des formes diverses, dans une certaine mesure. Cependant, les responsometers couplés aux propriétés de chaque métal leur donne une individualité.

Gold, constitué d'or, son intelligence et son calme font qu'il est considéré comme le chef de l'équipe, même s'il peut parfois se être imbu de sa personne. Il est capable d'allonger ses membres sur plusieurs kilomètres, et de s'aplatir à une minceur extrême (plusieurs millionièmes de centimètre)

Mercury, constitué de mercure, c'est un égoïste arrogant qui adore dire à tout le monde qu'il est le seul métal à être liquide à température ambiante. Cette capacité peut se révéler utile, mais sa tendance à le rappeler sans cesse le rend très ennuyant.

Iron, constitué de fer, il est l'homme fort de l'équipe. S'il n'hésite à se jeter face au danger, sa nature non-conflictuelle fait qu'il reste éloigné des disputes internes au groupe.

Lead est constitué de plomb. S'il n'est pas le plus intelligent, il est celui qui s'acharne le plus au travail. Sa constitution lui permet de se protéger d'explosions et même de radiations. Il travaille souvent de paire avec Iron.

Tin, constitué d'étain, il souffre de graves problèmes de confiance en soi, cherchant à se prouver par tous les moyens. S'il n'est pas très capable, il n'en demeure pas moins très brave, et cherche toujours à aider.

Platinum, aussi appelé Tina, elle est constituée de platine. Elle est la première que le docteur Magnus a crée, et elle a développé de sentiments pour lui, sans que lui ne les lui rende pour autant.

Pour être franc, j'ignore si la chimie des métaux est respecté, mais on va pas se prendre plus la tête que ça. Il y a eu d'autres membres dans le groupe, on retiendra Copper (cuivre) que tout le monde oublie, et Nameless, que Tin a crée pour avoir une copine (Age d'Argent quand tu nous tiens). D'ailleurs, je me demande pourquoi y a pas Silver?

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 07:18

Avec The Dark Knight Returns, Batman : Année Un est l'alpha et l'oméga de Batman écrit par Frank Miller. C'est une des œuvres qui a contribué à l'essor de ce qui sera appelé l'Age Sombre au milieu des années 80, et parmi les plus de 70 ans d'histoire éditoriale du Chevalier Noir, il est toujours considéré canon (enfin, faut voir le Year Zero qui arrive), et aura inspiré Batman Begins de Christopher Nolan. Il bénéficiera d'une réédition française, dans le cadre de la sortie d'un film animé en 2012.

 

Après 12 ans de voyages pour s'entraîner à travers le monde, Bruce Wayne revient à Gotham City pour commencer ce qui sera sa mission, combattre le crime. Dans le même temps, un nouvel inspecteur, James Gordon est transféré à la police de Gotham. Épris de justice, il se demande si un tel endroit est viable pour fonder une famille.

En effet, Gotham City est une métropole pourrie jusqu'à la moelle. La majorité de la police est corrompue, sous l'influence de la pègre. Gotham est gangrenée par le crime, la drogue et la prostitution. Mettre de l'ordre dans ce merdier sera tout sauf une sinécure, ce que les deux hommes apprendront très chèrement.

 

Batman : Année Un n'est pas une aventure de super-héros classique. En effet, la plupart des ennemis du Détective n'existent pas encore, et les protagonistes sont confrontés à de la pègre "classique". Comme la plupart des autres travaux de Frank Miller, Année Un correspond d'avantage au genre noir, ou plutôt gris très foncé, puisque la fin, même si elle annonce de gros problèmes à venir est pleine d'espoir.

Batman est, à mes yeux, bien peu présent dans une oeuvre sensée représentée la première année de son activité. Oui, c'est vrai que l'on voit comment s'est littéralement construit Batman à partir de Bruce Wayne ; qu'il n'a pas toujours l'espèce de deus ex machina ambulant qu'il sera plus tard dans d'autres séries, qu'il a failli se faire tuer à de nombreuses reprises. Mais voilà, d'une certaine manière, l'objectif de Batman, c'est de transcender l'humanité de Bruce Wayne, devenir autre chose pour combattre le crime. C'est pour cette raison que j'ai beaucoup apprécié la scène où lui l'inspiration de la chauve-souris.

Je trouve que James Gordon est le véritable protagoniste de Année Un. Il est un des rares policiers à ne pas être corrompu, et le seul à vraiment vouloir nettoyer la ville mais aussi la police, et il y a beaucoup qui veulent le neutraliser, par tous les moyens. L'essentiel des émotions qu'on ressent se déroulent au travers de ses yeux à lui. On assiste à ses heures sombres, quand il est en plein doute en tant qu'homme, mais aussi à ses moments de réussite ou de victoire. Enfin, on voit comment se construit sa relation avec Batman, comment il passe d'un policier qui veut stopper un justicier, en dépit d'approuver son action à un des premiers alliés de Batman.

En vérité, je trouve que Batman : Année Un dépeint d'avantage l'histoire de la rencontre et de l'amitié qui va naître entre deux hommes solitaires, et isolés, qui se sont alliés tacitement dans leur volonté de faire de Gotham, chacun à sa manière, un endroit meilleur que véritablement le récit de la première année de Batman.

Il me faut faire aussi une mention spéciale à Catwoman. Pour être honnête, Catwoman est la principale raison qui me fait apprécier cette oeuvre. Ce n'est pas D'habitude, je n'intéresse pas trop à Catwoman, trouvant que ce n'est qu'une femme fatale classique, mais le character design de Selina Kyle dans ce film m'a époustouflé!

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 10:43

ABSOLUTE KINGDOM COME HCAaaah les années 90! J'aime bien les années 90, pas seulement parce que j'y suis né mais aussi parce qu'à ce moment là, les gens avaient encore des cojones. On avait encore le goût d'aller contre la "bienpensance" avec des personnages intéressants et des intrigues sombres et crasseuses. Mais peut-être qu'il ne s'agit là que nostalgie.

Dans le microcosme des comics, les années 90 étaient synonyme d'un Age Sombre. "93 était l'année où Superman est mort et où Venom a eu sa propre série". De manière éditoriale, le but était de se tourner vers un public plus adulte et de proposer des histoire plus réalistes *tousse*, plus sombres. Tout n'était pas mauvais durant cette période, mais comme dans tout, elle a subit ses propres caricatures.

Le héros de base des années 90 est un antihéros ultra-musclé, armé jusqu'aux dents d'armes improbables, avec des énormes épaulières et des sacoches sur tout le corps. Souvent défiguré par de nombreuses batailles, il arbora des membres artificiels (en plus, on voit jamais ses pieds!). Il aura un nom qui fait référence à une action violente ou à quelque truc religieux, il n'est pas rare qu'il y ait des lettres "extrêmes" (k, z, x, y). Psychologiquement, ils étaient amoraux, faisant partie de quelque groupe de mercenaires, guère plus sympathique que les ennemis qu'ils affrontaient. Les initiés reconnaîtront Cable bien entendu, puisqu'il était le symbole de ces personnages dans ses premières années. Il y avait aussi des tonnes d'ersatz de Wolverine, on peut parler de Lobo par exemple (et pourtant, j'aime bien Lobo).

Kingdom Come sorti en 1996, écrit par Mark Waid et dessiné peint (bah oui, à ce niveau là) par Alex Ross, se pose en critique de ce mouvement là. En effet, il met en opposition ces nouveaux héros aux personnages de l'Age d'Argent (caractérisé par une morale blanc/noir), et au delà de ce clash, KC se demande qu'est-ce qui se passerait si des êtres aussi puissants que des dieux, perdraient leur attache à leur humanité et seraient complètement absorbés par leur mission (au minimum).

 


015 kingdomcome1 800L'action prend place dans un futur pas si lointain. La plupart des héros que nous connaissons ont été mis à la retraite, et ont été remplacé par une nouvelle génération de héros sans leur éthique et qui ne se gênent pas pour tuer les vilains. La cause? Il y a plusieurs années, le Joker a attaqué le Daily Planet et parmi les plus de 90 morts se compte une Lois Lane. Avant que Superman ne puisse intervenir, un nouveau héros du Magog intervient et tue le Joker sous le regard stupéfait de tout le monde. Superman s'est alors dressé véhément contre cet acte, néanmoins, il s'est avéré qu'une écrasante majorité de la population a soutenu Magog. Superman ne voulant plus servir un monde qui changeait et devenait cynique raccrocha la cape. Beaucoup de héros de l'ancienne garde ont suivi son exemple, d'autres ont continué en se cantonnant à une ville ou une zone déterminée, comme Flash (Wally West) qui reste dans Keystone City, Hawkman qui protège jalousement le nord-ouest des Etats-Unis, Green Lantern (Alan Scott) reste dans sa station spatiale et bien entendu le Batman surveille toujours Gotham.

L'histoire se déroule du point de vue du Spectre ainsi que d'un pasteur, Norman McCay. Ce dernier se plaint que la nouvelle génération de héros n'ait pas l'éthique de ses prédécesseurs. A peu près au même moment, l'équipe de Magog affronte le Parasite au Kansas. Celui-ci attaque Captain Atom, qui, rendu instable, explose, emportant avec lui presque toute la région, n'en réchapperont que Magog et un de ses alliés. Alors que tous pensaient que ça se calmeraient... NON! Les méta-humains ont commencé à s'entre-tuer parce qu'ils s'ennuient! Constatant cela, Superman décide de sortir de sa retraite et de remettre de l'ordre dans ce bordel, beaucoup d'anciens héros suivront son exemple, et ils reformeront La Ligue. Néanmoins, tout le monde ne voit pas ce retour d'un bon oeil.

 

KC Superman smAussi incroyable que cela puisse paraître, Superman a veilli. J'ai le sentiment qu'en dépit d'être au coeur des évènements, il les subit. Il n'est jamais véritablement à l'origine de ses initiatives, qui sont prises sous une influence extérieure, et rien ne se passe vraiment comment il l'aurait souhaité. En dépit d'être l'un des individus les plus puissants du monde, il n'est qu'une mouche au milieu de la tempête qui décidera du sort de la communauté métahumaine ou de l'humanité.

Wonder Woman, elle, n'a pas veilli. Ce qui marque par rapport à l'ensemble des personnages présents. Je trouve que c'est quelque chose à voir, puisque tous les autres sont marqués par le poids (et l'expérience) des années, Wondie reste la même, inchangée. Chassée de Themyscira pour ne pas avoir réussi à améliorer le monde des hommes, elle va devenir de plus en plus dure.

Le Batman a très mal veilli. Son identité fut exposée, et Bane et Double-Face ont complétement détruit le Manoir Wayne. Si Bruce Wayne est physiquement brisé, il continue le combat. Il utilise une armure pour continuer ses activités ainsi qu'une armée de robots patrouilleurs pour surveiller Gotham. Il s'opposera aux projets de la Ligue qui, à ses yeux, ne feront que jeter de l'huile sur le feu.

KC Wonder Woman sm

Je trouve qu'on parle pas assez de Magog. Alors que c'est un peu sa faute, tout ce bordel. D'une certaine manière, il a pris la place de Superman dans ce nouveau monde, c'est lui qui a lancé cette mode des méta-humains qui tuent. Mais suite à la catastrophe du Kansas, il prendra pleinement mesure de ses actions, et de toute la nouvelle génération, il est le seul à montrer une envie de repentir. Franchement, respect.

Lex Luthor est toujours en vie, et a vachement grossi. Il a rassemblé un Front de Libération de l'Humanité avec notamment, Vandal Savage et Selina Kyle. Leur but est de faire en sorte de libérer l'humanité des méta-humains, ils veulent profiter des cendres des luttes entre métas. Et pour ce faire, Luthor a une puissante carte dans sa manche...

Captain Marvel est un acteur majeur de KC. Même si comme Superman, il assiste aux évènements plus qu'autre chose, mais c'est notamment au travers de sa dualité, humain et méta qu'il réussira à calmer le conflit entre métas de manière tonitruante.

Norman McCay est le personnage au travers duquel nous assistons aux évènements. Il est celui qui représente l'humanité dans une monde où des dieux s'entredéchirent mettant la population en danger, et je trouve bien qu'on ait choisi un homme d'age mur. Il est l'incarnation de cette sagesse et cette humilité nécessaires pour garder prise avec la réalité qui part souvent en couille chez les superhéros, et pas littéralement pour changer! Par contre, on en bouffe de l'imagerie de l'Apocalypse de St-Jean!

KC Batman smKC est impressionnant dans la mesure où il va chercher presque tous les personnages de DC, et des fois à rajouter une nouvelle génération (comme il en existe déjà chez DC). Faisons un petit tour d'horizon d'acteurs secondaires qui auraient pu jouer les gros bras. Le premier Aquaman s'est retiré en Atlantide d'où il protège 75% de la Terre, seul. Le Limier Martien a été réduit à l'état fantôme en essayant de rentrer en contact avec les esprits de tous les Terriens en une fois. Orion a finalement réussi à tuer Darkseid, mais n'a pas réussi à libérer la population d'Apokolips, tellement habituée à être asservie. D'ailleurs, il ressemble de plus en plus à son père.

 

On dit souvent que Kingdom Come est la restauration de l'Age d'Argent, pourtant je trouve qu'il y a une vibes de l'Age d'Or beaucoup plus marquée: un Superman au visage dur, par opposition à un Batman souriant (oui, ça fait peur). Mais aussi, Alan Scott en Green Lantern (parait qu'il y aurait Jade en Green Lantern moderne), Flash qui en dépit d'être Wally West m'a d'abord fait penser à Jay Garrick. Hawkman ayant un peu plus qu'un caméo, de même que Power Girl Woman, on aurait la Justice Society of America! J'ai été surpris de voir Ibn Al Xu'ffasch, le Fils de la Chauve-Souris, que l'on connait mieux aujourd'hui sous le nom de Damian Wayne, le Robin actuel. Je pensais juste que c'était un personnage plus récent.

En bref, j'ai ADORE Kingdom Come! Ca faisait des années que je voulais le lire, et j'avais peur que cette envie ne me fasse surestimer l'oeuvre, et pourtant je l'ai bel et bien sous-estimée! Un univers riche, des personnages travaillés, des dessins sublimes et pour un comics de superhéros, la résolution ne vient pas de la grosse baston entre héros!

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