Je vais dire un truc pas très nouveau, mais on passe par plusieurs phases au cours de sa vie. L'an dernier, notamment j'ai réalisé à quel point j'étais isolé, et pendant plusieurs mois, j'avais sombré en plein nihilisme. J'estimais que rien n'avait de sens, et que seule la mort pourrait me libérer. Eh ouais, c'était aussi violent que ça.
En effet, il y a quelques semaines, j'ai commencé à enchaîner les cartons. Encore une fois, je me suis senti tout seul face à des emmerdes qui devenaient de plus en plus grosses. Je me suis dit : "ASSEZ!" Il était temps de changer ma manière de vivre. J'ai décidé que désormais, je ne vivrais plus pour les autres, mais pour moi. J'ai également décidé que je tâcherais de vivre la vie que j'ai envie de vivre. Pas celle que l'on veut m'imposer.
Mais que le plus important pour moi est de m’élever afin de devenir un meilleur homme. Ainsi, fini le nihilisme. Si la vie n'a pas de sens, j'ai envie de dire qu'il faut lui donner un sens. Mais pas le sens que la société, elle aussi nihiliste, veut nous imposer. Il faut donner à sa vie, son sens. Ca peut prendre le temps que ça prendra, mais il faut y arriver.
Depuis des années, des interrogations taraudent mon esprit. Quelles sont-elles? Pour quelqu'un réputé avoir de bonnes capacités de synthèses, je reconnais avoir du mal à les formuler. Quoiqu'il en soit, ça me gène. Comme si j'ai un truc coincé à l'arrière de la tête, et ça m'enerve.
A plusieurs reprises, j'ai tâché de trouver des réponses, d'abord autour de moi, auprès des gens que je connais. Mais j'ai rapidement compris que je ne trouverais pas les réponses que je souhaitais auprès d'eux. J'ai alors commencé à chercher sur Internet (je sais, c'est incroyable), et à chaque fois que je trouvais des réponses interressantes, elles me ramenait toutes à Freidrich Nietzsche. Ce n'est pas la première fois que je me rapproche d'auteurs qui ont succombé à la folie. Je crois que ça en dit long sur mon destin. Quoiqu'il en soit, j'ai toujours tâché de rester prudent face à ces écrits dont la signification à toujours prété à des interprétations libres.
Ces dernières semaines, j'ai observé le monde autour de moi , et j'ai remarqué qu'en fait, la plupart des gens sont nihilistes. Les gens sont esclaves de leur vie, prisonniers du système "métro - boulot - dodo". La plupart de ceux que je vois dans le métro sont en mode "zombie", complétement aspirés par leur problèmes. Peut-être qu'ils se rendent compte de la misère de leur sort, mais ils font avec. Ils sont résignés. La plupart d'entre eux ne trouvant une échappatoire qu'au travers de "célébrités" qui mènent la même vie qu'eux, mais en plus flashy. Et pour certains, il s'agit de sombrer dans des addictions plus nocives les unes que les autres. J'ai réalisé que je ne pourrais supporter cette vie. Je déteste le système "métro - boulot - dodo". C'est une cage qui me rend furieux. Toujours les mêmes choses. Tout le temps. Avoir ses habitudes n'est pas une mauvaise chose, mais en être prisonnier est une autre. J'ai du mal avec ceux qui voie la vie au jour le jour, mon esprit est toujours tourné vers plusieurs mois à l'avance, en train de planifier ce que j'ai envie de faire. Pour tout dire, de base, je suis plutôt quelqu'un de plutôt optimiste voire idéaliste; je suis convaincu que demain sera meilleur qu'aujourd'hui. Après, la réalité m'a souvent joué des tours, me rendant quelque peu blasé. Je rêve de liberté, de découvertes, j'ai envie de dire d'aventures. J'ai soif de connaissances.
Il y a autre chose que je n'aime pas. Les gens qui se complaisent dans l'immobilisme ou plutôt dans le statut quo, ils sont contents de ce qu'ils ont et ne veulent pas plus. Moi, j'en veux plus. Je veux m'élever et atteindre un autre stade dans la compréhension du monde. Pour être franc, c'est pour ça que j'ai quitté la Guadeloupe. Je ne pouvais rien faire, la plupart des gens que je connais sont contents (s'il l'on veut) dans leur petit train train (apparant du moins, les gens ont tellement de secrets). Bus - Fac/Boulot - Dodo. J'en pouvais plus. J'allais péter un câble.
Cependant, mon désir de briser les chaines qui me retienne prisonnier depuis tant d'années est toujours aussi fort, et Nietzsche a été mon premier pas vers l'émancipation. Son idée du Übermensch s'affranchissant de la morale occidentale et du nihilisme avilissant m'a particulièrement séduit. Néanmoins, je ne souhaite pas prendre pour moi toute la pensée de Nietzsche, je ne le perçois que comme un guide *tousse*, peut-être le seul qui peut m'aider à y voir plus clair. Ainsi, il ne s'agirait plus de la Volonté vers l'Übermensch mais la Volonté vers l'Überyannus.
"Mens [in]sana in corpe sano." Depuis que je suis à l'université, je veux faire un art martial. Déjà pour prendre confiance en moi, mais aussi pour me défouler. Pendant un temps, j'ai cherché, puis je suis tombé sur "l'expérience de combat ultime", le Mixed Martial Art.
A mes yeux, l'intérêt du MMA n'est pas tant sa supposée violence (enfin si, quand même un peu ^^") que la volonté de construire un style complet. En effet, comme le nom l'indique, c'est un mélange d'arts martiaux, et au départ, la plupart des combattants venaient de différents arts martiaux, boxes, lutte, judo, etc. Mais plutôt que se spécialiser dans un style particulier, créant des lacunes dans certains domaines, le MMA cherche à créer des combattants complets adaptables à chaque situation. Bien sur, chacun a ses propres préférences, et tout le monde n'est pas polyvalent comme Mario.
Pendant des années, j'en parlais à peine autour de moi, de peur de passer pour une grande gueule qui parle beaucoup et qui agit peu, et pour être franc, j'avais encore plus de difficulté à me regarder dans un miroir. Puis, j'ai décidé de retirer les doigts du cul et de m'y mettre, puisque j'en avais la possibilité. Et pour être franc, j'adore ça. N'ayant jamais été d'un naturel sportif, c'est clair que pour l'instant, je suis pas beau à voir, mais avec de l'entrainement et l'assiduité... Je dois avoeur que j'ai été très surpris par le sol, c'est exténuant, et surtout il me force à repenser à ma manière de penser. Depuis que je suis tagué "costaud", j'ai l'habitude de jouer sur mon physique et ma force pour impressionner. Pas au sol. En réfléchissant, c'est logique, les techniques de sol sont faites pour être permettre à des individus minces, et pas nécessairement des monstres physiquement, de vaincre des adversaires plus balèzes. Le sol a très clairement un aspect technique et stratégique, on pense, on patiente et on réagit plus qu'autre chose. Ce qui contraste avec ma nature qui est plus de foncer dans le tas et de submerger mon adversaire par une force écrasante. Je me rends compte, qu'à mon niveau actuel en tout cas, je ne peux pas y arriver. Il faut donc que je repense ma manière de penser.
Pourquoi du MMA pur? Parce que je n'ai pas nécessairement les moyens de me payer comme je l'envisageais le muay thaï et le jiu jitsu brésilien (mélange à la Wanderlei Silva). D'autant plus que ça me permet de regarder d'autres techniques de combat. Je pense notamment à une technique de self defense.
Pendant un moment, je voulais faire du Krav Maga, technique de self defense israélienne populaire qui vise à exploser son adversaire. Mais depuis que j'ai intégré mon école d'arts martiaux, je pense d'avantage me tourner vers le Systema, un style russe utilisé notamment par les spetsnaz, et qui est plus basé sur la maîtrise de soi.
En vérité mon but est de trouver un équilibre entre des techniques de combats qui viennent de "grandes aires géographiques", l'Occident avec le MMA, la Russie avec le Systema, et peut-être plus tard l'Asie avec le Sanda. Comme j'aime dire, mon but n'est pas tellement de devenir un Rambo ou un Chuck Norris, mais juste de me défouler et surtout arrêter de vivre dans la peur.
Enfin, pour mettre un peu d'équilibre dans tout ça, il faut comme j'aime dire une activité Yin. J'ai un temps penser à faire du théâtre, mais avec les arts martiaux j'aurais pas pu, et puis l'idée ne me tentais pas plus que ça, j'ai alors décidé de simplement me tourner vers Warhammer.
Pour être honnête, Warhammer était ma première initiative, mais dernièrement elle a fortement été influencée par les deux autres. C'est assez marrant puisque, quand j'ai commencé à m'intéresser à Warhammer, je voulais d'abord jouer les Hommes-Lézards, serviteurs des Anciens, des "machines vivantes" qui se contentent de porter la mission des Anciens. Dans un second temps, j'ai penser à jouer Bretonnien. D'habitude, j'aime pas jouer humain, mais la Bretonnie avait différentes raisons "classiques" qui m'animaient : chauvinisme, chevalerie, cycle arthurien, etc. Finalement, j'avais arrêté mon choix sur les Orques. J'avais même commencé à composer mon armée.
Entre-temps est arrivé tout ce qui est évoqué plus haut. Ça m'a donné l'impulsion nécessaire pour choisir les Guerriers du Chaos. En effet, je voulais jouer Guerriers du Chaos depuis un moment. Ils correspondent plus à ce que j'essaye de construire. Réussir à s’élever grâce à sa propre force. Ou échouer.
Reste à déterminer l'allégeance de ces Guerriers du Chaos. C'était assez simple. Grâce à Nietzsche, mes ambitions et ma soif de savoir, je veux transcender le nihilisme qui anime la majorité de la population, ce qui ramène à Tzeentch. De plus, le MMA est souvent perçu (à tort je trouve) comme un sport sanglant et barbare, et je n'ai presque aucun intérêt dans les activités mondaines, ainsi que les paillettes, me rapprochant d'avantage de Khorne.
D'un point de vue "modélisme", les Guerriers du Chaos m'offrent plus de libertés quant aux peintures. Les teintes principales sont les couleurs « primaires », du rouge, du bleu, du jaune/doré. Le rouge bien entendu est pour Khorne. Le bleu, c'est pour Tzeentch. Le doré fera le lien. Il ne faut pas oublier le noir, indispensable pour toute armée sous l'étendard du Chaos Universel.
Mon objectif est de créer une armée de Guerriers de Chaos « neutres ». Je considère les Dieux du Chaos indifférents à la moralité des actes, juste qu'ils veulent plus de pouvoirs pour eux. Il s'agit de retourner aux bases du conflit Ordre/Chaos. Je ne prétends pas construire un armée de Guerriers du Chaos « gentils », mais « neutres ». Prenant les aspects plus positifs de Khorne, la bravoure et le sens de l'honneur, et de Tzeentch, l'espoir et l'ambition. D'une certaine manière, moralement parlant, c'est plus l'armée de Raoh ou Griffith qu'autre chose. D'autant plus qu'il peut être marrant de voir une armée sous les couleurs de Khorne et Tzeentch.
Pour être franc, la seule chose qui me manque pour être véritablement "heureux", c'est l'occasion de jouer à des jeux de rôle sur plateaux, avec en tête Donjons & Dragons.
Parfois, je réfléchis à cette vie que j'essaye de construire après tant d'années d'errance et d'incertitude, et je me dis que je ressemble drôlement à un militant d'extrême droite! Je suis un mec qui se balade en blouson noir, qui écoute quasi exclusivement du Métal, qui essaye de lire du Nietzsche, qui pratique un sport dont la compétition est interdite en France, et qui peint des figurines de vikings en armure vénérant des forces d'entropies! Heureusement que je suis un putain de négro!
Néanmoins, je dois avouer que ce "lifestyle" que j'ai décidé à adopter n'est peut-être pas celui qui peut le plus attiré une jeune femme. C'est un mode de vie ultra viril qui veut mélanger brutalité, geekerie ultime et intensité intellectuelle (mouarf!). Je ne suis pas Rated M for Manly pour rien! Mais pour tout dire, je m'en fous un peu. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que les femmes me gênent plus qu'autre chose dans mon entreprise d'évolution. Beaucoup de femmes que j'ai rencontré (pas toutes, hein), veulent m’empêcher de vivre la vie que j'ai envie de vivre, pour m'imposer l'esclavage moderne. Sans oublier que la plupart d'entre elles ne comprendraient pas mon désir d'émancipation et d'ascension. Mais, pour être honnête, j'en ai assez de cacher une partie de ce que je suis, j'ai l'impression de me mentir à moi-même. Je refuse d'aller dans leur monde, désormais c'est à elles de venir dans le mien. Même si c'est un monde d'acier, de feu et de sang.