J'ai l'habitude d'être honnête sur ce journal, et je vais reconnaître que je connais mal Sherlock Holmes. Quand j'étais plus jeune, j'ai eu l'occasion de regarder Sherlock Holmes au 22ème siècle (eh ouais...) et c'est à peu près tout. D'ailleurs, à mes yeux, Sherlock Holmes et Watson n'étaient pas vraiment des personnages, mais d'avantage des archétypes voire des espèces d'icônes de la fiction policière, et de la fameuse "culture populaire".
Donc, quand j'ai appris l'existence d'une série Sherlock, il y a maintenant quelques années (doit y avoir deux ou trois ans), j'étais plutôt indifférent. Cependant tout a changé il y a quelques semaines. Je suis tombé un peu par hasard sur un des premiers épisodes de la série sur France 4, et je dois avouer que je suis tombé sous le charme. Même si les épisodes ressemblent plus à des téléfilms (90 min!!!) je reste accroché du début à la fin. Ces films m'ont fait accrocher à un format (la série télévisée, policière de surcroît) à laquelle j'ai cru que je n'accrocherais jamais. C'est réussit avec un mélange d'enquête (policière, mais des fois aussi légèrement politique), d'action et d'humour (bien sec). Pour tout dire, ça m'a poussé à m'intéresser de plus près aux livres. Ainsi qu'à Sherlock Holmes au 22ème siècle. Désolé.
D'ailleurs, je dois avouer que ça me fait quelque peu bizarre de voir Benedict Cumberbatch et Martin Freeman ensemble tant je les ai associé au Hobbit. D'ailleurs, je tiens à souligner que la perfomance de Benedict Cumberbatch en Smaug redéfinit le dragon au cinéma.
Au début, je pensais que la série se déroulait au XIXème siècle, un peu comme les films sorti récemment. En regardant la série, j'ai vu que ça se passait de nos jours, je me suis alors demandé pourquoi y a un Sherlock Holmes et un John Watson. Était-ce un délire de réincarnation, de clownage à la Sherlock Holmes au 22ème siècle? Finalement, c'est simplement qu'il a été choisi d'adapter les différents récits dans une époque contemporaine, avec les problèmes d'aujourd'hui. Ok.
L'action se déroule dans le Londres du XXIème siècle, le docteur John H. Watson, ancien medecin militaire rentre blessé d'Afghanistan. A la recherche d'un colocataire, il rencontre un individu excentrique du nom de Sherlock Holmes. Celui-ci se définissant lui-même comme un "sociopathe de haut niveau", il joue le rôle d'un détective privé consultant. Il aide la police à résoudre des affaires. Essentiellement pour le fun. Pour ce faire, il utilise son génie intellectuel, mais met également à profit les technologies d'aujourd'hui.
Entre les deux va rapidement s'instaurer une confiance et une profonde amitié, même si le comportement très asocial d'Holmes et la nature de leurs activités mettront leur relation à rude. Ensemble, ils combattent le crime!
Je voyais Sherlock Holmes comme l'archétype du détective privé. Un brin charmeur avec sa pipe et son chapeau, un intellectuel capable de jouer des poings. Le Sherlock Holmes qu'on me présente ici, n'a pas grand chose à voir avec cette image. Pour être tout à fait honnête, excepté le génie, il me fait penser à moi. C'est un addict cynique qui a beaucoup de difficulté à comprendre les normes sociales. De ce que j'ai compris, ce qui se passe en dehors de ses centres d'intérêts n'a presque aucune importance à ses yeux. On dirait presque un autiste. Grand Zeus.
Watson a également décousu l'image que j'avais de lui. J'imaginais un petit gros, un peu benêt, qui suivait Holmes tant bien que mal, mais qui ne comprenait pas ce qu'il se passait (j'exagère à peine). Tant et si bien que je me demandais "s'il est si idiot, comment a-t-il pu devenir médecin?" Eh ben non, c'est un ancien medecin militaire affecté en Afghanistan. Même s'il est retour en Angleterre et tente de mener une vie normale, il semble être devenu accroc à l'adrenaline, qu'il retrouve en étant avec Holmes. Quoiqu'il en soit, il reste le principal point d'ancrage de l'humanité du Grand Détective. Même s'il est très capable, il sait qu'il ne joue pas dans la même catégorie que Sherlock, et en c'est plus facile de rattacher à lui. Il est véritablement humain. Par exemple, une bonne partie de la série le voit chercher l'amour, ce qui est difficile à concilier quand son meilleur ami est un génie de l'investigation égocentrique, à tendance dramatique et presque asexué.
La figure de Moriarty ne m'était pas totalement inconnue. Cependant, au delà d'une figure du Mal, elle était d'avantage celle de l'ennemi juré, celle de l'anti-thèse, le contrepoids. Presque le Yin au Yang. D'ailleurs, on dirait qu'il ne se définit ici qu'en opposition avec Holmes, c'est une espèce de réflexion sombre de Sherlock, s'il décidait de laisser de côté le peu de moralité qui fait qu'il résout les crimes plutôt qu'il ne les commet et s'il n'avait pas le soutien de son entourage.
Pour tout dire, je ne connais pas les autres personnages qui composent l'entourage de Sherlock Holmes, donc je vais pas m'attarder dessus pour l'instant. Juste pour souligner que j'ignorais que Sherlock avait un frère. Un frère plus intelligent que lui. Plus désagréable aussi. Mycroft était ma première véritable surprise.
"Les yeux et le cerveau, mon cher."