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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 19:09
Batman : Assault on Arkham

DC/WB croient vraiment en la franchise Arkham (et ils n'ont pas tort). Dans le cadre de leur offre d'animation, ils ont proposé un film qui se déroule dans cet univers. Cependant, si le conflit entre Batman et le Joker est (hélas) présent, il n'a pas - au premier abord - l'importance qu'il a dans les jeux vidéos. En effet, le film se concentre d'abord sur une opération du Suicide Squad.

Officiellement nommé Task Force X, l'idée du Suicide Squad est simple : le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique a besoin d'agents spéciaux pour opérer certaines missions. Cependant, ces missions sont considérés comme trop sales ou compromettantes pour les confier à des héros normaux, on se tourne donc vers les super vilains. On assemble alors une équipe hétéroclite pour réaliser la mission, on leur offre une possibilité de remise de peine s'ils réussissent, et s'ils échouent, s'ils compromettent la mission, ou même si leurs pets sentent trop mauvais, ils risquent la morts. En effet, à la base de leur nuque se trouve une bombe dont le détonateur est détenu parfois par le chef d'équipe, mais le plus souvent par Amanda Waller, une grosse femme noire ménopausée (eh! Elle-même se présente comme ça) qui a cœur de servir les intérêts des Etats-Unis, et ce de quelque façon que ce soit.

Comme on peut s'en douter, l'équipe a subi de nombreux changements, et les membres de cette itération sont, Killer Frost (<3), King Shark, Black Spider, Captain Boomerang (mate), KGBeast (tu parles d'un nom), Harley Quinn et Deadshot, Tien mais ça ressemble vachement à l'équipe de Suicide Squad présente dans le New 52 ça! Mais j'y reviendrais plus tard.

Batman : Assault on Arkham

Batman capture le Riddler! Rien d'extraordinaire jusqu'ici, sauf qu'il s'avère que ce dernier effectuait une opération clandestine pour Amanda Waller, et détient des informations compromettante. Elle décide alors de former une équipe Task Force X pour récupérer ces données, qui se trouveraient dans la canne du Riddler, qui se trouve nul part ailleurs que les entrepôts de l'Asile d'Arkham à Gotham.

Le Suicide Squad devra alors s'infiltrer dans l'un des lieux les plus dangereux du monde pour retrouver la canne. Mais outre les services de sécurités, ils devront faire attention au protecteur sombre de Gotham, Batman. Mais heureusement pour eux, il a d'autres priorités, pour l'instant. Cependant, tout va rapidement tourner court et l'ex-petit-ami d'Harley va se joindre à la fête, avec ses propres projets.

Batman : Assault on Arkham

On est ici dans l'animation DC que l'on connait depuis Young Justice grosso modo. Avec un style très animesque (il me semble que ça a été animé en Corée). Au départ, j'avais quelques difficultés avec le character design, que je trouvais un peu trop "poussé", avec des hommes ultra-viriles et musclés et des femmes au corps de déesse, c'en était presque repoussant. J'ai surtout eu du mal à reconnaître King Shark, qui me faisait plus penser à Killer Croc qu'autre chose. Cependant, on s'y habitue assez vite. Par contre, que de fan service! Bien entendu, Harley est la principale source de fan service, mais il ne faut pas oublier Killer Frost! Bon sang, Killer Frost! Mate! Killer Frost! Woaw!

A côté de ça, j'étais également assez content de voir Batman réaliser les actions qu'il effectue dans le jeu, et utiliser les différents combos, gadgets et équipements qu'il emploie.

En outre, contrairement à ce que le titre laisse entendre, Batman ne joue pas un rôle si important que ça dans le film. Il s'apparente d'avantage à un obstacle que les véritables protagonistes (les membres du Suicide Squad) doivent contourner, voire fuir. Un peu comme un Terminator. C'est assez sympa à voir. S'il doit y avoir un "héros", ce serait plutôt Deadshot qui joue le rôle de chef d'équipe et tente de garder l'équipe aussi soudée que possible et d'accomplir la mission de la façon la plus efficiente qui soit. Et il n'est pas aidé dans sa tâche, entre un rival arrogant (mate), une brute sanguinaire et affamée, un ninja plus-saint-que-toi, une vamp des glaces et Harley Quinn. Et finalement, Deadshot parvient à s'en tirer, et même à affronter le Joker. A ce titre, je dois avouer que j'ai bien aimé les autres membres de l'équipe, qui en dépit d'être des criminels impénitents sont assez marrants à voir interagir, Boomerang qui veut montrer qu'il vaut bien Deadshot, alors qu'il est lâche (tout en étant très dangereux), Killer Cr King Shark qui a le vertige, et Killer Frost qui fait des jeux de mots de glace (Bon sang, mate, Killer Frost, quoi).

Le scénario est assez classique dans le fond, à savoir une infiltration qui tourne mal. Mais ça passe bien. On a pas besoin d'un scénario très extraordinaire pour une mission du Suicide Squad (à part si on veut faire un truc avec la théorie du complot). Enfin, il est assez agréable de voir Batman et le Joker en retrait, ne serait-ce que jusqu'à la dernière partie du film.

Au final, j'ai bien aimé ce film. C'était une espèce de film de série B, qui empruntait à Ocean's Eleven et à Expendables. Ce n'était pas le meilleur film d'animation de DC (pour moi, ça reste Crisis on Two Earths), mais il était toujours plus sympa que Flashpoint Paradox, et même War. Par contre, ce fan service (Bon sang, Killer Frost!).

Cependant, on peut se demander s'il se déroule dans le bon univers. En effet, dans les faits, ce film est un film du Suicide Squad, mais dans sa version New 52, qui reprend les membres de cette version (Deadshot, Harley Quinn, King Shark, Captain Boomerang et Black Spider), mais aussi le "triangle amoureux" (faute de meilleur nom) entre Harley, Deadshot et le Joker, et remet en cause la loyauté d'Harley à l'égard de Mr. J. (oui je sais que ce point est régulier dans les comics). Pourtant, il se déroule dans l'univers d'Arkham, avec le character design d'Arkham (bon sang ce Bane, j'en ai mal mais j'ai beaucoup moins mal pour Poison Ivy bizarrement) et de plus, conséquence de ce que je viens d'évoquer, ce n'est pas le Suicide Squad de l'univers d'Arkham (qui devrait normalement comprendre Deathstroke en plus) qui est présent. On peut être attristé de ce choix, l'univers Arkham est déjà bien installé, et fonctionne très bien de son côté, alors que le nouvel univers animé (plus proche du New 52) a besoin de nouveaux éléments pour le construire. D'autant plus que j'ai cru comprendre qu'on souhaitait mettre en avant Killer Frost (et ils ont bien raison), et qu'elle a peu de chances d’apparaître dans Arkham Knight.

Non, mais Killer Frost quoi! Damn!

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 14:44
Petite triade, à l'arrache

Il y a quelques jours, je regardais le final de la Saison 1 d'Avengers : Rassemblement. Pour tout dire, je trouve que c'est une série très moyenne (pour ne pas dire médiocre) qui veut surfer sur la vague du succès du film, mais n'y arrive pas. En effet, elle veut mélanger épique et humour, mais ça ne fonctionne pas. D'autant plus quand l'animation date des années 90 et que l'écriture est peu inspirée ("la mère du Faucon débarque, mais ne sait pas qu'il a quitté le SHIELD pour rejoindre les Avengers" sérieusement?!) Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé le final. Mais s'il y a bien quelque chose que je retient c'est bien l'intervention de la Cabale.

Au début de la série, le Crâne Rouge a voulu composer sa propre équipe pour contrer les Avengers, la Cabale. Au final, outre le Crâne, celle-ci rassemblera MODOK, Dracula, Attuma, Hypérion, mais c'est sur les trois derniers que je veux m'attarder. Au cours du final, ils auront un rôle assez particulier ensemble, et j'ai été captivé par leurs interactions, et par le fait qu'ils sont tous les trois des combattants extrêmement puissants et imbus d'eux-mêmes.

En les regardant, tous les trois, je me suis dit qu'on pouvait faire tout plein de liens entre eux. En effet, le chiffre trois a une importance majeure dans la culture occidentale, et ces trois bonhommes parviennent à remplir pas mal de ces conceptions. Bien sur, j'ai pas réussi à classer certaines classifications tripartites que je connaissais, à savoir la validation du pouvoir par Max Weber, les fonctions triparties de la société indo-européenne et les trois fonctions de l'Etat. C'est surtout du au fait qu'il est difficile de les distinguer (les trois tirent leur force de leur charisme), voire même que ce n'est pas applicable (les fonctions de l'Etat).

Dracula : Depuis quelques années, Marvel veut mettre en avant Dracula. Il veulent en faire un nouveau "Docteur Doom," un méchant transfranchise pour mettre du sang frais parmi les villains. L'idée est louable. On connait le personnage et assez bizarrement, on peut à peu près faire ce qu'on veut avec lui. Quant à sa réussite, c'est nettement plus mitigé. Mais ici, Dracula est le seigneur des vampires, et a combattu aux côté de Captain America pour repousser le Crâne Rouge durant la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui, il s'allie avec son ancien ennemi pour s'emparer du sang de Steve Rogers qui lui permettrait de devenir, un diurnambule.

En terme de comportement, Dracula est en vérité à mi-chemin entre Hypérion et Attuma. C'est un manipulateur qui élabore des plans et utilise ses pions, morts-vivants ou non. Mais dans le même temps, il n'hésite pas à se salir les mains en allant au combat et aime ça.

Ça peut sembler un peu tirer par les cheveux, mais le domaine de Dracula est la Terre. Déjà parce que les vampires ont souvent un lien fort avec leur sol (ils sont souvent obligés de se déplacer avec une partie de leur terre natale, quand ils n'y sont pas simplement liés et ne peuvent la quitter - genre traverser les cours d'eau - ). Mais au delà de ça, Dracula, seigneur des morts-vivants est une entité chthonienne (qu'est-ce que j'adore ce mot), c'est-à-dire une entité infernale qui se terre dans son domaine attendant ses proies. En plus les chauves-souris vivent dans les grottes.

Attuma : Attuma est un seigneur de guerre atlante, ainsi qu'un rival de Namor (ce qu'il est connu pour d'abord être). Il se considère comme une espèce d'élu destiné à conquérir l'Atlantide. Et des fois la surface, comme dans la série, où il se manifeste pour la première fois en attaquant Manhattan. D'ailleurs, quand il est dans l'eau, il est presque invincible, surpassant même Hulk (c'est sans doute l'une des incarnations les plus puissantes du personnage).

Attuma est un guerrier violent. Je n'aime pas le mot de "barbare" pour qualifier Attuma (parce qu'à mes yeux, il fait référence à un étranger face à une civilisation perçue comme supérieure), donc pour le désigner, je préférerais le nom de "berserker". Il aime se battre et n'est pas particulièrement enclin à la réflexion, pour résumer. En outre, il développe une rivalité spéciale avec Hulk, qui lui aussi est un bagarreur qui laisse ses émotions prendre le pas sur un comportement plus "rationnel".

Bon, ça va surprendre tout le monde, mais attention, le domaine d'Attuma - accrochez-vous bien - c'est la Mer. C'est un Atlante, et dans l'univers Marvel (ainsi que chez DC, et dans d'autres mondes de fiction) Atlantide a survécu et prospéré sous l'eau, ses habitants s'adaptant à la vie sous-marine.

Hypérion : Hypérion est l'un des nombreux ersatz de Superman chez Marvel, ainsi que le plus proche de l'original. Il a une identité similaire et a fait partie du Squadron Supreme, l'équivalent de la Justice League. Le personnage connait de très nombreuses variantes en fonction de la dimension dont il est originaire, parfois c'est l'un des plus grands héros, d'autres l'un des pires vilains. Dans l'univers classique, Hypérion est juste un super criminel. De second rang en plus. Dans la série, Hypérion est le dernier survivant d'une planète dont il assurait la protection, jusqu'à ce que ses habitants se rebiffent face à son régime autoritaire, et qu'il détruise sa planète (ah quand même).

Cette description résume assez bien Hypérion. Il voit le monde en noir et blanc. Soit tu suis sa vision du monde, et dans ce cas là, tu es gentil. Soit tu n'accepte pas sa volonté, et tu es méchant. Dans cette hypothèse, il n'aura aucun scrupule à t'écraser. 

Si Hypérion est capable de voler, ça ne veut pas dire qu'il soit le Maître du Ciel (bah oui, Dracula aussi peut voler). En vérité, c'est tout simplement parce que le bougre est un extraterrestre, qu'est-ce qu'il y a de plus céleste qu'un putain d'extraterrestre?

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 20:23
Kill la Kill

De façon générale, je n'aime pas qu'on me dise que j'aime les mangas. Pour tout dire, ma consommation en comics (de superhéros) explose largement celles de manga (surtout des shonen). Pour tout dire, je n'ai plus vraiment regardé d'animé depuis que j'ai fini Evangelion, il y a maintenant un peu moins de trois ans. J'ai bien essayé des trucs, genre Heroic Age, Tiger and Bunny et plus récemment Captain Earth, mais ça n'a jamais vraiment pris. Je n'aime pas accroché à des animés très appréciés comme Code Geass, ou encore Gurren Lagann, et même Cowboy Bebop! Les raisons sont diverses, soit j'aime pas le character design, soit je trouve le rythme trop lent, soit l'acculumation de codes (pour ne pas dire clichés) m'énerve. Il peut même arriver que je ne supporte pas la traduction (je hais voir des suffixes). Le point de rupture a été Dragonaut : The Resonance. Ce machin m'a traumatisé. Je dois reconnaître qu'il m'arrive d'avoir envie de regarder des "vieux" animés plutôt obscurs (et pas très originaux, comme très récemment - hier en faite - Saber Marionnette). Mais bref.

Comme je le disais, à de nombreuses reprises, j'ai essayé de me replonger dans le monde de l'animé. En me baladant notamment sur 4chan (ça y est, c'est dit), j'ai vu beaucoup d'images de jeunes femmes en tenues de combat à faire pâlir de jalousie Sonia la Rousse. Après quelques recherches, j'ai compris que c'était un nouvel animé du nom de Kill la Kill. Curieux, je décidais d'y jeter un oeil, et quand j'ai vu à quel point c'était what-the-fuckesque, j'ai laissé tomber. Même ma suspension de crédulité connaît des limites. Puis, je suis tombé sur une vidéo de l'Ermite Moderne. Il a souvent des trucs intéressants à dire l'Ermite Moderne, mais la forme ne suit pas toujours le fond hélàs. Quoiqu'il en soit, il a fait mouche sur ce coup là, et je me suis décidé à regarder Kill la Kill. D'ailleurs, personnellement, je "traduis" le titre par "Porte des vêtements pour Tuer".

Ryuko Matoi cherche la personne qui a tué son père. Cette personne posséderait l'autre lame de la Scissor Blade que lui a légué son père. La recherche l'amène dans un nouveau lycée, l'Académie Honnôji.

Dans ce lycée, la personne qui fait la loi n'est autre que Satsuki Kiryuin, la présidente du conseil des étudiants. Elle dirige l'établissement d'une main de fer, dans un gant d'acier. Fille de la présidente du Conseil d'Administration et Héritiere du Trust Kiryuin, elle laisse impuissante l'équipe pédagogique. En outre, sous ses ordres, se trouvent les présidents des différents clubs étudiants qui portent des vêtements, les uniformes Gôku, qui leurs donnent des pouvoirs surhumains. Vaincue lors d'un premier affrontement, Ryuko tombera sur un mystérieux habit capable de communiquer avec elle. Il se présente comme un Kamui, capable de lui donner la force de vaincre ses adversaires, en échange de son sang. Ryuko accepte le deal, et décide de l'appeler Senketsu.

Ensemble, ils parviennent à vaincre les sous-fifres de Satsuki. Celle-ci, intriguée par Ryuko, lui déclara que si elle parvient à se hisser à son niveau, elle lui dira ce qu'elle sait sur son père. Entre-temps, Ryuko s'est liée d'amitié avec une étudiante naïve et pleine d'energie, Mako Mankanshoku. Cette dernière lui proposera de vivre avec elle. Dans les bas-quartiers. En effet, le niveau de vie des étudiants d'Honnôji est déterminé par leurs résultats, et/ou leur implication dans la vie de l'établissement, et Mako n'est pas très douée pour les études...

L'enquête de Ryuko l’amènera à affronter non seulement les différents présidents de clubs, mais l'opposera aussi au Conseil des Quatre, les principaux lieutenants de Satsuki. Cette lutte attirera l'attention d'un groupe qui s'oppose aux agissements du Trust Kiryuin, les Nudist Beach. Des nudistes qui résiste à la domination des vêtements. Néanmoins, pour contrer Senketsu, Satsuki trouvera son propre Kamui, Junkestu, et dans l'ombre, Ragyo Kiryuin, la mère de Satsuki et CEO du trust Kiryuin observe tranquillement se qui se passe.

Kill la Kill

La série joue très clairement sur l'opposition entre Ryuko et Satsuki. Je vois pas pourquoi on n'enfoncerait pas des portes ouvertes.

D'une certaine manière, (même si je sens que je vais me faire étrangler) la relation entre Ryuko et Satsuki me fait penser à celle entre Naruto et Sasuke. Je m'explique. D'un côté, on a une orpheline un peu délinquante au comportement passionnée face à l'héritière froide et hautaine d'une grande famille, qui est au sommet d'un système très hiérarchisé. Néanmoins, elles se distinguent de cette dynamique d'abord parce que que Ryuko développe ses pouvoirs de façon naturelle, alors que Satsuki les développe grâce à la force de sa volonté et sa discipline d'acier. De plus, elles différent en ce que Ryuko garde un tempérament d'électron libre, alors que Satsuki a toute une armée de suiveurs fidèles. Enfin, leurs couleurs sont inversés, Ryuko est dans des couleurs sombres alors que Satsuki est dans des couleurs clairs.

Entre toute cette tension virile, il y a bien quelqu'un qui joue les tampons (~)! Dans un premier temps, je voulais parler de Nui Harime, ennemie des deux, et qui se place dans une relation tordue avec elles. Mais parce que ça va spoiler à mort, je vais finalement parler d'un personnage qui lui est très similaire, mais du côté des héros, Mako. Dans un autre contexte, j'en aurais sans doute pas parlé, excepté pour dire, qu'elle est lourde et qu'elle ralentit le rythme. Pourtant, elle est pas si lourde. Dans le sens, où elle n'aggrave jamais la situation. Au contraire, sa naïveté allège un peu l'ambiance générale. Kill la Kill est par moment tellement extrême que ça peut finalement franchir la limite et vraiment devenir ridicule, mais Mako allège suffisamment l'ambiance, pour que ça ne dégénre pas. Comme une espèce de puits à gravité. En outre, elle a la giga classe dans son uniforme Gokû. Ce style Banchô bling, c'est swag.

Il faut également parler de Senketsu. C'est un personnage qui se définit clairement par sa relation avec Ryuko. Pourtant, s'il est un peu flippant au départ (coucou, je suis un vêtement noir borgne qui parle, tu tombes sur moi dans un endroit glauque et crade, et je te propose, un pouvoir immense en contrepartie de ton sang), il est très touchant. Toujours à se soucier du bien-être de Ryuko, avant le sien. En outre, le fait qu'il soit presque toujours sérieux, fait qu'il est souvent marrant, que ce soit justement par son sérieux, ou parce qu'il sort de son sérieux.

Kill la Kill

Dans la première partie, la réalisation générale me fait penser à une espèce de film historique japonais qui serait transposée dans un lycée. Où un ronin assiège un seigneur de guerre qui s'en pris à sa famille. Ce seigneur de guerre qui tiendrait son fief d'une main de fer avec l'aide de ses quatre rois célestes, ses meilleurs samurai. Ce ronin se verra aidé par une résistance qui veut renverser ce shogun, dont notamment une paysanne ingénue. Dans un second temps, l'intrigue prendra toute son ampleur, et en passant rapidement par la case thriller politique, ira carrément voir du côté de la science-fiction, à savoir l'invasion extra-terrestre, et j'ai même envie de dire, l'horreur cosmique.

Je comprends mieux pourquoi on lie tant Ryuko à Korra. Notamment dans les images de fusion. J'avais vraiment du mal à ne pas penser à Korra en observant Ryuko.

Je dois avouer que c'est assez rafraichissant d'avoir des protagonistes féminins particulièrement fortes dans une série d'action, plutôt orientée pour un public masculin. C'est encore mieux qu'il n'y ait de pas de romance, pour les personnages principaux. J'ai toujours peur que ça tourne mal pour un personnage ces histoires là. Ils ont pas pris de risque, et c'est pas plus. En outre, je dois reconnaître, excepté dans les moments, où on nous le fout à la gueule, on "oublie" assez rapidement que les héroïnes sont dans des tenues très légères tant on est absorbé par ce qui se passe.

En définitive, j'ai beaucoup aimé Kill la Kill, Je ne sais pas si ça me permettra de restaurer mon intérêt pour les animes, mais c'est un premier pas.

"Ra bie est dohoru."

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 13:08
Le Trône de Fer

Quand j'ai commencé à regarder Game of Thrones, je dois avouer que j'étais ultra hyped. Puis j'ai quelque peu déchanté. Pour être franc, je m'attendais d'avantage à une fresque épique assez "classique" en somme, plutôt qu'à un amoncellement d'intrigues personnelles et politiques. Et puis j'ai appris que Robb était mort. J'avais perdu toute forme d'intérêt. Pendant un moment, mon attitude vis-à-vis de la série était : "appelez moi quand des dragons affronteront des zombies des glaces".

Puis la saison 4 a commencé. Au delà de la hype habituelle, j'ai pu apercevoir des espèces d'analogies plus que douteuses. Comme celle avec la politique actuelle française. D'autres disent qu'il s'agirait d'une application des théories de realpolitik. En réfléchissant, je me demande si le Trône de Fer n'est pas d'avantage Dynastie ou encore Dallas qui se passerait dans un univers médiéval fantastique. Et finalement, certains encenserait l'émission pour cacher le fait qu'ils veulent juste regarder la nature humaine de la manière la plus crue qui soit. Ce qui finalement m'a convaincu c'est la tagline "All men must die". Sur le coup, j'ai cru que c'était un appel au génocide des humains, des Hommes comme disait Tolkien. Bah non, c'est juste des hommes qui vont trinquer cette fois. Mais bon, je me plais mais au bout de 2 épisodes je suis finalement scotcher.

Le Trône de Fer

L'action se déroule dans le royaume de Westeros, un continent similaire à l'Europe médiévale à la différence que les saisons peuvent durer des années. Il s'agit d'une société féodale avec sept pays fédérés 300 ans auparavant autour d'un même symbole, le Trône de Fer. 17 ans après la rébellion contre Aerys II Targaryen dit le Roi fou, la Main du Roi, une espèce de Premier Ministre meurt suite à une maladie. Le roi Robert Baratheon va alors dans les terres du Nord demander à son ami, Eddard Stark, chef de la Maison des Stark et Gouverneur du Nord de devenir sa nouvelle Main.

Le Nord est une région austère encore marquée par les anciennes traditions, à sa limite septentrionale, se trouve le Mur sensé protéger Westeros des trucs pas cool se trouvant au delà. Néanmoins apprenant qu'il se déroule des magouilles pas très nettes à la capitale, Ned finit par accepter à contrecoeur. Engouffrés lui et sa famille dans le Jeu des Trônes, Ned sera finalement le pion impuissant qui fera sombrer le royaume dans la guerre civile.

Au même moment, de l'autre côté de la mer à l'Est, les héritiers survivants du Roi Fou, Viserys et Daenerys Targaryen, sont pas spécialement jouasses qu'on les ai dépossédé du Trône de Fer. En exil, Visery veut rassembler une armée en mariant Daenery avec Khal Drogo le seigneur Dothraki le plus puissant. Enfin, au delà du Mur, les sauvageons s'agitent d'avantage et on rapporte qu'il se passe de plus en plus de choses flippantes

On a eu l'occasion de dire de Georges RR Martin, l'auteur du cycle du Trône de Fer, que c'était le Tolkien américain. C'est plutôt l'anti-Tolkien.

Les Starks forment une famille aimante dont les membres sont des individus honorables et qui vivent dans un mode de vie assez reclus, ne s'intéressant pas aux magouilles qui se déroulent au Sud. Dans beaucoup d'autres univers plus classiques, ce serait les protagonistes. Pas ici. La famille est décimée, et ses enfants éparpillés au quatre vents.

La Garde de la Nuit rassemble des individus sensés surveiller protéger Westeros de ce qu'il y a derrière le mur, que ce soit humain, animal ou autre. Dans un autre univers, ce serait une organisation rassemblant des héros de tout horizons. Nope. Pour la majorité, ce sont des criminels et des marginaux qui les rejoignent afin d'éviter la mort. Ceux qui les rejoignent de bon cœur sont vites désenchantés. Enfin, si la population de Nord continue de les respecter (et encore), ceux du Sud ne les voient que comme un artefact d'un passé révolu. Un endroit où l'on se débarrasse des gêneurs. D'ailleurs, au passage, ils me font beaucoup pensé aux Gardes des Ombres de Thédas.

Il y a la notion de jeune héros, pourtant prédominante dans le médiéval fantastique, est largement démolie. Les enfants héritent du bordel laissé par leurs parents. Ils essaient de marcher dans les pas de leurs parents, mais échouent (Robb, Theon, Joffrey). On peut encore parler de ceux qui se retrouvent éparpillés aux quatre vents, complètement perdus (Brann, Arya). Et enfin, ceux qui voient leurs attentes et rêves brisés (Jon, Daenerys et Sansa)

Même la trame classique d'une oeuvre de High Fantasy est déconstruite. Au delà que la menace suprême - et de plus en plus réelle - que représente les Marcheurs Blancs, Westeros doit composer avec des menaces plus concrètes. Des envahisseurs (humains) se rassemblent au Nord et à l'Est (qui en plus ont des Dragons). Pourtant, au lieu de prendre en compte ces considérations et finalement mettre de côté leur différends - temporairement - et s'allier, les nobles de Westeros négligent ces informations (un peu forte de café, il est vrai) comme des rumeurs sans fondements, et préfèrent s’entre-tuer pour acquérir, et conserver le pouvoir.

Le Trône de Fer

De façon plus générale, vouloir faire le "Bien" et avoir des principes moraux trop rigides est souvent puni. Comme l'ont appris chèrement les Starks. Pour autant, être un véritable fils de pute qui fait le mal pour le mal est également puni. Même si c'est plus tard.

Si pour l'instant, il n'y a vraiment de "héros", l'intrigue tourne principalement autour de ce qui va rester de la Maison Stark. En effet, ses membres sont ceux qui le plus dépeint, et l'histoire se déroule majoritairement autour de leur point de vue. Mais ce ne sont pas les seuls. Après viennent les Lannisters, d'abord dépeints comme des antagonistes, ils seront progressivement vus sous un jours plus mélioratifs. Vaut dire aussi que certains de ses membres ont des motivations qui les rendent sympathiques et évolueront petit à petit. Même s'il y a une grosse majorité de connards chez eux. Il y a aussi mon nouveau chouchou, Stannis the Mannis. Frère de Robert, il est en théorie le roi légitime, mais souffre de la puissance des Lannister, de son manque de charisme et de sa morale affreusement rigide. Personnage dur, mais juste, Stannis the Mannis est le seul (dans les livres en tout cas) à vraiment s'intéresser au sort du royaume, et à ce qui se trame dans le Nord. Enfin, au rang des protagonistes, il faut signaler la descendante légitime des Targaryen, Daenerys qui dirige un groupe hétéroclite composé notamment d'anciens esclaves et de guerriers nomades. Si elle peut paraître comme douce (comme une mère) voire parfois naïve, les événements qui lui vont tomber dessus vont la rendre beaucoup plus dure. En plus, j'adore (essayer d') imiter Patrick Bethune quand il double Jorah Mormont (friendzoned Jorah) et qu'il dit "Khaleesi". Bref.

On le voit, et on pouvait s'en douter, l'intrigue est plus complexe qu'il n'y parait. Et finalement nombre de personnages antagonistes font penser d'avantage à des oiseaux brisés qu'à de vils méchants pas beaux (même s'ils sont plutôt agréables à regarder, le plus souvent). Et si les Stark paraissent plus sympathiques (à moi en tout cas), c'est parce qu'ils ont un sens de l'honneur très poussé. Et comme j'ai dire: "quiconque a le sens de l'honneur n'est pas foncièrement mauvais".

Le Trône de Fer

Même si j'ai du mal à admettre que finalement, je n'aurais sans doute pas ma fresque épique avec des dragons qui massacre les hordes des Marcheurs Blancs, ça reste une excellente série. Le relativisme fait que l'on s'intéresse aux différents personnages de l'oeuvre.

De plus, Martin a avoué s'être inspiré de la Guerre des Deux Roses pour écrire son bouquin. Cette guerre a saignée la noblesse d'arme britannique, d'abord laissant la place à une monarchie centralisée forte, celle des Tudors, mais aussi créer un vide dans l'aristocratie qui sera remplie par la bourgeoise marchande. Bourgeoisie marchande qui prendra de plus en plus de pouvoir au sein du Royaume-Uni. Jusqu'à prendre le pouvoir avec la Déclaration des droits

Même si je doute sincèrement voir apparaître une république, encore moins une démocratie en Westeros. Les temps actuels sont une période de changement politiques, mais aussi sociaux (la progression du culte de R'hllor par exemple), et ce sont des périodes que j'adore voir. Peut-être pas nécessairement vivre (ces changements se font souvent dans la violence), mais voir. Comme disait un de mes enseignants "un bon désordre peut mettre de l'ordre".

En outre, j'apprécie sincèrement l'univers du Trône de Fer, il est suffisamment riche, tout en n'étant pas excessivement confus.

Le Trône de Fer

L'objet de la série télévisée est elle même intéressante. Les acteurs sont plutôt convaincants, même si des libertés sont prises avec le matériels de départ. Mais on est en droit de s'y attendre. Par contre, qu'est-ce que l'action est lente. J'ai raté plus d'une saison et demi et je ne suis presque pas perdu. Cette leeeenteur se retrouve apparemment dans les bouquins. On dirait que la formule, c'est "il ne se passe pas grand chose pendant un bon moment... OH MON DIEU IL SE PASSE UN TRUC!!! (en général quelqu'un qui meurt)"Parce que mine de rien, les Marcheurs Blancs sont hyped depuis le premier épisode/chapitre du machin, quand même.

Cependant, j'ai également le sentiment que de plus en plus seront écartés les éléments fantastiques seront de plus en plus écartés. Si je tiens à mes dragons vs zombies des glaces, on dirait bien que je suis l'un des seuls, la plupart favorisant les intrigues et le développement des personnages. De plus, ça permettrait de faire des économies sur les effets spéciaux.

Néanmoins, entre ça, Camelot, Vikings et Da Vinci's Demons. Je me demande c'est quoi ce délire entre la reconstitution d'un passé plutôt lointain d'une façon pseudo-réaliste. Avec un savant mélange de "réalisme" et un soupçon de fantastique Peut-être est-ce moi qui veut vivre dans mon joli monde avec des chevaliers en armures scintillante qui tuent des dragons et sauvent des princesses. J'ai du mal avec ces univers "matures" et "réalistes", où tout le monde couche avec tout le monde, où les puissants tuent les faibles pour le fun, et où chacun pense à sa pomme et ceux qui nous semble sympathique sont ceux qui ne souhaitent pas particulièrement nuire aux autres, à part pour la vengeance.

Maintenant, je pense qu'il faudra que j'attende Bound by Flame pour avoir l'aventure héroïque que j'attendais. A moins que je ne me replonge dans Dragon Age Origins.

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 21:49

J'ai longuement hésité avant de traiter de Dragon Ball GT. Déjà parce que ça ne se rattache à aucune actualité particulière (on a récemment appris qui était la mère de Goku, mais c'est à peu près tout), et parce que je trouve que c'est un sujet facile, et sur lequel on a déjà dit beaucoup de chose. Mais bon, je dois avouer que ça me trottait dans la tête depuis plusieurs mois (voire même quelques années) maintenant, donc je préfère faire l'article et voir ce que je peux apporter. Voire même simplement donner mon avis.

Tout d'abord, il faut souligner que la canonicité de DBGT est de plus en plus mise à mal. En effet, il y a eu Dragon Ball Online, et plus récemment, on a eu DBZ Battle of Gods. De ce que j'ai lu, Akira Toriyama lui-même considérerait DBGT comme une histoire parallèle. Mais bon, c'est difficile de se fier à ce qu'il dit. Il avait dit dans une première interview que son perso favori était Piccolo, puis dans une seconde, Goku... Tout ce dont on est sur, c'est qu'il en a un peu ras la casquette. Et sans doute qu'il aime troller son monde...

Je ne compte pas rentrer dans certains détails plus formel qu'autre chose (genre la moustache de Végéta), et je pense qu'on peut se contenter d'un petit synopsis. L'action se passe quelques années (5 en V.O., 10 en version occidentale) après la fin de Dragon Ball Z, Goku se fait rajeunir par un souhait de Pilaf qui voulait mettre la main sur des Dragon Balls à étoiles noires. Celles-ci s'éparpillent dans l'univers, et si on ne les récupère pas dans un délai d'un an, la Terre sera détruite. D'ailleurs pourquoi des boules à étoiles noires? C'est le Namek sans nom qui les avait crée en prototype? ... Bref.

Bon déjà, contrairement à ce que l'on pourrait attendre, je tiens à préciser tout n'est pas nécessairement mauvais dans Dragon Ball GT. Déjà, y avait un générique de fin que j'adorais. Et de plus, il y avait de très bonne idées, qui sont malheureusement mal exploitées. Une des raisons, d'après ce que j'ai compris, était que la série devait attendre un quota d'audience qu'elle ne parvint finalement pas à obtenir. Elle fut alors réduite à 64 épisodes, forçant les auteurs à se dépêcher.

La saga Baby est intéressante en ce qu'elle va voir du côté du des Saiyan. Plus précisément les Tsuful qui vivaient sur la planète Végéta avant que les Guerriers de l'Espace ne les massacrent. Ça avait déjà été une fois dans une espèce de croisement entre l'OAV et le jeu vidéo, le Plan d'Eradication des Saiyans, mais avec un savant fou, le Docteur Rachi. Ici, Baby était le produit de ces Tsufuls, et il veut se venger des Saiyans. D'une certaine manière, ça se tient, c'est une espèce de parasite cybernétique qui est programmé pour se venger de l'ensemble des Saiyans et que recréer la planète de ses créateurs. Et comble de l'ironie, le principal outil de cette revanche sera le dernier prince Saiyan. Cependant, le principal intérêt (voire même le seul) est qu'il s'agit d'offrir à Son Goku le Super Saiyan 4. Presque tous les Saiyan qui tombent sur Baby se font contrôler, ceux qui peuvent poser une résistance sont très rapidement hors d'état de nuire (Uub, Piccolo, est-ce que Ten Shin Han tente quelque chose, je m'en souviens même plus). Finalement, on nous sort ce que beaucoup gardent de DBGT, le Super Saiyan 4. J'ai du mal à saisir l'idée, d'abord il faut se transformer en Super Oozaru, puis redevenir humanoïde? Donc un Saiyan d'élite qui avait sa queue et réussissait à devenir un Super Saiyan, et qui se transforme sous la pleine lune peut devenir un Super Saiyan 4? Je suis conscient que ça à l'air compliqué comme ça, mais quand je me souviens qu'il faut attendre un certain état de spiritualité rien que pour le Super Saiyan 3... Néanmoins, j'aime bien l'idée qu'il s'agit d'un retour aux sources du Saiya-jin. Un être instable à mi-chemin entre le guerrier honorable et la bête furieuse. En outre, j'aime bien le design. Pourtant, cette surenchère de transformation va inspirer de très mauvaises idées. Je pense aux nombreux fanart de Super Saiyan 5 à 1000 (voire 10k) que j'ai pu trouver sur Internet. Qu'est-ce que peut bien affronter un Super Saiyan 1000?! Il déchire sa réalité pour arriver dans la notre?! Sans rentrer dans les détails, est-ce une bonne idée de garder une planète comme la planète Végéta (qui a une gravité 10 fois plus forte que celle de la Terre) dans la même orbite que la Terre?

Les Dragons Noirs sont une excellente idée, puisqu'ils touchent un sujet qui avait perdu en intérêt au fil des années, les Dragon Balls. Eh ouais. Au fil des années, le titre était devenu un artefact, quant aux boules elles-mêmes, elles ne servaient qu'à ressusciter les gens à la fin de l'arc, avant de devenir des boules de pierres. Ici, elles redeviennent un véritable enjeu et leur utilisation prend un nouveau sens. Je me souviens durant l'arc Buu, le doyen des Kaioshin avait remarqué que les Dragon Balls ne devaient pas être utilisée à tout bout de champs, et que leur abus mettait en danger l'ordre naturel des choses. C'est donc très futé d'avoir exploré les conséquences de ces abus. Néanmoins, on peut se demander d'où sort la règle sur les Dragon Balls qui se remplissent d'énergie négative qu'elles doivent évacuer sur 100 ans, alors qu'elles sont utilisables sur une période d'un an. Même les Nameks ne se prennent pas spécialement le chou avec. En outre, dans le développement même de l'arc, on a le sentiment que l'apparition des Dragons est bâclée. Pas simplement leur design, mais aussi le déroulement de l'arc narratif qui est fait à la va vite. Avec parfois un épisode par Dragon. Tant et si bien que de façon générale, on ne retiendra que deux dragons, Suu Shenron, le dragon à 4 étoiles et Li Shenron, celui à 1 étoile.

Un des reproches que l'on fait de la fin de DBGT, outre qu'elle soit très alambiquée est qu'elle est pompée sur celle de Dragon Ball Z. On a le méchant qui met sa raclée à tout le monde. Goku et Végéta fusionnent, et cette fusion explose le méchant, mais elle est temporaire. Puis le méchant leur recolle une raclée, et finalement Goku parvient à le vaincre avec un genkidama qui vient de tous les habitants de l'univers. Au delà de ça, on peut distinguer une petite similitude dans l'agencement des arc narratifs sur l'ensemble de la franchise Dragon Ball. Une saga consacrée véritablement aux Dragon Ball, mais aussi pour présenter les personnages (et se concentrer sur les origines des héros), suivi d'une saga ayant pour antagoniste le Ruban Rouge et ce qu'il en reste, et enfin une dernière qui met en cause la divinité.

Mine de rien, Dragon Ball est une franchise très selective. Dès la moitié de Dragon Ball Z, l'essentiel des humains sont mis sur le côté, et avec la saga Buu, seuls les Saiyan servent encore à quelque chose. Dans GT, c'est clair, si tu t'appelles pas Goku (ou à la limite, Végéta) tu restes chez toi. Même Trunks, qui au départ était présenté comme un des personnages principaux (prenant un peu la place de Bulma au début de Dragon Ball) est rapidement mis de côté. D'ailleurs, au sujet de Trunks, ce n'est pas le même gars que Trunks du Futur. En fait, de façon générale en dehors des familles Son et Brief, la plupart des personnages sont réduits à des caméos rapides. "Yamquoi?! Ten Qui Ca?!"

En définitive, si le reproche pouvait déjà être fait dans la saga Majin, c'est encore plus vrai ici. L'un des principaux écueils de DBGT est que Goku reste le héros. C'est à bizarre de se dire que l'un des points faibles d'une série est son héros. En tout cas l'usage que l'on en fait. Je veux dire, depuis les Cell Games, Goku essaye de prendre sa retraite (bien méritée), mais pourtant le destin (*tousse* les éditeurs *tousse*) ne peut s'empêcher de le remettre sur le devant de la scène en tant que héros. C'est d'autant plus vexant que dès le départ, il se fait rajeunir. J'ai envie de dire, pourquoi? Au départ, ça doit sans avoir pour but de retrouver l'esprit d'aventure de Dragon Ball, mais au delà de ça, ça devait surtout permettre de l'affaiblir suffisamment pour rajouter des menaces qui ne font pas exploser en un coup. Alors pourquoi introduire le Super Saiyan 4, et pas simplement le laisser adulte? L'univers est ancien et immense, c'est pas si dur de sortir un personnage capable de tenir tête à Son Goku. D'autant plus que la transformation en Super Saiyan 3 est déjà éprouvante pour le corps.

Je n'ai pas d'avis particulier vis-à-vis de Pan. Dragon Ball suivait la vie de Goku, DBZ, celle de Gohan, donc rien de très étonnant à ce que GT suive la vie de Pan. D'autant plus qu'on nous la présentait comme souhaitant s'entraîner avec son grand-père (paternel). On peut être alors surpris de la voir dans GT tenter de mener une vie d'adolescente classique, et pas nécessairement en train de s'entraîner quelque part. D'autant plus que le personnage est plutôt plat, jouant le rôle de la fille de service. A savoir, à donner des ordres, à se faire enlever et à jouer les cautions morales. Cependant, le gros problème que m'a posé Pan, c'est pourquoi elle ne s'est jamais transformée en Supa Saiya-jin?! Tous les gentils Saiyan se transforment en Super Saiyan, tôt ou tard, alors pourquoi pas elle? Qu'on ne me dise que son sang saiyan est trop dilué, Goku Jr y arrive alors qu'il n'a qu'1/16 de sang saiyan. Serait-ce... du sexisme? Dragon Ball Z n'a jamais été connu pour donner des rôles importants aux femmes dont la plupart (Chi-chi et Bulma) ont réduites à un rôle de matrices pour les futures guerriers. Y a que C-18 qui fera un peu de résistance.

Mais, à mes yeux, peut-être que le personnage qu'à le plus morflé, c'est Uub! A la fin de Dragon Ball, Goku l'a pris comme élève pour qu'il devienne le nouveau protecteur de la Terre. Uub est l'élève de Goku, ainsi que son successeur en tant que champion de la Terre. Peut-être d'avantage que ne l'a jamais été Gohan, Uub est l'héritier de Goku. C'est celui qui devait continuer la tradition. Au lieu de ça, s'il possède quelques moments de gloire, il est complètement laissé à l'écart. Ce qui est d'autant plus rageant parce que outre le fait qu'il se serait entraîné pendant plusieurs années avec Goku, il est aussi la réincarnation de l'une des créatures les plus puissantes que l'univers ait jamais connu. Serait-ce du racisme?

Et puis c'est quoi cette fin, pourquoi Goku part avec Shenron? Il est mort? Il évolue vers un autre stade d'existence? Pourquoi Végéta et lui ne se battent pas? D'ailleurs, pourquoi, 100 ans après, les familles Son et Briefs ne se reconnaissent plus. Y a eu un problème à un moment? Je veux dire, ce sont les deux familles qui abritent les quelques survivants d'une espèce entière, dont les deux patriarches étaient amis et rivaux. Comment auraient-ils pu se perdre de vue au point qu'ils ne se reconnaissent même pas? Je peux comprendre que la famille Son reste dans les montagnes, mais Végéta, Bulma et même Trunks ont du parler d'eux à leurs descendants!

Dans mon canon (qui, est connu pour être meilleur que celui de tout le monde), DBGT aurait être possible, avec Goku qui emmènerait Pan et Uub avec lui, pour leur entrainement. Au fur et à mesure de la progression du truc, les deux auraient évolué à leur façon. Comme ce qui se passait au début de GT, où Goku laissait Trunks et Pan gérer ce qui se passait.

Au final, Dragon Ball GT souffre de la popularité de DBZ. C'était d'abord une opération qui visait à capitaliser rapidement sur la franchise, ce qu'elle n'a pas réussi à faire. Cependant, il faut reconnaître que cette série avait aussi de bons moments, et qu'elle a utilisé de bonnes idées (SS4, Baby, les Dragons Noirs) qui ont continué à faire leur chemin.

De façon plus générale, j'ai l'impression que Dragon Ball ne peut fonctionner qu'avec deux personnages (et encore) Goku et Bardock. C'est vrai, la plupart des instances qui visaient à introduire un nouveau héros ont échoué (je laisse Uub de côté, il n'a pas eu de chance, le pauvre). Et tôt ou tard, presque tous les personnages sont mis de côté. Même Végéta qui devait être le Rival.

Le cas Dragon Ball GT
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