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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 18:15

Il y a quelques mois, j'ai commencé à regarder des séries Super Sentai. Le point de départ a été Kyurangers, où je voulais voir Ryu Commander en action. Je trouvais son costume trop cool. J'ai découvert toute une franchise complètement différente de ce que j'ai pu connaître. J'en ai profité pour regardé des anciennes séries qui datent des années, mais aussi celles qui ont été adaptées en Power Rangers. Ca n'a rien à voir! Je pensais que les Sentai étaient une version plus kitsch de Power Rangers, mais c'est très différent! Elles sont souvent plus sombres avec plus de violence et de sexualité, et jusqu'à la fin des années 90 environ, les héros étaient des adultes et non des adolescents. Néanmoins assez bizarrement, il y a un aspect très cartoonesque en même temps. Comme des animes en live. Par exemple, en regardant Jetman, on voit que le monde est envahi et que des civils meurent dans des attaques de monstres, mais ça n'empêchent pas d'aller en date manger des crêpes...

Je les ai trouvé narrativement plus complets. Je me souviens que quand je regardais Zéo, je détestais le fait que les Zeo Zords soient à peine expliqués. Des animaux et des tours? Ils ont des formes géométriques sur leur casque, ça n'a pas de sens! Mais en regardant OhRangers, j'ai compris que ces méchas étaient expliqués par les origines des pouvoirs des héros, des "anciennes" civilisations, une par continent (Ile de Paque, Japon, Egypte antique, Civilisation minoenne, civilisation nazca). Même si dans le même temps, ça n'a pas de sens d'avoir une civilisation préhumaine, il y a 600 millions d'années (ni 150 millions d'ailleurs).

Je regardais une vidéo de Michael J où il glissait que Saban avait empêché aux Sentai et autres séries Tokusatsu de décoller vraiment du Japon. Je ne suis pas d'accord. Les Sentai ont une écriture très japonaise. Les scénarios sont concus d'une façon qui peut être déroutante et les personnages ont des réactions que je n'ai pas vu en Occident. Parfois, je me demande si c'est parce que c'est japonais ou si c'est parce que c'est d'abord destiné à des enfants. Oui, elles ont eu un succès dans les années 80 en France, mais ça ne veut pas dire qu'elles auraient le succès mondial qu'a eu Power Rangers.

Dans le même temps, ça m'a donné envie de regarder Power Rangers de nouveau. Maintenant avec le recul de l'âge adulte. Surtout que je pouvais les regarder en anglais désormais, et je redécouvre là aussi les séries. Au bout de quelques années, je me lassais d'entendre certaines voix (je pense notamment à Franck Tordjman que j'ai entendu sur 7 ans!), même si j'aurais bien aimé entendre d'anciennes (comme Patrick Poivey en Tommy dans Dino Tonnerre). J'ai même pensé à prendre un abonnement à Netflix. Mais la série a été retirée du catalogue de la plate-forme sauf pour quelques saisons qui ne m'intéressaient pas tant que ça (je veux revoir L'autre galaxie, Sauvetage éclair, Force du Temps, Jungle Fury et RPM principalement). 

Mais tout ça m'a donné envie de ressortir mon propre projet d'équipe d'héros costumés. De le repenser encore et de l'affiner. J'avais du mal à trouver un "thème". Ce thème décide des costumes, mais aussi des robots, etc. J'aime beaucoup les animaux, quel qu'ils puissent être préhistoriques, légendaires ou bien réels. Mais je n'arrivais à trouver une combinaison qui me satisfasse complètement. J'ai ensuite pensé, sur le modèle de Kyurangers, de prendre les constellations. J'aime beaucoup l'astronomie et l'Atlantide étant une île, la navigation serait une part importante et les constellations aident à la navigation.

J'ai également repensé l'univers. Ca ne se passe plus en Guadeloupe, mais dans la région fictive de la Vallée du Loup qui abrite au moins deux villes, Watertown qui se trouve en amont du fleuve du Loup caché et Petersburg qui se trouve en aval et où se passe la majorité de l'action. Je voulais un lieu avec lequel il serait plus simple de jouer, et la Guadeloupe directement ne s'y prête pas vraiment. La Vallée du Loup est une région tropicale et riche en histoire. Elle comprend des forêts, des plages, des montagnes et des carrières. Et tout ce qui peut être narrativement utile. Les thèmes propres seraient distillés avec (j'espère) plus de finesse.

J'ai repensé l'équipe. J'ai beaucoup été influencé par Power Rangers SPD, Mystic Force, et Kyurangers. Mais aussi Go-Onger, Liveman. J'avais dans l'idée une équipe massive pouvant aller à 10 ou 12 héros. Mais je me dis que des ensembles aussi grands rendent difficile l'écriture de personnages et certains restent invariablement sur le côté. Même si un personnage simple peut être intéressant voire inspirant. En m'inspirant du modèle actuel du gentleman, j'en ai fais une équipe de 6. C'est plus dur bien sur. J'ai des idées de Sentinelles additionnels, mais je verrai ensuite. Chacun pratique un art martial car pour moi, il est important que mes héros soient capables de se défendre même en dehors de leurs costumes. Jusqu'à Zéo je crois que les héros sont des athlètes/artistes martiaux et dans les Super Sentai, les héros sont des combattants au moins jusqu'à Ohrangers, où ils maîtrisent chacun un art martial. 

Qu'est-ce que j'aimerais en faire? Une série d'une 50aine d'épisode est hors de question. Même si je me demande souvent comment les séries sont réalisées, avec les scènes costumées tournés en masse durant quelques jours pour respecter les contraintes de calendrier. Une mini-série serait plus réaliste. Mais quand je vois France Five, je me dis que ce serait beaucoup trop compliqué à produire et réaliser. Eventuellement une bande dessinée...

Il y a plus de 50 000 ans, la Haute République Atlante s'étendait dans le bras d'Orion de la Voie Lactée. Elle arriva sur Terre et créa la colonie d'Atlantide qui disposait d'une avance qui surpassait tout ce qui pouvait exister à l'époque. Pour autant, à l'échelle de la galaxie, l'Atlantide était en guerre contre le Grand Empire de Valorys. Suite à une traitrise, la République fut vaincue.

A l'échelle de la galaxie, une campagne de destruction eut lieu. Sur la planète Terre, la colonie principale fut complètement détruite et un cataclysme sans nom l'entraina sous les flots. Seul restait un avant-poste caché dans la Vallée du Loup. Un de membres de la Garde d'Honneur parvint à y installer ce qui restait de l'intelligence artificielle, Mestor, avant d'entrer en phase de sommeil.

10 000 ans plus tard, une expédition archéologique réactiva une sonde qui attira de nouveau l'attention de Valorys qui décidèrent de revenir sur Terre afin de récupérer définitivement le savoir et le pouvoir de Mestor.

Mestor détectait cette menace flotter sur la Terre confia à Chiton, le petit robot qui lui servait d'aide, la mission de rencontrer des jeunes courageux et forts pour leur confier le pouvoir du Cristal de la Source. Chiton commençait à désespérer quand il découvrit qu'il y aurait un Tournoi d'arts martiaux libres, le Tournoi Liwoa où les recettes irait à l'attention d'une association de protection des enfants.

Valorys envoya également ses premières troupes lors de ce Tournoi pour asseoir sa supériorité. Mais pour des raisons différentes, 6 jeunes se démarquent aux yeux de Chiton  et ils furent transportés dans la base Argos. 

Afin de lutter contre ce terrible envahisseurs Mestor offrit aux jeune un accès à l'équipement en orichalque de l'ancienne garde d'honneur atlante ainsi qu'au Cristal de la Source, la source d'énergie atlante qui leur donnerait des capacités de combat grandement améliorés.

Mickaël du vaillant Dragon, la Sentinelle Rouge : Né le 9 aout, il est âgé de 24 ans et pratique le MMA.

Bien qu'il l'ait toujours respecté et admiré, Mickaël a passé une grande partie dans l'ombre de son père, éminent officier de l'armée. Ce dernier voulait que son fils deviennent à son tour un officier et l'a entraîné dans ce sens depuis son enfance. Cependant, ce mode de vie n'a jamais pris, et dès qu'il a pu, Mickaël a adopté une vie de bohème qui lui correspondait mieux. Grandissant de bases en bases, il n'a pas eu lieu fixe et il rentre à Petersburg pour retrouver ses racines. Bien qu'il ne soit pas un soldat, il a été entraîné aux techniques de combat, et apprécie les joutes sportives, le tournoi était ainsi l'occasion de se tester. C'est au moment de la finale qu'une attaque eu lieu et qu'il fut choisi pour devenir la Sentinelle Rouge.

Il ne s'attendait à se retrouver dans cette position. Déjà au sein d'un groupe de combattants, mais surtout à la tête de celui-ci. Pour lui, il s'agit de trouver son mode de commandement, et parvenir à dépasser son père.

Il est armé de l'Epée du Chevalier-Dragon, une épée à deux mains, et ses attaques sont le Dragon Slash, une attaque tranchante, et le Burning Burst, où il fonce sur son ennemi en tant que boule de feu. Son mecha est le Dragon qui forme le tronc et les bras du Roi Robot Géant.

Audrey de la Baleine chantante, la Sentinelle Bleue : née le 15 janvier, elle est âgée de 23 ans et pratique le karaté.

Depuis qu'elle est petite, elle a aidé dans l'entreprise familiale. Elle admiré ses parents pour leurs efforts, mais aussi la réussite qu'ils incarnaient. Participer à cette entreprise, était pour elle une façon de se rapprocher de ses parents et aider au projet familial. S'investissant de cette façon, le seul moment où elle était en paix était durant le karaté.

Audrey aime quand les choses sont carrées et déterminées. Ainsi, en dehors des opérations et des entrainements, elle a pris l'ascendant sur l'organisation de l'équipe, ce que Mickaël laisse faire. Pour autant, elle a du mal à connecter avec les autres membres sur un plan qui la permettrait de s'affirmer comme une vraie cheffe. Ses efforts sont néanmoins reconnus et appréciés.

Elle est armée de la Vibro-Masse et ses attaques sont Blue Smash une puissante frappe qui peut fracasser les ennemis et le Mirror Wave, une onde sonore qui peut briser les ennemis. Son Mecha est la Baleine qui constitue la jambe droite du Roi Robot Géant

Cédric du Serpentaire clairvoyant, la Sentinelle Verte : né le 5 juin, il est âgé de 17 ans et a commencé la boxe anglaise.

Cédric a toujours eu du mal avec les autres et à se faire des amis. Il a toujours été plus à l'aise avec dans les sciences comme les mathématiques, la physique et l'informatique. De fait, il s'est progressivement refugié dans des univers imaginaires, remplis de héros sans peurs, de monstres terrifiants et d'aventures palpitantes. Comme il se faisait régulièrement harcelé à l'école, il a décidé de prendre des cours de boxe. Il était venu assister au tournoi pour apprendre quelques trucs et éventuellement rencontrer une figure inspirante.

Il a été le plus enthousiaste à l'idée de devenir une Sentinelle. Pour lui, c'est un rêve devenu réalité. Il accorde beaucoup d'importance à l'image du héros. Sa compréhension de la technologie atlante est très limitée, mais sa mémoire quasi-photographique l'aide à assimiler les bases de données.

Il est armé de l'Arbalète du Serpent et ses attaques sont le Snake Bite, un tir puissant qui peut faire imploser les ennemis et le Needle Barrage, une pluie de carreaux tombe. Son Mecha est le Serpentaire qui peut alterner entre deux modes, le mode combattant et le mode serpent. Son double mode lui permet de se scinder en deux pour former les avant-bras et les mains du Roi Robot Géant.

Élodie du Phénix ardent, la Sentinelle Jaune : née le 29 mars, elle a 21 ans et pratique la boxe thaïlandaise.

Élodie a été en surpoids durant sa petite enfance. Ses parents l'ont inscrit à différentes activités sportives, de la natation, de l'athlétisme... Au fil des années, elle a perdu son surpoids, mais s'est prise d'affection pour les défis physiques. Elle pratique de nombreuses activités physiques et est connue pour se déplacer à roller. Elle vit sa vie à fond. Elle pratique également le muay-thaï et lors du tournoi, elle avait déjà remporté la finale féminine.

Certains peuvent penser qu'elle est accro à l'adrénaline ou qu'elle cherche à montrer qu'elle serait la meilleure. Mais pour Élodie il s'agit simplement de profiter de ce que la vie peut offrir et relever les défis qu'elle peut nous proposer. Ainsi, devenir une Sentinelle est un nouveau défi qu'elle s'est empressée de relever.

Elle est armée des Lames du Phénix, une paire de dagues qu'elle emploie avec agilité et grâce ses attaques sont Dashing Cut, où elle lacère rapidement ses ennemis et Peak-a bang. où elle envoie des plumes explosives. Son Mecha est le Phénix qui constitue la tête du Roi Robot Géant.

Mélissa du noble Pégase, la Sentinelle Blanche : née le 18 mars, elle est âgée 19 ans et pratique la gymnastique.

Mélissa est issue d'une famille très aisée de Petersburg. Durant son enfance, ses parents étaient préoccupés par leurs carrières respectives, et même s'ils n'ont jamais rien refusé à Mélissa, cette dernière aurait aimé qu'ils soient plus présents. Elle a un niveau national en gymnastique et réalise actuellement des études en médecine, ne sachant pas trop ce qu'elle voulait faire. Néanmoins, elle est très portée sur les réseaux sociaux et est une influenceuse avec sa notoriété locale. Beaucoup de ses fans suivent ses aventures en ligne, et elle était venue lors du tournoi pour le couvrir.

Mélissa peut se montrer capricieuse et aime être au centre de l'attention. Cependant, elle connaît la valeur de l'amitié et ses connaissances en biologie et médecine aide l'équipe à surmonter certains défis.

Elle est armée des Pegasus Pistols, des pistolets et ses attaques sont Pegasus Stomps , une série de tir, et Sky Rush, où elle utilise le recul de ses armes pour foncer sur ses ennemis. Son Mecha, le Pégase, forme la jambe gauche du Roi Robot Géant.

Sébastien du puissant Orion, la Sentinelle Noire : Né le 2 novembre, il est âgé de 27 ans et pratique du ju jitsu. 

Sébastien a grandi dans les rue sombres de Petersburg. Petit délinquant, il trouva une motivation dans le judo puis le ju jitsu. Il s'est alors décidé à être du bon côté de la Loi. Il s'est alors entrainé pour devenir le meilleur dans tout. Lors de la finale du tournoi, il se trouva face à Alexandre, leur combat inachevé lui laissera un gout amer, mais il fallait veiller à la sécurité des spectateurs.

Pour Sébastien, la mission passe avant tout. Il est prêt à beaucoup de sacrifices pour arriver à ses fins et ne comprend pas pourquoi les autres prennent autant de gants face à un ennemi qui a conquis presque toute la galaxie. Il a nourri une certaine rancune vis-à-vis de Mickaël qui est devenu chef de l'équipe, l'estimant trop naïf. Son tempérament fait qu'il part souvent réaliser des missions de son côté.

Il est armé du Briseur d'Ebène, une hache qui peut se transformer en fusil. Ses attaques sont Black Strike, une puissante frappe qui tranche et écrase, et Dead Eye où il effectue un tir de précision. Son mecha est le Chasseur qui constitue le caisson abdominal du Roi Robot Géant.

L’Empire Valorys s'est lancée dans une grande conquête de la galaxie et domine une grande partie de celle-ci depuis plusieurs millénaires. Le cœur de l'empire est au centre la galaxie, il est divisée autour des 5 bras qui ont à leur tête des gouverneurs généraux. Ce sont eux qui constituent l'état-major de l'Empire. Chacun possède des troupes propres.

Ils ont sous leurs ordres des Soldats Vals qui sont plus forts, plus agressifs que les humains. Au dessus d'eux, les Soldats Vals supérieurs, qui officient en tant que chefs d'escouade ou forces d'élite, les Valgot, un nom global qui regroupent des champions locaux, des mercenaires, des armes bio-organiques ou des robots de guerres. Les Valgot sont percus comme plus précieux et la doctrine militaire impériale ne veut le déploiement que d'un seul Volgat sauf exceptions. Un seul étant capable de faire plier une ville en quelques jours voire quelques heures. Les Valgots peuvent prendre des tailles gigantesques grâce à un processus de mutation forcée.

Grand Empereur, Gometius : Il est la figure à la tête de l'Empire même si cela fait des siècles qu'il ne se manifeste qu'à travers ses Emissaires. Il est un être distant qui est reclus du reste du monde. Il veut que toute la Galaxie soit unie sous son règne.

Gouverneur du Bras du Sagittaire, Amiral Digorot : Il est à la tête de la région la plus petite et  Il est celui qui possède le nombre de troupes le plus petit. Il est curieux des autres civilisations, mais reste convaincu de la grandeur inhérente de l'Empire et que les autres devraient être protégés comme des zoos à large échelle. Il essaie superficiellement de comprendre les cultures, mais les juge toujours sur son opinion personnel qu'un réel intérêt.

Il veut prouver sa valeur aux autres Gouverneurs généraux. Cette volonté le pousse à des actions irréfléchis. Il sera le premier gouverneur auquel les Sentinelles seront confrontés.

Gouverneur général du Bras d'Orion, Grand Maréchal Matacama : Il est connu pour être le général le plus brutal de l'Empire. Lui et ses troupes de chocs vont de planète en planète pour abattre toute résistance. Sa loyauté à l'Empereur n'est égalée que par son gout pour la violence. S'il préfère se battre sur le front avec sa hache, il n'hésite pas à utiliser des armes chimiques pour arriver à ses fins.

Gouverneur général du Bras de Persée, Directeur général Comextri : Il est connu pour être le Gouverneur le plus efficace de l'Empire. Il place souvent des hommes de pailles dans ses territoires qu'il appuie avec ses flottes toutes-puissantes. Ensuite, il gère des droits léonins pour l'exploitation des ressources ou l'installation d'usines impériales.

Partisan officiel d'un laisser-faire, beaucoup pensent qu'il est plus raisonnable que les autres. Néanmoins sa réflexion se fait sur un ratio cout/risque et trouve toujours un moyen de gagner quelque chose.

Gouverneur général du Bras du Centaure, Secrétaire générale Altamori : Sous son contrôle sont les plus grosses infrastructures logistiques de l'Empire, elle commande le système de contrôle des populations impérial et vieille au peuplement des planètes. Sa priorité est d'assurer le bien-être des citoyens impériaux d'une planète, bien souvent au dépens des cultures indigènes qui peuvent encore exister qu'elle méprise allègrement. Sur des planètes conquises, elle porte une tenue qui filtre l'air pour ne pas avoir à respirer le même air que les peuples "inférieurs".

Gouverneur général du Bras du Cygne, Haut Prêtre impérial Oberfol : Il est à la tête de la religion impériale et voue un culte sans fin à l'Empereur. A ses yeux, les autres cultures et croyances ne sont au mieux, que des superstitions au pire, des hérésies. Dans tous les cas, les autres cultures doivent être effacées et supplantées pour que les populations puissent adorer l'Empereur et connaître la grandeur de l'Empire. Les fanatiques sous ses ordres sont considérés, de par leur aveuglement suicidaire, comme les troupes les plus dangereuses de l'Empire.

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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 06:47

Quand j'étais enfant, je pense que j'ai vu le nom des productions Jim Henson presque aussi souvent que Nelvana ou Nickelodeon (une espèce d'age Or à jamais perdu) tant j'ai pu voir d'émissions avec des marionnettes. Je ne vais pas m'étendre sur toutes les séries que j'ai pu regarder, mais sur un film qui dénote du lot. Dark Crystal.

Le film tranche en grande partie avec le reste des réalisations du studio, qui s'est fait connaître par les Muppets ou Sesame Street (Même s'il y avait aussi Monstres et Merveilles, heh). En effet, bien qu'il y ait toujours (ou quasiment que) des marionnettes, il est particulièrement sombre.

La première fois que je l'ai vu, c'était avec ma grand-mère au cours d'un Thema sur les Fées (avec aussi l'Histoire sans fin, qui n'est pas tellement question mieux terreur pour gosse). Nous étions terrifiés par les différentes marionnettes (en particuliers, les Skekses, mais les Gelfling me mettaient également mal à l'aise). Durant les années qui ont suivi, je l'ai revu et il s'est progressivement hissé parmi mes films favoris. De ce que j'ai pu voir ailleurs en préparant l'article, j'ai l'impression que c'est la même histoire pour un tas de personnes.!

J'ai suivi de loin le développement de la suite, jusqu'à son recyclage en bande dessinées. Je voulais savoir qu'est-ce qu'il arrivait au monde de Thra, et est-ce que les Gelflings pourraient repartir comme espèce. J'étais surpris et intéressé quand j'ai appris qu'il y aurait une série préquelle, on pourrait découvrir la culture gelfling, mais aussi les Skekses et les Mystiques avant le film! J'étais encore plus content de voir que la série serait également réalisée avec des marionnettes!

Enfin, quand j'ai vu le cast (Anya Taylor-Joy <3, Nathalie Emmanuel <3, Helena Bonham Carter, Lena Headey, Alicia Vikander <3 , Hannah John Kamen <3, Mark Strong, Jason Isaacs, Simon Pegg, Andy Sandberg, Mark Hamill et Sigourney Weaver, et ce ne sont que ceux que je connais!), je me suis dit, je dois la voir !

L'action se déroule sur le monde lointain de Thra qui orbite autour de 3 soleils. L'écosystème de Thra existe en harmonie qui est représenté par le Cristal de Vérité et était protégée par Mère Aughra. Il y a plusieurs siècles, une espèce du nom des Skekses est arrivée sur la planète. Ils proposèrent à Mère Aughra de protéger le Cristal. Rapidement, ils se sont imposés comme les Seigneurs du Cristal, les souverains de Thra, distants mais bienveillants.

Cependant, ce que personne ne sait c'est que les Skekses ont passé des siècles à siphonner le Crystal pour s'approprier ses pouvoirs et accroître artificiellement leur existence. Ces méfaits ont eu pour conséquence de corrompre le Cristal le rendant obscur. Par extension, cette corruption s'est étendue aux Skekses, les rendant difformes et progressivement immoraux mais aussi à la planète elle-même créant l'Obscurcissement, une force qui fait dépérir les sols et enrager les animaux.

Nous suivrons les aventures de 3 Gelflings, Rian, un garde du Château du Cristal qui découvre les intentions néfastes des Skekses, Brea, une princesse qui se pose de plus en plus de questions sur la soit-disant bienveillance des Seigneurs du Cristal et du système qu'ils ont mis en place et Deet, une jeune chamane qui veut alerter les autres Gelflings sur les dangers de l'Obscurcissement. Bien qu'ils ne se connaissent pas, leurs péripéties vont les amener à se regrouper et à allumer le feu de la Résistance.

Production : Au fil des épisodes, j'avais l'impression de revoir les séries de marionnettes de quand j'étais enfant (même si désormais il ne me reste que des bribes de souvenirs). En effet, les marionnettes sont bien plus expressives qu'elles pouvaient l'être dans le film. Leurs mouvements sont également plus fluides à défaut d'être a proprement parler naturels.

La série est également une immense ode à l'art des marionnettes. D'abord du point de vue de sa réalisation, en très grande partie réalisée avec des marionnettes, avec les contraintes que ça peut avoir. Et même si des effets numériques sont présents, leur utilisation est parcimonieuse et sert souvent à appuyer certains aspects de personnages dont en particuliers, les Skekses (leur langue surtout) ou réaliser certaines choses impossibles avec des marionnettes, comme des acrobaties rapides. Ensuite, cette ode apparait au cours de l'histoire avec un des moments clés de l'exposition qui est dévoilé grâce à l'art ancestrale des marionnettes!

Ainsi, Thra est toujours aussi onirique. A savoir, belle, mais aussi étrange, et parfois dangereuse. On a le sentiment d'être dans un monde familier, mais lointain. La faune et la flore ne ressemble à rien qui existe sur Terre, mais par certains aspects on peut comprendre le rôle de chaque créature dans cet environnement.

Dans le même temps, la série est assez violente. Et cette violence, n'est que partiellement cachée. En particulier, on peut comprendre que certains personnages se font ouvrir par une épée ou on peut encore entendre des personnages mourir hors champs. Enfin, la corruption qui ronge Thra n'est pas dissimulée et les Skekses sont peut-être plus dégoûtants qu'ils ne pouvaient l'être dans le film.

Le seul moment où j'ai réellement décroché, c'est malheureusement quand il y avait le Chasseur. Ses mouvements sont tellement plus fluides que ceux des autres personnages que j'avais vraiment le sentiment d'avoir quelqu'un dans un costume.

Ecriture : L'un des point les plus délicats quand on réalise une préquelle, c'est de se situer par rapport à l'oeuvre originale et savoir comment on met tout ça en raccord. Ici, le principal problème est que, normalement, la série devrait se terminer sur le génocide des Gelflings, les Skekses qui restent les maîtres de Thra, et possiblement un espoir lointain avec Jen et Kira. Je précise normalement parce que la série indique que le temps n'est jamais fixé (même si elle indique que certains événements du film vont quand même avoir lieu). Ainsi, l'enjeu pour la série est de parvenir à nous investir dans la lutte des différents personnages. Est-ce réussi ? Pour le moment, oui. On ne sait pas vraiment combien de temps ça se déroule avant les films, mais je pense que ça doit être plusieurs décennies. On voit les luttes des héros, et aussi on voit que les Skekses ne sont pas invincibles, donc on espère pour eux. Au moins jusqu'au dernier moment de la saison 1.

A côté de ça, et comme dans toute oeuvre de narration, l'écriture joue avec les émotions. Mais ce que je veux dire par là, c'est que les épisodes peuvent trancher rapidement avec un humour léger ou potache avec des scènes très intenses émotionnellement oscillant entre la peur, le dégoût et une sorte de fatalité. Là encore, on peut parler des Skekses qui sont terrifiants et parfois écœurants, mais très souvent aussi très marrants et enfantins.

L'un des points principaux de la série est qu'elle montre la culture gelfling avant leurs disparitions. On apprend alors qu'ils vivaient en différents clans qui avaient leurs inclinaisons (un clan qui vivait dans les grottes, un dans le désert, etc.), et que ces clans avaient un organisation matriarches avec à leur tête des "Maudra", et à la tête de l'ensemble de la société, la Grande Maudra.

Cependant, au fur et à mesure que la saison avance, on comprend que la société gelfling a muté sous l'influence des Skekses. Alors qu'au départ elle était plus égalitaire où chaque clan était l'égal des autres, désormais il existait une hiérarchie implicite entre eux, et certains avaient les faveurs de leurs seigneurs aviaires. D'ailleurs, même si je doute que l'équipe de production ait eu cette chose en tête, je me suis rappeler qu'un peuple étranger qui arrive dans une nouvelle terre pour foutre le bordel au sein de la population native pour pouvoir ensuite exploiter les terres ne m'était pas si étranger que ça. D'ailleurs, j'ai également l'impression que ce sont les Skekses qui ont amené la violence sur Thra.

Pendant que je regardais la série, je me demandais qui étaient véritablement l'équivalent des humains dans cet univers. Si l'on fie à l'univers, on serait enclin de penser que ce sont les Gelflings, qui sont les plus "humains" ainsi que les protagonistes. Néanmoins, ils ont beaucoup de capacités "elfiques" et une physiologie très différentes de la notre. Ainsi j'aurais plutôt penché pour les Podlings, plus discrets et sans avantage particulier. Et plus frustres aussi. Mais dans le film, c'est le clan de Podlings qui a enseigné à Kira comment communiquer avec les animaux. La vérité doit se trouver entre les deux, j'ai l'impression.

En réfléchissant, on peut voir que l'un des thèmes de la série est la vie en harmonie avec la nature (symbolisée par les Gelflings qui retournent à Thra quand ils meurent) ou l'exploitation brutale de la nature dans l'optique d'en tirer un bénéfice rapide quitte à ce que ce soit délétère sur le long terme (la tactique des Skekses). Ce thème n'est pas exposé de but en blanc, mais apparaît en filigrane tout du long. Mais au cours de mon visionnage, je n'étais pas tellement concentré sur ça. Je prêtais plus attention à la relation entre les Skekses et les Mystiques (même si ces derniers n'apparaissent presque pas).

Quand on regarde le film, on peut penser que c'est une division entre le bien et le mal. Mais c'est un peu plus complexe que ça. Des matériaux ultérieurs montrent qu'au départ les Skekses incarnent le côté passionné des Urskek qui a évolué pour devenir de plus en plus hédoniste jusqu'à complètement se corrompre. Alors que les Mystiques étaient plus portés sur la spiritualité, mais se sont de plus en plus laissés allés dans leurs contemplations jusqu'à devenir complètement passifs. D'une certaine manière, ça peut faire penser à Star Wars, et les Sith et les Jedi. Mais la différences, c'est que Dark Crystal dit que les deux parts, ce côté passionné et ce côté spirituel sont nécessaires pour former un être complet. A moins qu'il n'ait fallu, comme le suggère Aughra dans le film, que les personnages se divisent en trois et non en deux. Il y aurait pu avoir un équilibre.

Au final dans cette série, l'opposition se fait plus entre le mode de vie hédoniste et matérialiste des Skekses, et l'harmonie des Gelflings. Les premiers risquant de corrompre le monde et le mener à sa perte.

Un autre point qui est plutôt présent quand on regarde la série, et qu'on a souvent le sentiment qu'il se passe autre chose ailleurs, mais qui n'est pas montré. On va que des personnages se connaissent alors qu'ils n'ont jamais intéragit à l'écran de quelque façon. Ou encore, on dit que tel personnage a fait telle action et que c'était génial. Et en regardant des informations supplémentaires, j'ai appris qu'il y avait tout un ensemble de livres qui se concentrent sur des personnages moins importants dans la série. Ca peut être sympa car ça donne de la densité à la série, mais je trouve que ça donne également un côté "achetez les livres pour savoir ce qui s'est passé !" qui peut être assez frustrant.

Enfin, assez paradoxalement, j'ai trouvé Thra assez petite. J'ai l'impression que les distances sont ultra réduites. Comme si toute l'action se concentrait dans une région et non pas sur une planète entière. J'ai souvent eu l'impression que les personnages faisaient des voyages sur un maximum de quelques jours ou même quelques heures. Même si l'on peut admettre qu'ils puissent voler comme les femmes gelflings. Et ça aussi, ça me dérangeait. Et puis les Gelflings ne sont pas assez éparpillés, chaque Clan n'a qu'une seule ville.

Personnages : Nos trois protagonistes ont des bases assez classiques, un soldat, une princesse et un personnage extérieur à la société en place. Après, ce qui les rends intéressant, c'est ce que l'on en fait. Même si j'ai trouvé que Rian était un peu trop le héros qui tente de sortir de l'ombre de son père, et Deet me fatiguait quelques peu avec son côté naif qui découvre la surface et tente de se lier d'amitié avec toutes les créatures qu'elle rencontre. J'ai beaucoup plus accroché à Brea que je trouvais plus expressive, et proactive. Même si ça reste la princesse qui veut s'émanciper de sa situation. Je pense que je voyais trop la doubleuse derrière la marionnette, Anya Taylor-Joy étant l'une de mes "étoiles montantes" favorites (et je trouve qu'elle ressemble déjà à une fée).

Pendant que je voyais les personnages interagir entre eux et tisser des liens, je commençais à avoir mon petit délire de shipper, surtout quand je me demandais si les personnages que l'on voyait seraient des ancêtres des protagonistes du film. Mais quand Rian a effectivement commencé à passer à l'attaque, et je me suis "Woaw! Calme-toi, mon pote!"

La plupart des autres Gelfing se retrouvent de temps à autres, mais vivent leurs propres aventures de leur côté. On a aussi les Gelflings de la précédente génération qui sont au moment où commence l'histoire aux commandes, et dans les premiers sont très dubitatifs face aux déclarations des héros, montrant l'emprise du système. On retrouve ainsi un côté passage de flambeau assez classique où l'ancienne génération laisse la place à la nouvelle. Mais de tous les autres Gelflings, la plus intéressante serait Seladon, la soeur ainée de Brea, qui est complètement matrixée et convaincue que les seigneurs du Cristal ont des intentions nobles en dépit de leur attitude hautaine et leur sévérité. En réfléchissant à l'article, je me dis qu'il aurait été intéressant d'avoir une espèce de guerre civile entre les Gelflings, ceux qui ont compris que les Skekses sont des êtres malveillants et ceux qui sont bornés dans leur vision. Presque comme une forme de fanatisme religieux.

Quand j'ai plus jeune, je trouvais qu'Aughra avait l'air la plus humaine de tous les personnages. En fait non. Et c'est dans la série que j'ai remarqué qu'elle avait de la moustache! Il y a plusieurs siècles, il s'avère que les Skekses l'avait convaincue de leur laisser la garde du Cristal de Vérité pendant qu'elle pourrait se consacrer à l'exploration du cosmos. Ils ont pu faire leur manigance en douce, jusqu'à ce que la corruption du Cristal sombre la ramène sur Thra. Elle passe alors une bonne partie de la saison a cherché un moyen de corriger ses erreurs et à stopper la corruption. Ca change pas mal du film, où j'avais le sentiment qu'elle était un personnage principalement neutre et qui s'était alignée avec les Gelflings principalement parce que les Skekses l'avait attaquée en premier. D'ailleurs, je me demande si elle n'a pas connaissance des autres événements à venir et du devenir de la résistance gelfling.

Après, on sait tous pourquoi on aime Dark Crystal, les Skekses ! On les voit quand leur règne commence à dépérir et qu'il leur reste quelques bribes de moralité qui s'évanouissent avec la mort de Mira. Mais une chose que j'ai trouvé intéressante, est que l'on montre qu'ils gardent, au moins en partie, le souvenir de ce qu'ils ont pu être. Même si ça reste un rêve lointain. De plus, la série montre qu'au délà de leur hédonisme et leur égocentrisme, tout ce qu'ils font est fait pour repousser la mort, et ce qu'il pourrait y avoir ou non après. Et au final, ils ont beau être des créatures répugnantes, ils sont également des êtres incomplets.

On voit ainsi l'Empereur quand il n'était pas encore mourant. Il se positionne comme un grand méchant assez classique. Néanmoins, là il peut être intéressant, c'est lorsqu'il montre des moments de faiblesses, notamment face à la perspective de sa mort. On comprend alors que tout ce qui l'anime c'est éviter ce saut dans l'inconnu ultime. Contourner la mort à tout prix, quitte paradoxalement à accélérer sa venue.

Le Chambellan se positionne en grand manipulateur de presque tout le monde. Alors que le film montre sa disgrâce, la série le montre au fait de ses compétences. Il parvient presque toujours à obtenir ce qu'il désire en appuyant là où il faut, mais au contraire de ses congénères, il reste prudent et garde la tête froide. Cela le rend bien plus dangereux.

Enfin, sur le sujet des Skekses, j'aimerais un peu souligner le Savant. Il est un membre intégral au mode de vie de son peuple, mais n'est respecté de presque personne et est souvent le dindon de la farce.

Enfin, je peux m'attarder sur les deux duos de marginaux, le Chasseur/Archer et l'Hérétique/le Vagabond. Le premier est le duo le plus actif de tous. Le Chasseur montre, à raison, pourquoi tout le monde a peur des Skekses, parce qu'en dépit de certains moments, je les trouve tellement paresseux et décrépits que j'ai sincèrement du mal à croire qu'à quelques uns, ils puissent incarner une menace telle que tout le monde les craints. Le Chasseur montre comment ils ont pu être à une époque, puissants, rapides et extrêmement dangereux. L'Archer dénotait encore plus. Un Mystique qui est capable de se déplacer à une vitesse normale et à être proactif! What. De plus, il est plus enclin à s'engager dans le destin de Thra que ses congénères qui laissent les choses se faire. Ensuite, l'Hérétique et le Vagabond qui sont des marginaux pour leur deux peuples, parce qu'ils cherchent à redevenir un. L'Hérétique est un Skekses qui aurait compris ses erreurs passées et tente de se rattraper en accélérant leur réunion. Le Vagabond est très lent. Quand on les prend de but en blanc, ils ressemblent à une espèce de vieux couple, mais quand on prend le temps d'y réfléchir, ils introduisent l'idée que leur scission est une souffrance pour les deux. Et ça me fait penser au gnosticisme, où les âmes seraient divisées en deux, une partie masculine et une partie féminine, et l'un rechercherait l'autre à travers le temps et l'espace. Il est intéressant de noter que les deux ont des couleurs inversées, l'Hérétique portant des couleurs claires alors que son comparses a la peau sombre.

Par ailleurs, j'ai vu quelques épisodes en français, et j'ai du avouer un certain plaisir non dissimulé à réentendre les voix de Gérald Surugue, Michel Vigné, Marc Bretonnière, Guillaume Lebon, Déborah Perret, Vincent Violette, Fily Keita, Michel Prud'homme, Benoit DuPac, et celui qui incarne le héros par excellence (avec Alexis Tomassian et Donald Reignoux), Emmanuel Garijo. C'est pas aussi couillu que le casting VO, mais quand même, des voix qui pour certaines, ont marqué ma jeunesse!

Au final, j'ai été ravi de voir cette première saison (?) aussi ovationnée! Le film avait échoué (un décalage trop fort) à l'époque de sa sortie, mais avait connu un statut culte au fil des années. J'espère que comme désormais les marionnettes sont prêtes, les prochaines saisons vont se faire dans un rythme plus suivie.

Même si au final, je trouve que l'on est dans une fresque épique fantastique assez classique (même si c'est que l'on fait dans le cadre qui importe véritablement), j'admire tout le travail effectué! J'adore regarder les behind the scenes qui montrent comment les marionnettes sont réalisées et comment elles sont amenées à la vie!

MmmmMMMMmmmm...!

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19 août 2018 7 19 /08 /août /2018 16:59

Je pense que c'est en regardant Robot Chicken que j'ai entendu parler de Voltron pour la première fois. De mémoire en tout cas. Il s'agissait d'une espèce de haché de différents dessins animés japonais pour essayer de proposer un tout cohérent aux audiences occidentales, un peu comme Goldorak ou Power Rangers.

De ce que j'ai compris, cette série avait eu un sacré succès et avait encore des fans puisqu'il y a eu quelques suites, mais à titre personnel je n'ai pas accroché à ses suites, ni jugé opportun de chercher la première série pour voir de quoi il s'agissait. D'ailleurs fallait-il chercher le patchwork occidental ou les œuvres japonaises originales? Ça reviendrait à se demander qu'est-ce qu'il y a de mieux entre Power Rangers et les Super Sentaï. Discussion que je trouve creuse.

Puis il y a quelques années, j'ai appris que Netflix souhaitait refaire une série Voltron, surtout par la même équipe qui a animé Avatar : la Légende de Korra. J'étais content, je pouvais voir à quoi la série pouvait ressembler.

L'action se passe dans un futur plus ou moins proche. L'humanité commence à réaliser des vols spatiaux et des explorateurs sont régulièrement envoyés pour visiter les confins de l'espace et peut-être rencontrer d'autres formes de vie.

Cependant, tout n'est pas rose parmi les étoiles, l'Empire Galra étend sa domination sur l'univers depuis 10000 ans (!) jusqu'à ce que cinq jeunes courageux et forts tombent sur les lions de Voltron. Ces merveilles de technologie, magie et alchimie sont des machines dotées d'une grande capacité de combat. Mais plus que leurs capacités individuelles, c'est leur capacité à fusionner dans la forme du robot guerrier Voltron qui les rend dangereuses. Voltron est explicitement appelé arme la plus puissante de l'univers, et il est désormais le meilleur espoir pour les jeunes héros, les Paladins, de vaincre l'Empire Galra et son seigneur Zarkon qui veut s'emparer du robot pour asseoir définitivement son pouvoir.

Production : L'un des premiers points d'intérêt est que l'animation est réalisée par Studio Mir, qui était déjà derrière Avatar : la Légende de Korra et reprend ainsi le character design de cette série, à mi-chemin entre le cartoon étasunien et le manga. 

Une des caractéristiques que je trouve intéressante est le design des lions. Dans ce genre de série, les robots sont souvent identiques, mais avec des couleurs différentes. Mais pas ici. Chaque lion a son propre design qui colle avec sa personnalité, le lion rouge est élancé et aérodynamique parce qu'il est le plus agressif, le lion jaune est plus costaud et lourdement équipé, le lion vert a une espèce de bouclier sur lui, le lion noir est plus gros que les autres et a des ailes. Seul le lion bleu est relativement neutre, alors qu'il dispose d'un arsenal plus étoffé (rayon givrant, attaque sonique, etc). De cette façon, Voltron est assez déséquilibré, le côté droit destiné vraisemblablement à utiliser les armes est moins protégé que le côté gauche.

Enfin, l'animation des combats est vraiment cool. Comme les combats à grande échelle sont réalisés en 3D, on pourrait croire qu'ils sont grossiers et maladroits, mais pour des combats où des robots géants et des vaisseaux spatiaux se mettent dessus, c'est bien réalisé. Avec de vrais efforts de chorégraphie! Au titre des combats vraiment incroyables à regarder, je rajouterai tous ceux des points d'orgue des saisons où Keith et Shiro sont impliqués de façon individuelle. On sent que l'équipe entière met toute ses tripes dans l'animation!

Ecriture : Le point de départ est clair : on a un groupe de jeunes qui doit utiliser une arme qui nécessite leur coopération pour sauver l'univers d'un empire avec à sa tête un seigneur du mal. Cependant, bien que cette prémisse reste présente tout du long de la série, elle s'étoffe de plus en plus, et l'affrontement avec le robot géant est parfois mis de côté pour laisser place à de l'aventure plus classique, de l'infiltration et même des intrigues politiques!

Ainsi, dans un premier temps, la série a un format plutôt basique avec un monstre de la semaine qui s'en prend à un peuple sans défense que l'équipe doit sauver tout en se familiarisant avec les lions et Voltron. Néanmoins au cours de la saison 1, le scénario prend son envol et gagne en épaisseur à mesure que l'équipe est introduit au reste de l'univers. Le scénario s'inscrit alors dans une série de longues trames narratives qui peuvent s'étendre sur plusieurs raisons. Avec des indices de ci et de là. L'un des thèmes les plus récurrents étant, mais qu'est-ce qui est arrivé à Shiro, cette fois?

Quelques temps avant de publier cet article, j'ai découvert une distinction au sein du genre mecha de l'animation japonaise. D'une part, le super robot où l'intrigue tourne presque complètement autour du robot en question (genre Goldorak et vraisemblablement la première série Voltron) et le real robot, où les robots, bien qu'impressionnants, restent des armes et des outils et laissent place à des intrigues plus personnelles (comme dans Gundam, de ce que j'ai compris). J'ai tendance à penser que Voltron : Legendary Defender se trouve quelque part entre les deux : d'un côté, comme dans le super robot, Voltron est au cœur de la série, il est décrit comme l'arme la plus puissante de l'univers et il reste une création nimbée de mystères, mais de l'autre côté et comme dans le real robot, une grande partie de la narration est consacrée aux personnages et ils interviennent régulièrement en dehors de leurs robots et autres vaisseaux.

Cependant, comme bien souvent, j'ai un problème avec la manière dont l'univers est construit. La première chose est l'aventure se déroule sur l'univers entier! Aujourd'hui, j'ai du mal à concevoir qu'une aventure puisse se dérouler sur un truc aussi immense que l'univers entier. Même avec des technologies qui permettent le vol supra-luminique ou des trous de vers. J'aurais été beaucoup moins sceptique avec une aventure qui se déroulera à l'échelle de la galaxie. D'autant plus que cela donne l'impression que l'univers est vide puisque ce sont presque toujours les même peuples qui apparaissent. La seconde est que l'on se retrouve avec des planètes qui n'ont qu'une seule civilisation! Les héros visitent des planètes qui auraient apparemment une capitale qui semble bien souvent être la ville unique. Alors que sur Terre, bien malin celui qui arrivera à déterminer quelle serait la capitale de la planète. A titre personnel, je dirais New York puisque c'est une ville extrêmement peuplée, dotée de puissants capitaux et accueillant le siège des Nations Unies, mais ça reste très discutable!

Personnages : Le véritable intérêt de cette série réside dans ses personnages, les relations qui les lient et la dynamique de groupe qu'ils parviennent à créer. Néanmoins, la série ne va pas aussi loin dans les romances que n'a pu le faire la Légende de Korra.

Shiro est le héros par excellence. Excellent combattant et meneur d'hommes, il garde la tête froide dans la plupart des situations. Néanmoins, il est aussi traumatisé par sa période de captivité et doit composer avec des problèmes de mémoire. Beaucoup de personnes n'aiment pas ce type de personnage, le "héros standardisé" car lisse et potentiellement ennuyant mais moi, j'aime bien ce type de personnage, car je trouve que ce sont des modèles à atteindre et je trouve que le commandement est un fardeau qui peut écraser son porteur. Shiro casse également un peu son image de vétéran par des moments de légèreté assez maladroits qui le rendent plus touchant.

Keith est le foufou qui a besoin d'être canalisé. Solitaire et impétueux, il préfère se lancer à corps perdu dans la bataille plutôt que se concerter avec ses alliés. Il doit alors apprendre à composer avec son équipe et dans le même temps, il est à la recherche de ses origines. Au tout début, et pendant longtemps, j'ai cru que Keith et Shiro étaient frères, puis demi-frères. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris qu'ils étaient amis mais se considéraient comme des frères. Ouais.

Lance est le pseudo-séducteur. Dans les premiers épisodes, j'ai pensé que Lance serait le protagoniste, mais rapidement, il est mis de côté pour laisser place à l'équipe. Le personnage de Lance est je trouve assez particulier. D'une part, Keith est très clairement l'ombre de Shiro (impulsif/stoïc), mais Lance l'est aussi (émotionnel/stoïc), tout en étant celui de Keith (solitaire/sociable). Dans le même temps, il n'a pas de rôle déterminé dans l'équipe (à part son groove), mais il parvient à se positionner en tant que soutien, puis en tant que tacticien au fur et à mesure qu'il affirme le héros en lui.

Pidge est le "cerveau" de l'équipe. Elle bidouille sur les ordinateurs et analyse des trucs. Néanmoins, elle se distingue des autres intellos que l'on peut trouver en ce qu'elle est très déterminée dans ce qu'elle fait, et si elle a quelque chose en tête, rien ne la fera la lâcher, même si cela risque de mettre en péril la mission.

Hunk est le costaud au grand cœur. S'il est le plus récalcitrant à l'aventure, il s'affirme progressivement. Je n'aime pas trop ce type de personnage, costaud mais gentil et doux. Mais il apporte de la stabilité à l'équipe dans la mesure où il est moins pris dans les tourbillons émotionnels et par l'action, et au cours de la saison 7, j'ai réalisé qu'il était celui qui conservait un regard distant par rapport au reste de l'équipe.

Allura complète l'équipe. Au départ, elle reste assez en retrait avec une position de stratège et de soutien, puis elle rentre véritablement dans le feu de l'action, et l'on voit son caractère s'affirmer. Au départ, on peut penser qu'il s'agit de la princesse classique, digne et sage, d'autant plus qu'elle appartient à une race d'elfes de l'espace et possède des pouvoirs mystiques forts. Mais progressivement, on apprend qu'elle peut être aussi impulsive que Keith et peut se laisser emporter par ses émotions. Et aussi que son peuple est naturellement doté d'une force surhumaine. J'ai beaucoup aimé l'idée que le rose soit la couleur du deuil chez les Altéans.

La principale force antagoniste est l'Empire Galra qui contrôle la majeure partie de l'univers. Ce que j'apprécie avec cet empire, est que l'on explique qu'ils ne sont pas restés à attendre que les héros viennent les défier, ils ont fait leur boulot pendant 10000 ans et ont avancé technologiquement. De plus, ils mélangent science et magie (avec une rivalité entre l'armée classique et la secte mystique) et je trouve ça cool.

A la tête de cet empire, se trouve, je le donne en mille : un empereur. Durant la première partie de la série, l'empereur est Zarkon, un seigneur du mal classique mais plutôt bien écrit. Héros déchus mort-vivant qui souhaite mettre la main sur Voltron pour conquérir l'univers (alors qu'il le contrôle presque entièrement), il est à la tête d'un empire militariste, expansionniste et hégémonique. Néanmoins, il est resté un ennemi plus que redoutable pour Voltron et ses échecs l'ont rendu de plus en plus déséquilibré et consumé par sa haine et son obsession pour le robot géant.

A la suite de Zarkon, Lotor assurera les rênes de grand méchant. Lotor tranche avec Zarkon dans presque tous les points. Zarkon préfère utiliser la force brute alors que Lotor préférera la manipulation. Zarkon, bien qu'étant un puissant guerrier, reste en retrait et délègue à ses hommes de main, Lotor n'hésite pas à donner de sa personne et va régulièrement au combat. Zarkon est un être intimidant qui commande en partie par la peur qu'il suscite, Lotor  est un éphèbe qui charme ceux qu'il souhaite utiliser.

Actuellement, il y a un vide parmi les méchants (à part si Haggard reprend le rôle de grand méchant). En effet, il n'y a plus d'empereur. L'empire est alors fragmentés entre différents seigneurs de guerre qui veulent se tailler un part du territoire ainsi que des pirates qui harcèlent le tout! C'est génial!

Alors que j'écrivais l'introduction, je pensais à quelque chose qu'avait remarqué François Theurel (je crois) à propos de Netflix. Que l'entreprise a compris qu'elle pouvait capitaliser sur le désir de nostalgie des spectateurs, en leur proposant des produits (heh) calibrés qui correspondent à leurs attentes (il parlait là de Stanger Things), je me demande si ce n'est pas la même chose ici.

Je suis tombé sur une interview d'un des producteurs qui expliquait qu'ils voulaient réaliser le Voltron de leur enfance, tel qu'ils s'en souviennent. Néanmoins, je ne trouve pas qu'on reste dans une espèce de volonté infantilisante qui caresserait le spectateur dans le sens du poil (et qui sente bon les années 80) mais au contraire de proposer quelque chose de plus actualisé. 

Je ne prétenderais pas que Voltron : Legendary Defender s'est imposée comme ma série favorite, mais elle propose des éléments sympas, comme des combats impressionnants, des personnages attachants et une intrigue qui gagne en qualité au fur et à mesure.

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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 18:51

Assez régulièrement, il m'arrive de me faire des petits retours nostalgiques. Il y a quelques années, c'était les Turbos Momies (ouais). Puis, c'était la série Godzilla, que j'adorais quand j'étais gosse. Plus récemment, c'était la série Justice League. Normalement, cette fois ça devait Mighty Max, mais j'ai bifurqué pour Gargoyles.

A l'époque de la série animée Batman, dans les années 90, Disney a voulu répondre en proposant un dessin animé sombre, mature et urbain, donnant Gargoyles. De cette époque, je ne m'en souviens pas trop, mais je sais que quand j'étais petit, j'avais une figurine de Goliath, le héros.

Pendant de nombreuses années, la série m'a fait de l'oeil, pour des raisons que je détaillerais ci-après. Jusqu'à ce que je me décide à la voir de nouveau (?). 

Il y a bien longtemps, dans la Grande-Bretagne médiévale, les humains vivaient en relative harmonie avec les Gargouilles. Les Gargouilles sont une forme de vie consciente à la physiologie particulière. Dotées d'une apparence que l'on peut qualifier de "monstrueuse", elles sont plus fortes, plus résistantes, plus agiles que les humains et possèdent des sens plus aiguisés. De plus, grâce à leurs ailes, elles peuvent planer ou se laisser porter par les courants ascendants. Néanmoins, elles sont strictement nocturnes : elles passent leurs journées en forme de pierre et peuvent être aisément brisées, comme n'importe quelle statue. Elles s'appuyaient ainsi sur des humains qui assuraient leur protection durant la journée alors qu'eux assuraient la protection des villes durant la nuit. S'installant comme des gargouilles.

Nous suivons ainsi les aventures du clan de Manhattan, dirigé par le noble et puissant Goliath. Auparavant ce clan résidait en Ecosse, mais il a été trahi et enchanté sous leur forme de pierre pour des siècles. Jusqu'à ce que l'homme d'affaires David Xanatos brise le sort. Il est à la recherche de quelque chose dont il pense que seules les Gargouilles peuvent lui offrir. Dans leur fuite, les Gargouilles seront aidés par la policière Eliza Maza qui se méfie des méthodes de Xanatos. Après quelques péripéties, les Gargouilles apprendront petit à petit à s'adapter à la fin du XXième tout en se posant en tant que protecteurs de la ville de New York de ses menaces qu'elles soient criminelles ou extraordinaires (genre savant fou ou sorcier maléfique). 

Production : L'animation est plutôt de bonne qualité. Elle me faisait penser à du Street Fighter de qualité. Par moment, on avait des plans larges plutôt bien fait, mais sans plus, accompagnés de plans serrés mais nickel chrome. Je sais qu'une partie de l'animation a été réalisée en Australie, mais je ne serais pas surpris d'apprendre qu'une autre ait été faite au Japon.

Ensuite, le character design, un truc de ouf! Les personnages féminins sont sublimes et sont vraiment marquées par la patte Disney, avec des yeux ronds, des traits moins anguleux. A ce titre, je retiendrais les design de Demona (ouh!), Elisa, Fox, Angela et Hyena (ah ouais)! Comment ça se sont les personnages féminins les plus récurrents?! Je ne savais pas où donner de la tête! Les hommes, quant à eux, sont partagés entre un style qui proche de celui de Bruce Timm (popularisé par la série Batman), notamment pour les hommes bien bâtis comme Goliath, MacBeth ou Xanatos, et un style Disney plus classique, comme pour les personnages moins musclés comme Broadway. 

Je suis néanmoins moins fan de la musique qui pour moi est bien souvent une repompée du générique de début. Mais de ce que j'ai compris, c'était par manque de moyens.

Ecriture : Tout d'abord, en regardant de nouveau cette série, j'ai été frappé par la qualité de l'écriture. Je prendrais l'un des premiers épisodes en guise d'exemple. Cette épisode traitait notamment des armes à feu. Il comportait une morale bien amenée (les armes ne sont pas des jouets, mais des objets dangereux qui doivent être traités avec soin), construit un peu plus les personnages (Broadway développera une haine pour les armes à feu, alors qu'Elisa fera plus attention), introduit un nouvel antagoniste (Drakon, une espèce de mafieux/gangster) tout en laissant une opportunité pour situation future (l'arrivée d'armes à feu laser). Le tout avec du sang! J'étais époustouflé!

Ensuite un des points qui m'a fait m'intéresser de nouveau à cette série il y a quelques années est le fait qu'il y ait de nombreuses références aux oeuvres de Shakespeare. William Shakespeare que j'ai redécouvert, pour la petite histoire, en m'intéressant aux lunes d'Uranus. On a ainsi tout MacBeth qui se retrouve pour adapté (sauf que le rôle de sa femme est pris par Demona), mais aussi des références à Othello (que j'ai envie de voir) ainsi qu'au Songe d'une nuit d'été. Il y a également des références à la mythologie celte que je connais moins bien, ainsi qu'aux légendes arthuriennes.

De façon plus globale, la série parvenait à combiner des éléments fantastiques (les légendes de Grande-Bretagne comme évoqué plus haut, mais aussi du surnaturel provenant de toute la planète, comme si tous les mythes étaient réels) comme de la science fiction (avec des technologies ultra-avancées, comme la robotique, la cybernétiques ou même la manipulation génétique). Tant et si bien qu'on est pas surpris de voir un vieillard à la tête d'une entreprise capable de construire des porteurs entièrement automatisés chercher à acquérir l'immortalité en insérant son âme dans le golem de Prague!

Même si j'ai trouvé qu'il y a eu un gros coup de mou durant le tour d'Avalon, j'ai également remarqué que tout est lié. Il n'y a pas d'épisode inutile, chacun s'insérant dans un arc narratif plus grand. Même si malheureusement, on n'aura sans doute jamais de "saga" avec une immense trame narrative dont chacun des éléments est présenté avec beaucoup de minutie.

Mlaheureusement, et c'est quelque chose que j'ai retrouvé dans d'autres séries de Greg Weisman (j'ai en tête Young Justice), c'est que la série prend du temps à se construire. Elle veut être un tout cohérent qui ne se dévoile qu'à certains moments clés, mais quand elle se fait brutalement annuler ou complètement remanié, tout ces efforts sont tombent à l'eau, et c'est dommage.

Personnages : J'étais assez surpris quand j'ai vu qu'une partie du cast de Star Trek : la Nouvelle Génération œuvrait en tant que doubleur sur cette série. En effet, on retrouve Jonathan Frakes, Marina Sirtis, Michael Dorn, etc. J'étais en revanche un peu surpris par la voix de Goliath. J'avais commencé à regarder la série en français où il était doublé par le puissant Benoit Allemane, puis j'ai regardé en anglais (pour des raisons pratiques) avec Keith David. Je trouvais la voix de Keith David bien plus posée (voire suave) que je pourrais l'entendre dans Saints Row 4, surtout en comparaison avec Benoit Allemane.

Mais attardons plus sur les personnages en eux-même. Dans un autre contexte, Goliath qui s'impose comme une figure d'autorité et de force (par rapport aux autres membres du clan) pourrait être en retrait mais ici, c'est plus ou moins lui le héros. Il est héroïque et noble, mais quand je réfléchissais au personnage, je me rendais compte qu'il était aussi assez conservateur et borné. Il est très attaché au mode de vie des Gargouilles et a du mal à s'adapter au fait que le monde des Gargouilles n'existe plus. A côté, on a Elisa, la minorité humaine. Elisa et Goliath se ressemblent dans la mesure où se sont deux têtes brulées qui n'hésitent pas à se sacrifier les autres. Mais surtout, Elisa n'est pas qu'un simple rajout pour rajouter un personnage humain, elle a ses propres intrigues, ses propres adjuvants (sa famille, ses amis et ses collègues) et ses ennemis propres. Même si évidemment, ils sont en retrait par rapport à ceux du clan. En outre, l'histoire avec Goliath est bien amenée et prend du temps à se mettre en place, et pendant longtemps on peut juste penser qu'il n'y a qu'une profonde amitié qui les lie.  Des autres Gargouilles Hudson est celui qui se distingue le plus à mes yeux. Etant en semi-retraite, il offre bien souvent des conseils aux autres personnages et permet d'avoir une perspective sur le vieillissement et la mort. Au départ, le "trio" composé de Brooklyn, Broadway et Lexington est vite tranché. Chacun des personnages est vite identifié, avec sa personnalité et ses objectifs qui peuvent entrer en conflit avec l'objectif du groupe (exemple, Lexington et sa haine viscérale du Pack), mais ils sont assez vite mis en retrait en dehors de quelques épisodes. Bien plus tard, le clan sera rejoint par Angela, la fille biologique de Goliath. Elle a toujours vécu au contact d'humain et dans un univers cloisonné la mettant à l'écart de tout le préjudice que les Gargouilles ont connu. Elle permet d'avoir un regard innocent sur tout ce qui se passe.

Une autre grande qualité est l'écriture de ses méchants. La plupart d'entre eux ont des motivations qui vont au delà de "je suis méchant et j'aime ça!" Et même quand c'est le cas, ils sont suffisamment intéressants pour qu'on ne se lasse pas d'eux. Le principal antagoniste est David Xanatos. C'est en partie à cause de lui que je me suis décidé à regarder cette série. Xanatos est un homme d'affaire blindé de thune. Mais autres choses le rendent intéressant. D'abord son ingéniosité et sa capacité à tirer quelque chose de positif de presque tous les événements. Sa capacité à maîtriser plusieurs domaines de compétences, comme les affaires, la physique et la robotique (j'ignore s'il s'y connait en biochimie et génétique). Mais là où il se distingue de Lex Luthor, c'est de sa moralité. Il est très souvent dans une forme d'ambivalence, où il peut être capable de ruiner des vies pour une expérience mais va chercher à éviter des morts inutiles et ne se laisse pas entraîner dans des considérations triviales comme la vengeance. C'est aussi son charisme qui en fait un personnage fascinant. Un autre antagoniste de premier ordre est Demona, l'ancienne compagne de Goliath. Demona a souffert de la discrimination des humains, mais quand on prend le temps d'observer ses actions, si sa colère est en partie justifiée, une grande partie des catastrophes qui émaillent sa vie sont de son fait et de son incapacité de reconnaître ses propres torts. De ce fait, elle est particulièrement dangereuse et est une ennemie bien plus personnelle pour le clan que ne l'est Xanatos.

A côté d'eux se trouvent d'autres antagonistes qui impactent moins la narration mais restent récurrents. D'abord le Pack, un groupe de mercenaires qui travaillent indirectement pour Xanatos, je les trouve intéressants car ils couvent plusieurs thématiques d'abord, ils incarnent chacun une forme d'antagonisme (allant du mercenaire professionnel à la psychopathe), puis parce qu'ils couvrent le thème de la meute avec différents canidés (même la hyène est plus proche des félins!) ensuite parce qu'ils bénéficient d'améliorations sympas (armures de combats, manipulations génétiques et renforts cybernétiques) et enfin parce qu'ils sont tout simplement cools. Puis Tony Drakon, un chef criminel. Dans une vraie série policière, il serait une menace terrible de par ses ressources et ses connexions mais dans celle-là, il est complètement surclassé! Enfin, Thailog. Thailog est le fruit de manipulations génétiques qui font de lui un clone physique de Goliath avec la ruse et le caractère impitoyable de Xanatos. Il assume clairement d'être mauvais et tout ce qui l'intéresse c'est le pognon. Il ne va pas chercher loin, mais il est intéressant en tant que menace face aux héros et aussi parce qu'il est fun à regarder.

Au final, Gargoyles est une excellente série qui traite de thèmes comme la famille, la vengeance et la discrimination avec beaucoup de finesse. Ses personnages sont intéressants et ses antagonistes souvent complexes, et surtout il y a ce côté "tout est vrai" pour lequel j'ai toujours une petite affection.

Néanmoins, je trouve qu'elle va dans trop de sens empêchant de voir vers quoi elle se destinait véritablement. Et peu importe qu'il y ait une bible sur la série qui couvre les événements jusqu'à 2198, la série n'a pas passé une troisième (ou une deuxième selon la manière dont on regarde) saison avec des hauts et des bas.

Tout ça me donne envie de regarder la série animée Batman, mais je ne sais pas si j'ai encore la patience pour regarder une série qui s'étend sur de longs épisodes.

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 04:08

Je n'ai pas pu voir The Clone Wars. J'ai pu obtenir une liste des épisodes à voir, mais j'ai la flemme. J'avais des sentiments mitigés lorsque j'ai appris qu'on allait produire une nouvelle série animée dans l'univers Star Wars post-Disney et qui se déroulerait entre les épisodes III et IV. Je me demandais si la série serait de qualitay, mais dans le même temps, j'étais satisfait, et je pourrais suivre une série Star Wars, moi aussi.

L'article était dans les tubes depuis l'arrivée du Grand Amiral Thrawn, mais c'est véritablement Rogue One (ou Wogwan, pour reprendre un de mes amis) qui m'a donné l'impulsion pour écrire cet article. D'abord, le film était très bien (même si j'ai trouvé ses protagonistes un peu faible) mais surtout, il y avait quelques clins d'œil qui ont associé davantage l'animation aux films (alors que toujours chez Disney, le caractère transmédia du Marvel Cinematic Universe n'existe que de façon nominative et des obligations imposées aux séries télévisées) et j'ai trouvé ça vraiment sympa.

L'action débute 14 ans après l'avènement de l'Empire Galactique. Nous suivons l'équipage du Ghost, un groupe qui tente de saboter les opérations impériales dans la région de Lothal, une planète reculée de la Bordure extérieure. Groupe hétéroclite et composé de 5 membres d'équipages, dont un droïde, le Ghost sera rejoint par Ezra Bridger un orphelin qui se révélera être sensible à la Force.

L'équipe du Ghost ne se doute pas que ses actions vont attiser les braises de la rébellion et par la même, inexorablement attirer l'attention de l'Empire et d'autres menaces. Leur unité en tant que cellule rebelle (et même en tant que famille) sera mise à l'épreuve et ils devront faire preuve de bravoure et d'ingéniosité face aux dangers,

Production : Comme d'habitude avec les séries d'animation en images de synthèse, on a droit à de grands décors vides. Comme d'habitude, c'est bien lorsque l'on est dans des décors vides, comme l'espace, des déserts ou des ruines, mais ça l'est nettement moins lorsque l'on est dans des décors habités comme des villes ou, dans une moindre mesure, des locaux.

Comme d'habitude également, les figurants partagent le même modèle. Si ce n'est pas un problème concernant les stormtroopers, ça devient particulièrement visible avec les officiers impériaux à la casquettes et les pilotes rebelles.

Au delà de ça, le design est différent de The Clone Wars, avec un design moins "tranchant" et plus ronds. En outre, de ce que j'ai compris, les designers se sont inspirés des designs originaux pour concevoir la série plutôt que les design finaux qu'on voit dans les films. On peut voir ça avec les sabres lasers qui sont plus fins, et c'est un choix artistique que j'apprécie.

Ecriture : L'écriture des épisodes était assez timorée au départ, avec des épisodes plus indépendants les uns des autres et finalement plutôt basiques. Comme on pourrait s'attendre d'une série pour enfants, j'ai presque envie de dire. Pour autant, j'ai remarqué que la qualité s'est améliorée au cours de la première saison, dans un premier temps avec l'introduction de l'Inquisiteur (qui restera une menace sérieuse tout du long), mais surtout  vers la fin de la première saison, avec l'arrivée dans un premier temps de Tarkin où elle connaîtra un pic dans ses thèmes et son ampleur pour ne le quitter qu'à l'occasion. La saison 2 est assez sombre (pour ce que l'on pourrait attendre d'elle) et la saison 3 suit ses conséquences et possède ses propres péripéties.

Comme on peut s'attendre, il y a de nombreux caméos des films, mais ils sont relativement discrets et ne phagocytent pas la série et ses propres enjeux. Tel personnage des films apparaîtra comme il l'était à cette période, et avec ses propres problèmes à régler. Le lien avec Clone Wars est plus fort, avec de nombreux personnages qui vont leur retour au cours de la deuxième saison. Là encore, c'est géré avec pas mal de finesse. En dehors d'un cas, mais ça passe quand même.

De façon générale, on comprend que les héros suivent leurs propres aventures, et en dépit de leur courage et de leurs compétences, à leur propre niveau. Il est clair qu'en dépit de leur importance, ils ne sont qu'une composante d'une rébellion plus grande et que leur combat n'est que l'un des combats qui animent la galaxie durant cette période.

Enfin, comme pas mal d'œuvres sorties depuis le rachat par Disney, Rebels se permet de faire rentrer la petit porte pas mal d'éléments de l'ancien univers étendu, comme les Inquisiteurs ou la plus grande réintroduction : Thrawn.

Personnages : Ainsi, nous suivons les aventures de l'équipage du Ghost, une cellule de rebelles qui va d'abord opérer sur Lothal, une planète isolée avant de progressivement rejoindre la Rébellion.

J'aime bien Kanan, je trouvais l'idée d'un Jedi n'ayant pas terminé sa formation et devant utiliser un blaster comme soutien intéressante, même s'il a évolué au fur et à mesure pour devenir un vrai Jedi. Peut-être parce qu'elle est le pilote et qu'elle n'a pas un rôle direct dans les combats sur terre (mais elle participe à la définition de la stratégie et est une excellente pilote), je n'ai pas de sentiments particulier concernant Héra, elle remplit son rôle de team mom très bien. Zeb s'inscrit dans la tradition des mecs costauds au grand cœur (il me semble que son design est inspiré d'un des premiers design de Chewbacca). De plus, il m'offre une nouvelle opportunité d'entendre Steve Blum *tente une mauvaise imitation de Steve Blum*. Si j'apprécie le design de Sabine, je dois avouer que j'étais assez déçu de voir une mandalorienne avec des rebelles et armée de deux petits pistolets (je m'imaginais les mandaloriens comme des armureries ambulantes), d'autant plus que j'ai récemment appris qu'elle devait être la deutéragoniste, et sans qu'elle n'ait un rôle secondaire, elle était plutôt en retrait par rapport Ezra et Kanan, mais je pense que la troisième saison va lui permettre de briller. Je n'aimais pas trop Ezra au départ, je trouvais que c'était un personnage déjà vu, le gamin insolent qui rejoint un groupe et qui s'avère relou, d'autant plus que la promotion l'équipait d'un lance-pierre laser... Puis, il s'est révélé être sensible à la Force, et là je me suis qu'on aurait une espèce de Luke avant l'heure, et ça m'a passablement agacé. Par la suite, j'ai vu l'évolution du personnage et comment ses sentiments et ses expériences le modelaient. Et je suis curieux de voir ce qu'il va devenir. Enfin, Chopper est Chopper. 

L'une des plus grosses sources d'inquiétudes étaient les méchants. Est-ce que chaque semaine, l'équipage du Ghost allait déjouer les plans du terrible Dark Vador pour qu'il hurle en levant les mains au ciel "je vous aurais, maudits rebelles!!!" le discréditant complètement? Non. Il a été fait le choix de s'appuyer simplement sur la structure même de l'Empire. Dans un premier temps, les héros affrontaient des autorités moldu, quand il s'avérait que la cellule avait le renfort de manipulateur de la Force, on fit intervenir l'Inquisition, puis dès que celles-ci furent surclassés on passa aux autorités régionales (à l'échelle de la galaxie), avec même un petit coucou de Dark Vador, le temps qu'il botte des culs et s'en aille (pour chercher du chewing-gum). A côté de l'Empire, d'autres antagonistes se dressent dont le principal est pour le moment, Maul. En suivant The Clone Wars, j'ai appris que Dark Maul avait survécu à la Menace Fantôme, ça permettrait de donner un second souffle à un personnage fusible. Mais il s'accroche le bougre, offrant un visage assez complexe entre un ennemi redoutable (vicieux et plus expérimenté que les héros) et un homme brisé, ce qui le rend plus dangereux encore. Au final, les grands méchants parviennent à rester des menaces crédibles tout en ayant une dose de complexité qui les rend presque attachants.

Au final, Star Wars Rebels s'est progressivement imposée comme l'une de mes séries favorites (même s'il faut reconnaître qu'elle a bénéficié d'un certain appel d'air). Si la première saison prend du temps à décoller, elle a su trouver son rythme. 

Je vais me permettre une ouverture au sujet de la regrettée Carrie Fisher. Si sa mort réelle est bel et bien terrible, elle crée un vide dans la suite de la franchise. De ce que j'ai compris, les scènes avec Carrie Fisher avaient déjà été tournées pour l'épisode VIII, mais maintenant, il y a de très fortes chances pour qu'ils aient à réécrire pas mal de passage du film et je suis curieux de voir comment ils vont sortir le personnage. Mais maintenant, il ne restera que Luke du trio originel, et dans un sens, je trouve ça bien parce que ça permettra aux nouveaux personnages de s'émanciper de l'ombre de ces légendes (mais je n'irais absolument pas jusqu'à dire que c'est un mal pour un bien).

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