J'en parlais brièvement dans l'article sur La Source, mais depuis quelques semaines, je constate que ma vie est bloquée. Je tourne en rond dans un circuit fermé et ça me frustre grandement pour ne pas plus m'épancher.
Ce n'est pas un sentiment si récent que ça. Depuis l'hiver dernier, j'avais le sentiment d'être arrivé à un plateau dans tout ce que je pouvais faire (ce qui explique en partie le recentrage du premier trimestre), mais c'est véritablement au cours de ces dernières semaines que j'ai compris que j'arrivais dans une impasse.
J'ai également remarqué que j'ai perdu confiance en moi. Je n'étais plus aussi à l'aise que j'ai pu l'être quelques mois auparavant. Peut-être que j'accorde trop d'importance à ce que l'on pense de moi.
J'ai très vite compris que je devais remédier à cet état, et parvenir à débloquer ma vie. Trouver un moyen de sortir de ce circuit fermé. En tapant l'article, j'ai compris que j'étais sans doute trop fermé sur moi.
Comme me disait une amie, j'ai déjà les cartes en main. Durant le mois d’août, je recherchais comment me réaliser, et j'ai compris que j'avais plus ou moins les bases pour me construire une vie, mais que c'était à moi d'élaborer et construire.
Corps : L'une des habitudes que j'ai maintenu envers et contre tout, c'est la muscu. Sans rentrer dans des détails anaboliques qui frisent l'autisme, faire de l'exercice physique est bon pour la santé. Ça permet d'évacuer la pression, et j'apprécie tout simplement le programme que j'ai mis en place, en dépit de quelques ajustements de ci et de là. Aller à la salle est l'un de mes moments préférés de la journée (pour ne pas dire le seul), et désormais, quand je n'y vais pas, je me sens pas bien pendant plusieurs jours.
Cependant, j'en ai un peu marre de la salle où je vais actuellement. Ça fait plusieurs années que j'y vais, et j'ai aussi envie de rencontrer d'autres personnes (dont notamment, la fameuse "amazone"). Même si les gens qui s'y entraînent sont marrants. J'ai pensé à aller dans les salles commerciales, mais j'ai peur de ne pas pouvoir m'y entraîner comme j'en ai envie, entre le besoin de faire plaisir à la masse qui a peur de toucher des haltères et les mecs géchar qui se baladent dans les salles et règnent comme des petites terreurs.
C'est pour tout ça que j'ai finalement commencé le Crossfit. Je voulais découvrir une autre ambiance et rencontrer de nouvelles personnes. Trouver un moyen de rallumer le feu qui brûle en moi. C'est que je suis en train de faire, j'espère.
Depuis cet été, j'ai aussi envie de reprendre de nouveau, encore, la natation. D'abord parce que j'ai toujours en tête de me mettre au surf! Mais aussi pour détendre mon corps que je presse dans tous les sens.
Esprit : Pour une fois, c'est là que tout coince. J'ai compris que je suis piégé dans une "boite", une boite physique, mais aussi une boite intellectuelle. Je dois alors parvenir à m'échapper de cette boite.
De plus, j'accordais trop d'importance à l'acquisition de connaissances diverses (peut-être parce que c'est plus simple?). C'est important, mais ce n'est pas suffisant. En tapant ces lignes, je réalise que j'en ai un peu marre d'être un astronome et je veux devenir un astronaute.
Pour ce faire, je veux m'ouvrir plus au monde. Non pas que je ne sois pas spécialement "ouvert" (faudrait que je regarde mes résultats au Big Five), mais je veux aller davantage sur le ter-ter. Participer à des événements culturels est toujours important, mais je pense que je vais plus voyager. Quand je vois la vie parisienne et que je la compare avec ce que je voyais en Guadeloupe, j'ai parfois tendance à penser que certaines personnes voyagent afin d'échapper à leur souci. Mais voyager, seul, force à sortir de sa zone de confort, et c'est que je veux faire.
Cœur : J'en ai parlé en long en large et en travers, mais il est important d'avoir une activité créatrice. Parfois, je me dis que les femmes ont l'opportunité de créer la vie, que reste-il aux hommes?
Mais laissons de côté ces discours New Age pour en revenir encore une fois à la basse. Ça fait des mois que j'en parle de la basse. J'ai compris que la basse est d'une part une activité créatrice, mais aussi d'autre part, un moyen pour tisser du lien. Jouer seul, c'est bien mais souvent la motivation va en montant et en descendant pour avoir du mal à remonter. Je veux me remettre de façon active à la basse. La Thunderbird m'appelle. Je réalise que c'est une réelle pluvalu pour moi. En plus des gains en dextérité, j'avais le sentiment que de nouvelle connexions se créaient dans mon cerveau. De fait, j'ai commencé à prendre des cours de basse. Au départ, je pensais qu'on serait quelques-uns mais en définitive, les cours sont en effectif très réduits. Et c'est suffisant pour que tous puissent s'exprimer. C'est vraiment cool, car je découvre vraiment ma basse et j'apprends ce qu'elle est capable de faire alors qu'auparavant je le survolais.
Même si la basse est désormais ma priorité créatrice, j'essaie d'apprendre à danser depuis quelques semaines. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je me suis rabattu sur la basse parce que je ne trouvais pas de cours de danse à mon gout. Quand j'étais adolescent (j'ai toujours du mal à me faire à cette idée, je ne suis plus un adolescent, mais un jeune adulte), je ne dansais pas. Pour tout un tas de raison qui ne feraient qu'encombrer l'article. En somme, je ne danse pas, et je réalise maintenant que c'est un frein pour moi. Je souhaiterais y remédier.
En me renseignant sur la basse, j'ai appris que c'est un instrument qui appartenait à la section rythmique d'un groupe. J'ai pensé qu'apprendre à compter le rythme sur un métronome serait suffisant pour l'avoir, mais je réalise que ce n'est pas suffisant. Reste à savoir comment le mettre en place et quoi danser.
Qu'en est-il de tout le reste, les efforts sur l'alimentation, la méditation, le style, etc.? C'est toujours d'actualité, pour info j'appréhende un peu mieux mon alimentation et ma pratique de la méditation semble s'être installée. Mais je voulais que cet article reste orienté vers l'extérieur. De plus, pour une fois, je ne voulais pas que l'article soit trop long en détaillant tout un ensemble de point, qui peuvent être redondants avec ce que j'ai pu écrire quelques mois auparavant (alors que beaucoup de changements ont eu lieu durant l'été).
L'un de mes principaux défis est de parvenir à m'enraciner. Pendant des années, j'ai parcouru ma vie sans nécessairement cherché à tisser des liens profonds avec les autres (peur d'être blessé ou de blesser, sans doute). Je veux changer ça.
Avec le recul que j'ai pu prendre suite à la préparation de l'article, un autre défi majeur est de parvenir à m'organiser. Mine de rien, je réalise que ma vie reste un chantier (pour ne dire pas dire un bourbier). C'est aussi à ça que sert tout ça, réussir à construire quelque chose. Et il faut un plan, que je n'ai pas encore.
Je me rends compte que quand j'ai commencé cette désormais célébrissime lancée sur le gentleman, c'était dans le but de devenir un meilleur homme et espérer (vainement) séduire ma muse. A l'heure où j'écris cet article, mon objectif est presque sauver ma vie.
Est-ce que l'on peut enrichir sa vie comme on enrichit l'uranium?