Nintendo et sa tendance à faire du neuf avec du vieux... Enfin, on va pas trop s'en plaindre puisqu'il s'agit souvent de classiques du jeux vidéos. Ainsi, au coeur des années 2000, Nintendo a entrepris de sortir les premiers Final Fantasy qui étaient sortis sur ses consoles, soit les 6 premiers. J'ai pu ainsi jouer aux 5 premiers Final Fantasy, mais je voulais pas jouer au VI. Pour différentes raisons, la première étant que j'en avais marre du character design de Yoshitaka Amano. Non franchement, j'ai presque pas jouer à Final Fantasy IV parce que Cecil me foutait les jetons! Bien sur, FFIV est devenu par la suite un de mes jeux vidéos favoris (et j'apprécie sincèrement Cecil, même si je préfère Kain) Mais pour FFVI, c'était non, d'autant plus que j'avais jamais eu le courage de finir de FFV, trop de grindage même pour le Vide.
Puis finalement, j'entendais dire un peu partout que c'était le meilleur de la saga (même devant le VII quoi), donc je me suis, autant voir de quoi il s'agit.
*musique dramatique* "La guerre des Magi... Quand les flammes s'éteignèrent à la fin du combat, toute trace de magie disparu du monde qui gisait en ruine...
1000 ans plus tard... L'acier, la poudre noire et la technologie ont remplacé la magie et redonné au monde sa gloire d'antan...
Cependant, quelqu'un cherche à faire à renaître le pouvoir légendaire de la magie afin de conquérir le monde entier.
Qui oserait commettre les mêmes erreurs qu'il y a 1000 ans? L'histoire se répétera-t-elle?"
Apparemment, il n'y a pas de personnages principaux dans Final Fantasy VI. Cela se voit notamment par le fait que l'on peut composer son équipe avec pas mal de libertés à plusieurs instances du scénario sans que cela influence particulièrement l'action. C'était une première pour un jeu de ce type!
Quoiqu'il en soit, on voit rapidement que FFVI gravite d'abord autour de Terra Branford, une jeune femme qui peut utiliser la magie de manière naturelle. Amnésique, elle a été esclave de l'Empire pendant presque toute sa vie et a peur de sa véritable nature. On peut aussi parler de Celes Chere, ancienne générale de l'Empire qui fait partie des guerriers magiteck, des soldats qui peuvent utiliser la magie de manière artificielle. Celle ci trahira l'Empire parce qu'elle n'en pouvait plus. Eh bien entendu, il faut parler de Locke Cole, un voleur chasseur de trésor qui semble souffrir du syndrome de la demoiselle en détresse...
Bien entendu, c'est un résumé grossier qui ne couvre pas tous les personnages, il y en a quatorze (en comptant les persos cachés) et chacun a une histoire développée et particulièrement poignante (je pense aux jumeaux royaux, Setzer ou encore Cyan). D'ailleurs à l'époque c'était une des raisons qui m'avaient refroidi à y jouer... Non mais QUATORZE personnages jouables! Quand on est habitué à 8 persos max, ça fout un choc.
D'une certaine manière, FFVI introduit la mode des protagonistes brisés, avec des héros introvertis, perdus et ne sachant pas interagir avec le monde qui les entoure. Cette tradition se perpétuera dans les autres RPG (cf la liste des clichés de J-RPG avec l'âge des héros), et dans la série qui nous intéresse, elle ne sera brisée (en partie) qu'à partir de FFIX avec Djidane.
Un autre point capital de Final Fantasy VI est bien entendu Kefka. Premier personnage de la série "doublé" (en partie mais quand même). Kefka tranche des précédents méchants par sa personnalité chaotique et destructive, alors que les autres antagonistes étaient plus froids dans l'application de leur projet global. En effet, ceux ci sont des méchants génériques plus dans leur truc qu'autre chose. Kefka, lui, prend son pied quand il tue des innoncents ou torture ses ennemis.
Kefka se démarque aussi de beaucoup d'antagonistes de jeux vidéos de manière plus générale dans la mesure où il accomplit son projet global, à savoir devenir un dieu! Et aussi détruire le monde. Et il ne réussit pas ça dans la dernière ligne du jeu (enfin vu l'état de l'overworld), mais dans les débuts de la deuxième partie du jeu!
Pendant une bonne partie du jeu, il est traité avec une certaine forme d'humour, trébuchant, fuyant les héros et s'impatientant quand ses plans trainent. Pourtant, il n'est pas moins comme le montre ses réactions quand il se fait toucher lors des premières rencontres. Pourtant, il est incroyablement puissant.
Complètement psychopathe, Kefka tranche avec pas mal de personnages du jeu. Déjà Terra, puisque celle ci est effrayée par ses propres pouvoirs alors que celui ci les embrasse complètement (ce qui est d'avantage exploré dans Dissidia). Mais également Celes, tous deux agents impériaux, elle utilise ses pouvoirs dans un but défensif alors que lui les emploie pour la destruction. Il tranche aussi avec Léo, alors que celui ci est un général honorable qui souhaite terminer les conflits avec le moins de morts possibles, Kefka est un commandant qui ne se soucie que de la victoire, le plus rapidement possible et si de préférence avec beaucoup de morts doulours. Il tranche même avec l'Empereur! L'Empereur voulait utiliser le pouvoir de la Triade Guerrière avec parcimonie pour conquérir le monde, Kefka veut le pouvoir de la Triade pour. Tout. Détruire.
L'un des themes principaux du jeux est l'amour. L'amour comme but de la vie. La scène de l'opéra montre bien l'importance de l'amour dans le jeu et on retrouve des echos. En effet, beaucoup de personnages sont soit à la recherche de l'amour ou pleurent un amour perdu. Voire font les deux pour Celes et Locke. On retrouve l'amour parentale (Strago et Helm, Edgar et Sabin, la famille de Cyan), l'amour "romantique" (Celes et Locke, c'est évident, mais aussi Maduin et Madelene) et l'amitié avec ma musique favorite, searching for friends.
L'amour s'avère être la première arme que les héros opposent au nihilisme de Kefka lors de la confrontation finale.