Journal du Yannus

J'ai enfin vu la Horde. A ce qu'il parait, le film de genre, c'est pas folichon en France, alors il est pas sorti ici. Perso, je n'aime pas trop les films de zombies. A vrai dire, ma seule véritable raison de regarder ce film était qu'il était co-réalisé par Yannick Dahan. Très franchement, il y a que quelques émissions de cinéma qui en valent la peine: Opération Frisson et Frisson Break sur Cinéma Frisson, et Ciné Choc sur Action. Mais ce n'est pas le sujet.

Le pitch de la Horde est plutôt simple. Suite à un meurtre parmi eux, une équipe de policier décide d'aller régler ses comptes avec des gangsters dans une tour HLM crados dans la banlieue. Cependant, l'opération tourne vite au vinaigre, et après avoir perdu plusieurs des leurs, les policiers sont faits prisonniers.

Néanmoins, quelque chose ne va pas... Un indic qui avait été refroidi par un des gangsters se relève et attaque le groupe, comme une bête sauvage... Mais, il n'est pas le seul. Les morts se relèvent, et ils sont pas contents. Policiers et voyous seront obligés de coopérer s'ils veulent survivre à la nuit.

J'ai bien aimé ce film. Bon, je m'y connait pas trop j'avoue mais j'avais un petit blocage sur les dialogues et le jeu des acteurs. Mais quand même on avait une belle brochette de badass. C'est simple, tout le monde est un badass dans ce film. Même le concierge.

Par contre, je savais pas comment prendre le film: était-ce un film d'horreur à cause des zombies, était-ce une espèces de comédie noire avec René? Avec toute cette badassitude, j'ai décidé de le considérer comme un film d'action. Non sérieux, le seul film où j'ai vu plus de testostérone c'était Expendables. Mention spéciale à Adewale, le chef des gangsters. Le mec est badass du début à la fin. On peut aussi noter, Aurore, la policière, qui après avoir été séparée du groupe devient peut-être la plus badass du film. Ce qui est rare pour une femme.

Vous me direz qu'il y a la scène où Ouessem se mange l'armée de zombie a lui tout seul... Mais c'était un peu too much. Non parce que vous voulez me dire qu'aucun zombie n'a pu monter la voiture pendant plusieurs minutes? Oui, c'était jouissif, mais bon voilà quoi!

Vous devez vous dire: "dis donc renoi, pour quelqu'un qui se prétend intello du dimanche et qui se vante de s'interresser à la politique, tu es bien silencieux sur les prochaines présidentielles!"

J'ai commencé à m'intérresser à la politique avec la campagne de 2007. Auparavant, je m'occupais à peine de politique. Cette campagne m'a montré que la politique est quelque chose de sérieux, où l'on influençait un territoire et des populations pour le bien général.

J'ai par la suite suivie les élections municipales de ma commune de près. Elles m'ont montré que la "conquête" du pouvoir était à mi chemin entre le jeu et la guerre. Je dois avouer que j'étais encore plus interressé.

A vrai dire, durant quelques mois, j'étais tellement avide de politique, que j'ai même songer à m'engager, et même briguer des mandats. Pendant un temps (entre la première et la terminale), je me suis même vu Président de la République.

Puis les "scandales" commencèrent à s'accumuler. Au début, je pensais: "Ouais. Bof, et alors?" Puis ça a commencé à bien faire: chaque semaine, sa polémique. Genre, untel a dit "pouet" pendant une semaine à une dizaine de jours, tout le monde s'excitera autour de ce "pouet"; puis machin dira "prout", on oubliera qu'un untel a dit "pouet" pour se concentrer autour de "prout", laissant les choses importantes de côté.

Puis la crise explosa. Très franchement, ça m'a foutu les boules. Dès qu'il y avait quelque chose, c'était (et c'est) la faute à la crise. Elle avait bon dos la crise.

Ce qui m'a le plus enervé, c'est que je comprenais pas pourquoi on n'était pas plus sévère avec les gens qui ont des millions de personnes dans la mouise. Pourquoi on les laissait là où ils avaient foutu le bordel alors qu'on annoncait fièrement qu'on allait "moraliser le capitalisme", alors qu'ils ont rapidement montré qu'ils continuerait à se goinfrer comme des porcs.

J'ai alors réalisé que les grands décideurs n'étaient que des marionnettes entre les mains de ces entreprises, quand elles ne sont pas leurs amis.

En outre, j'ai vu qu'ils n'allaient jamais au bout de leurs projets (quand ceux ci n'étaient pas étouffés dans l'oeuf), parce qu'ils donnent souvent l'impression d'agir comme s'ils étaient toujours en campagne. Je veux dire, ils ne prennent pas tellement de décisions difficiles pour pas frosser telle partie de l'électorat ou tel élu. Il n'y a pas un qui dise: "ok, on va mettre de l'ordre dans ce bordel, quitte à ne rester au pouvoir qu'une fois."

Tout ceci était à l'époque de l'élection d'Obama. Au début, j'aimais bien Obama, il est gaucher, il a l'air d'un chic type. D'ailleurs, quand j'entends ses discours, moi aussi je suis charmé. Ce qui m'a vraiment pété les burnes, c'est cette espèce de messianisme qu'il y avait autour de lui. Ok, les gens avaient marre de Bush, mais quand même.

Ce qui m'a le plus marqué à l'époque, c'est l'espece de pseudo débat autour d'un Obama français et de la diversité (qu'est ce que je hais ce mot, putain)... Qui, encore une fois, est très vite tomber dans l'oubli. Même si j'admet qu'il y a un peu plus de présentateurs noirs.

Quoiqu'il en soit, Obama a lui aussi montré ses limites. Ce qui m'a le plus attristé c'est qu'il me donnait l'impression de quelqu'un qui voulait faire quelque chose, mais qui avait les couilles prises dans un étau.

Depuis quelques mois, j'ai commencé à voir la politique en France comme une espèce de spéctacle où chacun passe son temps à troller l'autre. Non franchement, c'est du trolling pur et dur, et souvent du mauvais trolling. Et ça m'enerve vraiment de voir la politique, quelque chose que je considère comme éminemment noble, sali, vidé de sa substance pour n'en faire qu'un misérable show pour faire le buzz.

Tout ceci nous amène aux présidentielles. Très franchement, j'en ai rien à cirer. Néanmoins, je me souviens, il y a quelques années quand François Hollande évoquait son projet de candidature à la magistrature suprême. Le mec qui avait laissé le Parti Socialiste dans un état moribond, celui qui n'a dirigé qu'à travers le consensus, se voyait Président de la République? Ca me faisait doucement marrer. Puis Strauss Khan est tombé (colosse aux pieds d'argile). Francis ne se sentait plus pisser! Le mec qui a pris la tête, parce que son principal concurrent était hors course, agissait comme si c'était normal! C'est pas parce qu'il était bon qu'il a été nommé candidat, c'est parce qu'il était le seul!

Mais à droite, ils sont pas mieux. "L'UMP chasse sur les terres du FN"... Putain qu'est ce qu'on nous a péter les couilles avec ça. Et vas y que tout le monde s'excite. Je veux dire, les gars qui votent FN sont des humains, y a pas à les jeter dans la fange avec le dit parti. Mais cependant, pourquoi continuer à faire de la surenchère? Pourquoi ne pas se demander que veulent ces gens (dont les réalités sont diverses) et essayer de répondre d'une autre manière que d'aller plus loin dans la provoc'? Après, on spécule sur la possibilité d'un 21 avril bis/à l'envers/je sais pas quoi, mais à force de jouer avec le feu, on se brûle!

Après, je dirais pas un truc du genre: "tous pourris" (même si j'en ai bien envie). Puisqu'il peut arriver qu'ils donnent l'impression de vouloir effectivement faire bouger les choses. Mais par peur/manque de volonté/faiblesse, ils n'y arrivent pas. En vérité, ce qui manque, c'est des professionnels de la politique avec une vision. Le genre de vision qui te change un pays voire le monde.

Dans les conséquences du schisme qui sépara les X Men, Cyclope décida de former un nouvelle équipe, la Team Extinction. Celle ci réunit certains des membres les plus puissants des mutants encore en activité: Cyclope, Tornade, Emma Frost, Magneto, Namor, Colossus, Hope, Magick et Danger. Cette équipe a deux objectifs, montrer qu'ils sont "les plus grand héros de la Terre", mais aussi pour montrer qu'il ne faut plus marcher sur les pieds des mutants.

Certains se sont pas mal insurgés en voyant des personnages aussi puissants dans une même équipe, qu'il n'y aura pas d'équilibre. Ca m'a fait penser aux réactions suite à l'annonce des membres de l'équipe des Annihilators.

En effet, l'équipe était composée de Gladiator, Ronan l'Accusateur, Beta Ray Bill, le Surfeur d'Argent, Quasar et Ikon. Eh ouais, certains des individus les plus puissants de l'univers. Cette équipe avait pour objectif de contrer des menaces majeures dans l'univers. Elle constituait un remplacement pour les Guardians of Galaxy, qui selon les dires même de leurs membres, étaient constituée d'une bande de losers et de marginaux.

Attention, je dis pas qu'une équipe de marginaux est forcément une mauvaise idée: la popularité des X-Men a décolé quand ils ont pris le côté "nous contre un monde qui nous craint et nous hait". Mais même à cette époque là, il y avait pas mal de "big guns" dans l'équipe: Tornade, Colossus et bien entendu, Wolverine.

Quoiqu'il en soit, je préfère les équipes qui prétendent rassembler les plus grand héros de la Terre, rassemblent effectivement les plus grand héros de la Terre. En vérité, j'adore les équipes de powerhouses. Des équipes qui, par la simple evocation des noms de leurs membres, imposent le respect.

C'est comme, la Ligue des Justicers (moderne) et les Avengers, équipes censées rassembler les "plus grands héros de la Terre". Je reconnais que la notion de "plus grand héros de la Terre" est assez vague à définir, mais j'ai quand même dans l'idée que l'on doit avoir à faire des vétérans, des individus qui ont effectivement sauvé le monde (ou une bonne partie de celui-ci) voire même pour l'accomplissement d'une carrière. A mes yeux, ces équipes doivent montrer qu'on rigole plus, on laisse passer les pros.

Malheureusement, si les gros cubes font parti des membres fondateurs, ils laissent assez rapidement l'équipe et celle-ci se trouve composée (en bonne partie) de seconds couteaux. Pas que les seconds couteaux ne soient pas intérressants, mais qu'ils restent dans leur équipe, la JLI, les Defenders (ouais bon, les fondateurs n'étaient pas des seconds couteaux là non plus), ou que sais-je encore.