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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 12:37

J'ai récemment fais l'acquisition d'une Nintendo 3DS. En regardant le catalogue de la console, j'ai remarqué qu'il y a beaucoup de RPG, mais bref. Une chose à la fois.

Depuis très longtemps je voulais jouer à la 6ème génération de Pokémon, donc la version Y, Y comme Yann, fut l'une de mes premières acquisitions.

Vous incarnez un jeune dresseur qui emménage à Bourg-Croquis dans la région de Kalos. Apprenant le passé de cavalier de Rhinocorne de votre mère, le professeur Platane, éminence grise de la région décide de rajouter à son groupe de protégés.

Comme le veut la tradition, le Prof vous remet votre premier Pokémon ainsi que votre Pokédex, avec une mission bien particulière, découvrir les mystères de la méga-évolution. Il s'agirait d'une transformation supplémentaire dont peuvent bénéficier certains Pokémon et qui octroie des avantages conséquents.

Au cours de votre périple vous verrez des lieux fantastiques et ferrez des rencontres extraordinaire afin de graver des souvenirs inoubliables. Mais quelque part manigance la Team Flare dans un but mystérieux. En bref, un monde de Pokémon et d'aventures vous attend. Dingue! (oui, je suis à l'ancienne)

Scénario : Je suis un peu déçu du scénario. Par beaucoup d'aspect, on retombe en arrière vis-à-vis de Blanc/Noir. A savoir, des champions de nouveau inutiles, des rivaux de type paillasson sans beaucoup de personnalité (je regrette sincèrement Silver). Et surtout un scénario qui prend son envol qu'au dernier moment. Limite, tu fais les 2/3 du jeu, et là d'un coup, on t'explique qu'il y a un truc qui craint un max et que tu dois sauver le monde. Autre preuve (à mes yeux bien sur) d'une écriture assez faible, c'est le générique de fin. J'ai passé mon temps à me plaindre durant le générique. Que j'ai trouvé assez arrogant d'ailleurs. Là où les génériques de fin de Pokémon version Blanche, et dans une moindre mesure Blanche 2 m'avait donné dem feels (même si mon favori reste celui des remake d'Or et Argent qui je trouve parfait).

Assez bizarrement, je trouve la Team Flare assez sympathique. Certes, ils restent des criminels, mais sont toujours poli (en tout cas, les membres nommés), et j'aime bien.

Ambiance : Sans surprise, Kalos est inspiré de la France. Illumis est une métropole où l'on se perd. Le nord abrite une usine, il fait froid dans l'est, et l'ouest a des menhir. Il y a des cafés un peu partout et le style est important. Parfait, on a une image romancée de la France.

J'aimerais rajouter en outre que ça doit être la première génération où l'on a autant de personnages à la peau foncée. Mention spéciale à Sannah que j'aurais retourné avec la puissance d'un millier de soleils.

Tout le monde sait que la 6ème génération appuie sur le côté nostalgie, et ça se voit à plusieurs reprises. D'abord dans la forêt de Neuvartault qui est une copie carbone de la forêt de Jade, mais aussi le repaire de la Team Flare qui fait penser au repaire de la Team Rocket à Celadopole.

La 3D m'a pas mal fais penser aux jeux sur Game Cube que j'avais eu à l'époque (à savoir Colosseum et XD). Certains effets sont mieux travaillés. Je pense à lance-flamme qui dans Colosseum donnait l'impression que le Pokémon vomissait des flammes et dans XD était plus froid. On retrouve ce sentiment dans Y. L'écueil que j'avais remarqué à l'époque (à savoir le côté très statique des combat) est bien moins présent, sans doute parce que l'aire de combat est plus étroite, et que l'on utilise un seul Pokémon (jamais compris pourquoi les combats sur NGC n'étaient qu'en double). De plus les cris de certains Pokémon ont été remanié. Pour le meilleur ou le pire, surtout quand on est habitué à certains cris (comme celui de Dracaufeu, ou Zigzaton).

Question musique, ma favorite est bien évidemment celle du combat du Conseil des 4, ainsi que certains remix/covers qui m'ont permis de découvrir LittleV. J'apprécie également la musique des Champions. Dans les autres musiques, il y a aussi celle de Relifac-le-Haut, et bien entendu, toujours dans la nostalgie, la musique des Légendaires de Kanto. Un peu à part, j'aimerais signaler que j'aime bien le mashup des musiques de la Team Flare. On regrettera que l'ancienne musique de quand on est dans le rouge ne revienne pas.

Jouabilité : Je ne souviens plus des chiffres exacts, mais la 6ème génération est celle qui introduit le moins de nouveau Pokémon, afin de laisser place aux Méga-Évolutions. C'est un peu dommage, j'aurais préféré davantage de nouveaux Pokémon plutôt que l'utilisation de designs rejetés (oh, ce taunt) ou de tentatives tardives de rééquilibrage (Dracaufeu qui ne se fait plus violer par piège de roc, et Mewtwo qui récupère son titre de Pokémon le plus puissant).

J'ai souvent tendance à dire que la 2ème Génération a affiné la jouabilité de Pokémon, La 6ème l'a clairement simplifiée. On va prendre les exemples les plus marquants. D'abord, tous les Pokémon qui participent à un combat gagnent le même nombre d'XP et plus comme avant une partie. Ensuite, le multi-exp n'est plus un objet à porter. Un peu comme dans la 1ère génération. Mais là où c'était l'item du cauchemar (paye ton XP divisé par 6), les autres Pokémon reçoivent tous la moitié de l'XP reçu par les Pokémon au combat, et ça c'est le GG. Le grind a été plus bien simplifié, et je vais pas m'en plaindre. Autre indice allant vers l'idée d'une difficulté amoindrie, le nombre de Pokémon des autres dresseurs. Il sont rares à en avoir plus que 3, et ça c'est vraiment dommage.

Je n'ai hélas pas pu titiller le type Fée. Je prévoyais d'avoir un Gardevoir, mais j'ai changé d'avis pour une autre équipe. Mais à côté de ça, je trouve que c'est une bonne idée. Bien que j'ai presque toujours un Pokémon dragon. Ce type force à repenser ses stratégies, on peut plus compter sur le type ténèbres pour affronter Mr. Mime ou Gardevoir et la mémoire musculaire est parfois tenace.

Concernant les Méga-Evolutions, au départ, mon objectif était d'avoir une équipe full méga-évoluables, à savoir Dracaufeu, Carchacrok, Gardevoir, Tyranocif et Pharamp (comme j'aime dire, du viol en barre). Puis j'ai changé d'avis pour ne garder que Dracaufeu. Je vais pas mentir, je trouve Méga Dracaufeu X plus stylé, mais Méga Dracaufeu Y est une putain de brute! Déjà que la méga-évolution lui booste sa capacité spéciale + sécheresse dès le début de la transformation, tu fais claquer le Lance-Flamme, et c'est du viol.

Durée de vie : Le jeu est long. Beaucoup plus long que les autres. Je me suis retrouvé au delà du niveau 50 alors que je n'avais pas encore tous les badges. Quelque chose qui n'était plus obligatoire depuis la version Jaune (!!!). Cependant, c'est nettement moins désagréable qu'à l'époque, déjà parce que le gameplay a été simplifié, mais aussi parce qu'il y a pas mal de villes "fillers" qui servent à remplir entre deux villes à arène. Et je ne rentre même pas dans le truc habituel d'avoir tous les Pokémon, les autres activités en jeu, et les trucs que l'on peut faire avec d'autres joueurs.

Au final, j'ai l'impression de retrouver les écueils de certains films de l'an passé. Pokémon Y est assez marqué par la nostalgie de la 1ère génération et, même s'il possède ses propres qualités tente de mélanger l'apparente simplicité du passé avec la complexité d'aujourd'hui. On regrettera également une difficulté vraiment en baisse (je n'ai été vraiment mis à mal une seule fois durant mon voyage), même si on apprécie la simplification des entraînements et les nombreux efforts graphiques (non, franchement, ce jeu est beau, et on le voit bien à la Ligue Pokémon). Ainsi, à mes yeux, Pokémon Y est assez en deçà de Pokémon version Blanche (déjà que d'un point de vue narratif, Blanche 2 était de retour à quelque chose de plus classique :/). De plus, je n'ai pas eu le sentiment d'avoir d'avoir gâché mon argent, comme ça m'est déjà arrivé.

Je pense déjà à m'acheter les remake de Rubis et Saphir, mais j'hésite quelle version. A l'époque, j'avais pris Rubis parce que je trouvais Groudon trop classe, et c'est la même chose ici. Mais dans le même temps, j'aime trop le nouveau design de la Team Aqua, en particulier celui de Sarah.

En revanche, j'adore le blouson de Lysandre, et cherche moi-même un superbe bombardier.

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 16:56

Un roguelike designe un jeu inspiré par Rogue, un peu comme on appelait pendant un temps, les FPS, des doomlike. Dans Rogue, on devait explorer des donjons créées aléatoirement, qui fonctionnaient au tour par tour et on risquait la mort définitive. Dans le genre, on peut parler dans un passé récent de Rogue Legacy ou dans, une moindre mesure, Diablo (qui va finalement développer son propre sous-genre).

Darkest Dungeon rentre dans la catégorie des roguelike. Je ne me souviens plus comment je suis tombé dessus. Sans doute à l'occasion des propositions de Steam.

Vous avez hérité d'une propriété. Celle-ci abrite un manoir et même un village. Cependant, votre prédécesseur a laissé le domaine tomber en ruine. Pire, afin d'apaiser son ennui, il se lança dans des recherches sur l'occulte et tenta de déterrer ce qui se trouve sous le manoir.

Ce genre de chose n'étant pas sans conséquence, toute de sortes de créatures impies, de sectaires fanatiques et de bandits sauvages se sont installés sur la propriété. Il vous incombe désormais de redorer le nom de votre famille et réclamer de votre bien. Vous ne serez pas seuls dans cette quête. Des aventuriers viendront vous prêter main forte. Les pauvres ignorent cependant qu'ils mettent plus que leur santé physique en jeu dans ce périple, et nombreux sont ceux qui ne survivront pas. Mais heureusement, pour vous, de nouveaux aventuriers arrivent régulièrement!

Scénario : Nous ne sommes pas vraiment dans un jeu d'enquête comme l'Appel de Cthulhu, avec un lore très établi, mais au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu, on découvre l'étendu des conneries de notre ancêtre. De plus, tout au long des aventures, et des matériels supplémentaires, on découvre le passé des aventuriers, et ce qui a pu les mener à la propriété. Si quelques uns sont à la recherche de gloire ou de richesses, la plupart sont en quête de rédemption.

Ambiance : La principale caractéristique de ce jeu qui m'a fait l'acheter est le character design qui fait très mignolesque. C'est un trait lourd et épais, qui flirte à mi-chemin entre le cartoonesque et le réaliste que j'adore. Faudrait vraiment que je me mette à Hellboy;

A côté de ça, les musiques sont assez oppressantes, déjà les musiques de bases sont assez sombres, mais lors des combats, elles deviennent beaucoup plus intenses. Déjà, dans les ruines, ou encore le weald (j'ai pas la traduction française).

De fait, l'ambiance est particulièrement pesante, si ce n'est pour le narrateur qui parfois prend un peu trop son pied quand il raconte

Jouabilité : Le jeu est un dungeon crawler, les aventuriers explorent un donjon généré aléatoirement. Ce donjon comporte un certains nombre de salles, et certaines comportent des ennemis ou des trésors, voire les deux.

Les combats se déroulent au tour par tour, et les camps sont divisés par rang. La plupart des aventuriers peuvent officier à différents postes (permettant d'avoir accès à certaines capacités), mais certains sont bloqués à des spécifiques (le lépreux doit rester devant, l'arbalétrière doit rester en retrait). Ainsi, la position est capitale dans les combats, et certains ennemis (ou combats) s'amusent à foutre le bordel dans votre organisation. En dehors de ça, le jeu est presque entièrement géré par l'aléatoire. Et l'initiative. Les rencontres sont aléatoires (exceptés les boss), et les combats connaissent aussi une large part d'aléatoire.

Autre point, la gestion des ressources, au début de chaque donjon, vous avez la possibilté d'emmener avec vous, tout un ensemble de ressources d'ordre divers, de la nourriture, des lampes, des pelles, etc. Chacune a son utilité (mais pas la même selon les endroits) et vous ne pourrez en porter d'une quantité limitée. Il y a aussi la faim à prendre en compte, de façon semi-aléatoire, vos personnages auront faim, et il vaudra les nourrir, ou assumer les conséquence de les laisser affamés.

L'une des principales caractéristiques à prendre en compte est la barre de stress, ou comme j'aime l'appeler, la santé mentale, de la sanity des jeux du type Appel de Cthulhu. Elle se décompose en deux barres de 100 qui se remplissent au fil des explorations des donjons et des rencontres avec les ennemis. Une fois que la première atteint 100, le personnage doit effectuer un test de panique. S'il réussit, son stress descend, et il gagne un bonus jusqu'à la fin du donjon. S'il échoue (ce qui est le plus fréquent), il gagnera une affliction au hasard. En gros, il pète un plomb face à toute cette horreur. Il peut alors agir complètement au hasard, et bien sur, sa folie affectera les autres. Il est plus que probable qu'une fois un personnage a pété un câble, d'autres soit entraînés dans la chute; Comme des dominos. Enfin, s'il remplit la seconde barre (il arrive à 200 de stress), il meurt d'une crise cardiaque. Sans autre forme de procès. La gestion du stress est l'une des mécaniques les plus cruciales à prendre en compte, davantage que la vie. Il est facile de soigner un personnage dans le rouge. Bien plus de faire redescendre le stress alors qu'il monte très vite (et que certains ennemis sont spécialisés dans les dommages de stress). Oh, et ai-je précisé que chaque mort est définitive?

En dehors de cette situation, quand les PV d'un aventurier arrivent à 0, il est aux porte de la mort. Ca veut dire qu'il faut le soigner en urgence parce que tu sais pas quand il va se faire tuer.

A côté de ça, il est toujours possible de prendre soin de certains de ses aventuriers, en prenant soin de leur folie ou de leurs traits de caractères (les personnages ont, aléatoirement, des traits de caractères, positifs ou négatifs), en les équipant ou en les entraînant. Mais grosso modo, vous allez passer plus de temps à envoyer des calèches entières de frais aventurier vers un destin funeste (et virer ceux qui reviennent vivants et traumatisé). Vous n'êtes pas encouragé à vous attacher à vos hommes.

En somme, Darkest Dungeon est affreusement dur. Il est punitif, et même si vous gérez tout d'une main de maître, l'aléatoire peut venir vous entuber profondément, comme ça m'est arrivé.

Durée de vie : De par sa nature de jeu difficile et aléatoire, Darkest Dungeon offre une durée de vie assez conséquente, et l'on se laisse aller dans les couloirs sombres sans fin. D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes, je n'ai vaincu qu'un seul boss, l'apprenti nécromancien.

Au final, Dankest Dungeon (fallait bien que je la fasse) a été pour moi la surprise de la fin d'année 2015, début 2016. Un bon petit jeu, sombre et punitif, mais pourtant tellement jouissif. En outre, c'est une mine d'inspiration pour moi, tant dans ses design, que dans ses idées, telles que la Lumière ou encore les hommes porcs. Non mais franchement, créer des hommes porcs, presque des Orcs, en mettant des démons dans des porcs, en sachant que les porcs ont une constitution proche des humains, c'est juste génial!

En plus, ce jeu m'a donné envie de jouer à Dark Souls..

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 20:43

Star Wars. La guerre des étoiles. Alors que la trilogie originale permettait d'introduire un univers immense, la prélogie a finalement réduit l'ensemble à l'histoire d'Anakin Skywalker, jeune Jedi prometteur, sa chute vers le côté obscur et sa rédemption.

J'ai toujours été froid vis-à-vis de l'univers étendu, en particulier, les éléments se déroulant après les films, que je n'ai jamais considéré comme "canon". Le plus souvent, il s'agit d'occasion pour les auteurs de mettre en avant leur personnage favori ou de cracher sur un qu'ils n'aiment pas (je pense à la mort très rapide de Chewbacca). En même temps, on peut comprendre que certains aient voulu continuer l'histoire. D'un point de vue narratif, si les rebelles avaient réussi à avoir une victoire majeure sur Endor, ils n'avaient pas signé la fin de l'Empire. D'un point de vue financier, l'argent devait continuer à couler.

L'idée d'une nouvelle trilogie n'est pas si nouvelle que ça, j'en avais déjà entendu parler à l'époque où la prélogie était sortie, mais restait essentiellement une blague. L'idée n'a finalement été explorée qu'à partir du rachat de Lucasfilm par Disney. Il me semble même que ce fut l'une des premières annonces, avec la remise à plat de l'ensemble de l'univers étendu (qui de toute façon était devenu un bordel sans nom) désormais regroupé sous l’appellation Légendes.

Voici alors la sortie ciné de cette fin d'année, marquée à grands coups de marketing. Qu'on ne me dise pas que la franchise n'avait pas pour but de gagner de l'argent et n'était pas destiné aux enfants, surtout quand on connait les principales ressources de la franchise. Mais là, c'était affreux, la goutte d'eau ayant été la "personnalisation" des photos de profil Facebook, ça m'a écœuré, et je pense que ça a affecté mon appréciation du film.

Star Wars VII : le Réveil de la Force

La paix et la justice ne règnent toujours pas dans la galaxie 30 ans après la mort de l'Empereur. En effet, une partie de l'Empire s'est reformé en Premier Ordre, une junte militaire qui exige des réparations de la part de Nouvelle République. Survenus de nulle part et armé d'un zèle fanatique, ils se sont imposé comme une nouvelle puissance dans la galaxie forçant la Nouvelle République à signer un traité de paix. Néanmoins, Leia Organa continue toujours de combattre contre l'oppression et participe à la création d'une Résistance qui lutte contre les intérêts du Premier Ordre.

Toutefois, la situation de la Résistance, en dépit du soutien tacite de la République, est bancale, et Leia envoie son meilleur pilote Poe Damerron à la recherche de Luke Skywalker, qui a disparu. Il faut faire vite, car le Premier Ordre cherche également le dernier jedi. La route de Poe l’emmènera sur une planète déserte, Jakku. Cette planète isolée qui abrite les reste d'un champ de bataille entre la Rébellion et l'Empire sera le berceau d'une nouvelle légende.

Star Wars VII : le Réveil de la Force

Production : De façon générale, j'ai beaucoup apprécié la réalisation. D'abord, l'une des choses les plus importantes est le retour des marionnettes! On a un retour en force des effets pratiques, et aussi je pense, des décors extérieurs, et ça fait du bien! La puissance du fond vert était nettement moins présente cette fois ci. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'effets numériques, ils sont présents, mais utilisé soit pour des situations qui sont plus simples de cette façon désormais (à savoir, les combats aériens/spatiaux), ou pour des créatures très marquées, et qui fonctionneraient moins bien avec des marionnettes.

Les combats sont mieux chorégraphiés je trouve, il n'y a pas de galipettes entre les utilisateurs de la Force, on est sur des duels d'escrimes très intenses, et violents. D'autant plus que la plupart des combattants ne sont pas si expérimentés que ça.

Scenario : Pour être honnête, on a l'impression d'être dans une redite de la première trilogie dans bien des aspects. On retrouve des éléments similaires et de nombreux échos. La principale différence est que les enjeux sont de proportions plus importants. Le tout avec des non-twists, c'est-à-dire avec des surprises qui n'en sont pas vraiment si tu es familier avec l'univers étendu. En soi, le scénario n'est pas fondamentalement mauvais, mais juste pas inspiré.

Il me semble que j'en avais déjà parlé dans un précédent article, mais c'est la première fois qu'un film parle du côté lumineux de la Force. Pendant des décennies, la dichotomie lumière/ténèbres n'existait que l'univers étendu, les films se contentaient de parler du côté obscur, comme d'une corruption de la Force. Là, on se retrouve avec un dualisme issue d'un mélange du manichéisme et du taoïsme. Donc, quand on parle de balance, est-ce que l'on parle d'une balance entre le côté lumineux et le côté obscur? Dans cas, le côté obscur peut être compris comme le yang, c'est-à-dire le principe d'action (voire d'agression dans ce cas) qui tente de submerger le yin, à savoir le côté lumineux. ... Quand je dis que c'est mal fait. Si ça avait été le cas, j'aurais bien voir le phénomène inverse, un peu comme dans la backstory de Final Fantasy III où la Lumière avait tenté d'envahir les Ténèbres 1000 ans avant le début du jeu.

Enfin, je trouve que tout le concept d’Élu développé au cours de la prélogie tombe à plat. Anakin Skywalker devait ramener la balance dans la Force, ce qu'il a fait au prix de sa vie. Et quelques années plus tard, même s'il y a eu une torpeur dans la Force, on constate que le côté obscur est de retour (pour jouer un mauvais tour). Au final, c'est presque une guerre sans fin, comme l'expliquait un personnage.

Personnages : Au niveau des personnages, on est dans une situation analogue à celle du scénario, à savoir beaucoup d'échos à d'autres personnages de la première trilogie, et pas seulement, au travers de l'ancienne génération. On parle souvent de Star Wars comme une mythologie inspirée du périple campbellien, et dans ce cas, les personnages sont simplement des incarnations d'archétypes.

D'abord nos nouveaux héros, Finn s'est rapidement imposé comme mon personnage favori. Pas juste parce qu'il est noir, mais parce qu'il a une évolution intéressante, c'est un stormtrooper conditionné depuis son enfance mais qui parvient à s'en réchapper pour trouver sa liberté, et alors qu'il s'apprête à s'enfuir, il décide de revenir sur ses pas pour sauver la fille, et devenir le héros qu'il y a en lui. D'ailleurs, depuis mon visionnage, je me demande s'il est sensible à la Force, la promotion laissant entendre qu'il deviendrait un Jedi, en l'associant fortement au sabre laser d'Anakin Skywalker, et finalement en dépit de quelques traces, c'est pas clair. Toutefois, une pour qui c'est clair, c'est Rey. Cette jeune fille est destinée à faire de grandes choses, et on flirte avec le marysuisme. Elle est capable de tellement choses alors qu'elle n'avait pas d'entrainement préalable, que c'en devient pénible.On peut m'arguer qu'Anakin et Luke étaient des prodiges avec les machines mais c'était mieux aborder, plutôt que voir Rey surclasser tout le monde dans tout ce qu'elle entreprend. Mais, heureusement, elle a beaucoup à apprendre, et reste hésitante dans son rôle à jouer dans les évènements à venir. Poe est le dernier membre du nouveau trio, et le plus stable du film. Il n'a pas d'évolution particulière, pas d'appel à l'aventure, mais il est attachant et très sympathique. De cette manière, on évite le paillasson.

Passons aux méchants, le Premier Ordre. Kylo Ren se veut être le nouveau Dark Vador et nous est présenté comme tel. Mais en vérité, il n'arrive pas à se hisser au niveau du Seigneur des Siths, et lui-même en est conscient. En outre, il est traversé par tout sorte de doutes que l'on voit résurgir régulièrement. En réfléchissant, j'ai réalisé qu'on pouvait faire un lien entre Finn, Kylo, et leur rapport avec leur casque. Finn était un stormtrooper, un être sans identité destiné à mourir et à être remplacé, il retrouve son humanité en ôtant son casque. Kylo Ren n'existe qu'au travers de son casque, il n'est ce guerrier implacable que lorsqu'il porte son casque, sans lui, il n'est qu'un gamin troublé qui a du mal à assumer son héritage. J'ai beaucoup aimé Hux, le commandant "laïc" du Premier Ordre, Il exprime une autre partie des méchants de Star Wars qui ne sont pas des mystiques, mais des laïcs comme Tarkin ou l'Agent Impérial de SWTOR. Des individus sans pouvoirs qui doivent compter sur leur ruse et leur habilité pour pouvoir servir le Grand Méchant. J'ai d'ailleurs trouvé dommage qu'on introduise aussi vite le Chef Suprême Snoke. On avait pris du temps avant d'introduire Sheev dans la première trilogie, mais là, on sait très vite à qui on a affaire, je trouve que que ça casse le personnage. Enfin, Phasma qui était très présente dans la promtion, n'a qu'un rôle secondaire dans le film.

L'ancienne génération paie plus ou moins le coup des années, et ça se voit moins pour certains que d'autres. Han Solo (et Chewie) est de retour pour prendre le rôle d'Obi Wan tant bien que mal. Leia se fait appeler Générale, et n'est pas devenue une Jedi (!!!), cependant Carrie Fisher s'est embellie, je trouve. Enfin, Luke n'est presque pas présent. Tous ces personnages se sont élevés au rang d'icônes voire de légendes, tant dans notre réalité, que celle de la galaxie. Ils sont évoqués avec émoi et émerveillement, alors que bien souvent, ils sont eux même las par les batailles et le poids des années. De même que l'on sent que leur histoire est terminée, et je pense qu'ils vont petit à petit (ou pas) s'écarter pour laisser place à la nouvelle génération.

A l'issue de la rédaction de cette partie, j'ai en mémoire la grande photo du cast du Réveil de la Force en cercle en train de discuter.

Au final ce Réveil de la Force souffre du même problème que celui de Terminator Genesys et Jurassic World, vouloir succéder à un film ayant marqué les esprits (peut-être même dans une plus grande mesure que les deux autres franchises), tout en restant dans sa continuité, sans parvenir à trouver ses marques à lui.

Cependant, il lance des pistes d'évolutions que j'ai envie de suivre, et particuliers du trio presque "zeldaesque" qui semble se dessiner à mes yeux, Finn, Rey et Kylo Ren. Ce film met beaucoup de poids sur le VIII.

En définitive, ce film n'était pas un étron immonde, mais n'était pas non plus le film de l'année, comme Benzaie, je pense que cet honneur revient à Mad Max, qui était une leçon de cinéma. Il reste néanmoins un film très intéressant.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 19:02
Panthéon Indoeuropéen hebdomadaire

Il y a quelques mois, je réfléchissais au jours de la semaine. Je me demandais pourquoi ils portaient le nom de divinités païennes. Les chrétiens ont toujours âprement combattu toutes les traces de paganismes. Donc, pourquoi nos jours conservent des noms paiens? Apparemment, c'est juste qu'ils se sont imposés, en dépit des efforts des institutions chrétiennes (l'Eglise a, par exemple, proposé une semaine identique, mais trouvant son inspiration dans la liturgie). On peut peut-être faire le lien avec les œuvres d'art qui ont traversé les siècles alors qu'elle représentaient des personnages païens.

L'idée de cet article n'est pas de dire d'ou viennent les noms, ou d'expliquer les attributs des dieux, c'est du déjà vu, et ça ne rapporterait rien. Dans les univers que je crée, je suis amené à imaginer des panthéons entiers, et comme bien souvent ces univers ont une forte influence européenne, je me suis dit pourquoi ne pas prendre les dieux de la semaine pour créer un panthéon? Il y a déjà plusieurs dieux qui sont forts d'un point de vue culturel, et peuvent d'emblée former un groupe d'Olympiens/Ases/Grands dieux, autant les syncrétiser en une seule divinité qui peut servir à mes besoins.

La Lune : Dans les mythologies greco-romaines et scandinaves, les divinités lunaires ont des sexes différents, une femme dans le sud, Séléné, et un homme dans le nord, Mani. En dehors de ça, les deux sont plutôt des divinités mineures. Bien sur, ils ont quelques mythes associées, mais rien de fort. Au départ, comme ils sont souvent représenté en tant que frère et soeur, j'ai voulu combiner les divinités de la lune et du soleil en une seule divinité qui serait l'incarnation du Fripon de ce panthéon (dualisme, ambivalence, toussa), mais j'ai changé d'avis.

Le Dieu de la Lune est le dieu du beau. Il est celui qui inspire les artistes dans leurs oeuvres.

Le Dieu de la Guerre : Tout d'abord, il faut comprendre que Mars et Arès ne sont pas exactement pareils. Arès est certes le dieu de la guerre, mais c'est plus la guerre qui tourne au carnage qu'autre chose. De fait, il était méprisé par les Grecs. D'ailleurs, si on prendre un vrai méchant dans la mythologie grecque, ce serait plus Arès qu'Hadès, mais je m'emporte. A l'inverse, Mars est une divinité militaire de premier ordre chez les Romains, et également leur patriarche (Remus et Romulus était ses enfants après tout). Quand j'étais plus jeune, Tyr était ma divnité nordique favorite. C'est un dieu de la guerre avec un fort sens de l'honneur, il était le seul à avoir les cojones de mettre sa main dans la gueule de Fenrir alors qu'il savait qu'il allait la perdre. D'ailleurs, certains pensent que ce mythe est le trait qui marque la déchéance de Tyr, qui aurait été le dieu principal pour se faire supplanter par Odin. Il perd sa main pour combattre, il devient un bon à rien, un peu comme Jaime dans le Trone de Fer.

Le Juge est le dieu de la justice, de la guerre, mais aussi celui de l'ordre. Il est le premier dieu "urbain", cherchant à étendre l'ordre de la civilisation sur une nature encore sauvage. En tant que dieu de l'ordre, il est aussi celui devant lequel on prête les serments.

Le Dieu de la Ruse : On peut se demander ce qui a conduit les Romains à associer Odin à Mercure/Hermès. Odin est le roi est des Ases, et Mercure est le messager des dieux. Néanmoins, on peut trouver quelques points communs.

D'abord, ils sont tous deux associés à la ruse, Mercure est le dieu des commerçants et celui des voleurs (...), et l'un des titres d'Odin est le Briseur de Serments (sachant que normalement, les dieux sont liés par leurs promesses). De plus, ce sont des enseignants, Mercure ayant apporté aux hommes notamment le calcul et le don oratoire, et Odin étant aussi dieu de la sagesse, des runes et de la poésie. Ils sont aussi associé à la magie, Hermès étant aussi le dieu de la bonne fortune et Odin étant le dieu de la magie. Enfin, ce sont les psychopompes de leurs mythologies respectives. Mercure conduit les âmes des défunts vers les Enfers, et Odin choisit, au travers des valkyries, les morts qui le rejoindront au Valhalla.

Ainsi, le Voyageur fait le lien entre notre monde et celui des esprits. notre dieu de la ruse est également celui qui conduit les défunts dans le monde des morts.

Le Dieu de la Foudre : En apparence, ça a l'air simple, Jupiter/Zeus et Thor se regroupent en étant des divinités qui utilisent la foudre et affrontent un créature chthonienne, Typhon et Jormungandr respectivement. Pour autant, ils ont leurs différence. Jupiter était la source de la légitimation du pouvoir de l'Etat romain (d'abord la royauté, puis ensuite les Patriciens), alors que Thor était une divinité populaire. Dans le même temps, il semblerait que Jupiter ait été presque entièrement syncrétisé par Zeus, et ait repris l'ensemble des mythes associés à ce dernier. On peut alors lui accoler son caractère de patriarche (qui veille sur les dieux et les hommes)

Le Foudroyant est le plus puissant dieu de ce panthéon, ainsi que son Champion. Il est connu pour sa mortelle inimitié avec le Serpent des Ténèbres. Ami et protecteur des Humains, il est également une divinité associé à la fertilité.

La Déesse de l'Amour : On a ici affaire à deux déesses de l'amour, Venus/Aphrodite et Freyja. Pourtant, c'est assez délicat à gérer, Freyja est également une déesse de la fertilité et de la guerre, première des walkyries, alors que d'autres déesses gréco-romaines couvrent ces aspects (je pense à Athéna, Déméter, et bien entendu, Artémis), et laissent Venus à l'amour physique et passionnel. Pourtant, en cherchant j'ai pu trouvé un autre point commun, Freyja est également associé à la sorcellerie, et Vénus est tellement associé à la séduction que l'on en vient aux charmes.

La Séductrice, est la déesse de l'amour, et de la sorcellerie. Une déesse de l'amour, mais aussi de la magie, des charmes et tout. Elle est celle vers qui les jeunes femmes se tournent que ce soit pour obtenir les faveurs d'un homme ou se protéger de ceux-ci. Mais les hommes la recherche également pour le succès dans leurs aventures sentimentales.

Le Dieu de la Nature : Samedi signifie jour du sabbat, on va pas rentrer dans le débat, pour savoir si c'est ou non le dernier jour de la semaine, on s'en fout pour le coup. Au départ, je savais pas par quel bout prendre cette info. Puis, j'ai pensé au sabbat noir! Non, pas ce genre là. On connaît les représentations des messes noires, des gens encapuchonnés, ou des sorcières autour d'une figure cornue, Baphomet. En fouillant un peu, on apprend que cette image est inspirée de la figure du Dieu cornu (que l'on retrouve chez Pan, Cernunnos, par exemple), qui porte en elle la nature sauvage et la chasse. Saturne est une divinité ambivalente, tour à tour syncrétisée avec le Cronos grec, ou indépendante. Cependant, on sait qu'il s'agit d'une divinité ancienne et associé au travail agricole, d'où la faucille.

L'Ancien Roi règnait sur le monde quand il a commencé à s'ordonner. On peut voir une ancienne divinité, de l'époque plus simple où les gens cueillaient la terre, en mode chasseur cueilleurs. Il a été supplanté, voire enchaîné.

Panthéon Indoeuropéen hebdomadaire

Le Soleil : J'ignore comment dominus die a fait pour devenir dimanche, mais c'est resté. le dimanche est le jour du Seigneur. Il est classique d'avoir une religion qui se drape dans le christianisme catholicisme. Cette religion sera centrée autour d'une figure messianique et bénéficiera d'une institution ecclésiale qui peut devenir une puissance politique. De même que j'aime bien faire coexister cette religion avec des cultes clairement païens, comme dans Warhammer ou le Trône de Fer. Sans doute une volonté d'œcuménisme.

Je trouve que le soleil se prêtre bien à cette religion. Le soleil nous éclaire et nous réchauffe.

La Déesse du Soleil est une divinité bienveillante et pleine de compassion à l'égard de tous les êtres vivants. Si elle prêche la paix, elle est connue pour enflammer le cœur des justiciers et des héros. Enfin, c'est une déesse de la fertilité que les paysans apprécient particulièrement.

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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 21:14

J'en ai parlé dans l'article sur Kill la Kill, mais pendant très longtemps j'avais du mal à supporter les mangas. Ca m'énervait au possible, et en dehors des séries que je suivais régulièrement (qui m'énerve aussi par moment, je pense à Bleach et Naruto), je refusais presque d'entendre parler de nouveau.

Je ne me souviens plus comment je suis tombé sur Seven Deadly Sins. Très certainement sur 4chan. En tout cas, j'ai très vite été charmé. Ca parlait de mon genre favori, le médiéval fantastique, plus particulièrement de la mythologie celte et de la matière arthurienne.

Bien que je la connaisse assez mal (surtout quand on a des noms genre Cúchulainn), j'ai toujours apprécié la culture celte qui me paraissait être à mi-chemin entre Rome et les germains, mais aussi empreinte d'une mystique, d'une féerie plus marquée.

Seven Deadly Sins

Cela fait maintenant 10 ans que les Seven Deadly Sins ont été dissous et que plus personne n'a entendu parler d'eux. Il s'agissait d'un groupe de combattants composé des 7 individus les plus dangereux du royaume de Liones. Cependant, ils furent accusés d'avoir tué le chef de l'ordre des Chevaliers Sacrés, et furent contraints de tomber dans la clandestinité.

Cependant, depuis quelques années, les Chevaliers Sacrés deviennent de plus en plus despotiques, et pour tenter de rétablir l'autorité du roi, la princesse Elizabeth souhaite reformer le groupe. Au cours de ces tribulations, elle tombera sur un bar, dont le tavanier est un jeune homme du nom de Meliodas. Après quelques rapides péripéties, elle apprendra que Meliodas n'est ni plus ni moins que Meliodas le Dragon de la Colère, l'ancien capitaine des Sevens Deadly Sins. Ensemble et accompagné de Hawk, un cochon qui parle, ils vont chercher à reformer le groupe afin de remettre les Chevaliers Sacrés à leur place, mais aussi lutter contre la menace qui se prépare dans l'ombre.

J'aime beaucoup les dessins de Seven Deadly Sins. Il y a un mélange "réaliste", cartoonesque que j'apprécie et qui rend les personnages bishonen ou kawaii supportables voire agréables à regarder. L'action est très bien rendue, je m'y attarderais dessus un peu plus tard.

Comme d'habitude, le monde est quelque chose d'assez important pour moi. C'est d'abord ce qui m'a vendu le manga, une espèce de mélange entre la mythologie celte et la matière de Bretagne (qui ne sont pas les mêmes choses). Ainsi des druides, des démons utilisant des geis côtoient des personnages dont les noms sont inspirés des légendes arthuriennes. Un autre point que j'apprécie est l'utilisation de différents peuples, que l'on nomme ici les clans. Au départ, il existe quatre clans, le clan des Hommes, celui des Géants (bon sang, man, Matrona), celui des Fées, et celui des Déesses, qui a disparu. Par la suite seront introduit le clan des Démons (qui avait été scellé 3000 ans auparavant par les Déesses) et leurs vassaux, les Vampires. Ce n'est pas très élaboré, mais c'est présent et j'aime ça.

Concernant les personnages, le groupe des Seven Deadly Sins me fait beaucoup pensé à l'équipage du Chapeau de Paille. A savoir, un groupe très hétéroclite (personne n'appartient au même clan, à part Ban et Escanor, mais c'est discutable) composé de marginaux et de criminels (même si pour l'instant ils ont été accusés de crimes qu'ils n'ont pas commis), qui en dépit d'une réputation terrifiante sont plutôt amicaux. Des 7, mon favori a rapidement été Escanor (même si j'avoue que fem!Ban me met particulièrement mal à l'aise). Certes il y a son pouvoir, mais le personnage est très vite attachant, la nuit il est très touchant, alors que le jour, il est juste jouissif! Avec pour constante son amour pour Merlin. De plus, l'auteur a pris soin de jouer avec les Péchés de tel sorte qu'ils ne correspondent à ce que l'on pourrait attendre. Ainsi, Meliodas, qui porte le Péché de la Colère, n'est pas une brute assoifée de bataille, mais un guerrier rongé par ses remords qui est effrayé de sa propre force.

On le voit, l'écriture est plutôt bien dosé. A savoir, un savant mélange d'humour, et de tristesse, sans tomber dans le pathos, mais aussi de terreur. Le dessin accompagne bien ces émotions. Quand c'est léger, le trait est également léger, et quand c'est pesant, le trait devient beaucoup plus lourd. Je rentre pas dans le détail parce que je veux pas spoilé, mais j'ai de nombreuses scènes en tête, dont à peu près tout ce qui touche au passé des Sins.

Enfin, un point qui est plutôt rafraîchissant dans le genre est de voir que les personnages sont déjà extrêmement puissants. L'action devient épique très vite (des forêts rasées en un coup, des lances lancées à plusieurs kilomètres, etc.), on est pas dans un système classique où le héros est faible, mais avec un potentiel, et doit affronter ses adversaires selon l'algorithme du mal. Dans la première partie du manga, les héros sont assez rarement en réelle difficulté. Ce sont des légendes vivantes et ont les capacités qui vont avec. Autre point positif est que la force brute ne fait pas tout, et chaque personnage possède des capacités spéciales qu'il peut utiliser pour retourner une situation à son avantage. Par exemple, King, n'a presque aucune capacité physique, mais équipé de sa lance, il devient un ennemi effrayant capable de tenir en respect une armée entière. J'avais peur quand j'ai vu que les niveaux de puissance ont été introduits, en dépit du fait qu'ils ont été plutôt bien expliqué dans ce qu'ils signifient et leurs limites. J'avais peur que ça tourne en mesurage de pénis pour déterminer qui est le plus fort (et j'ai toujours peur à ce sujet), mais pour le moment, c'est plutôt léger.

Au final, autant Kill la Kill m'a réconcilié avec l'animation japonaise, Seven Deadly Sins m'a réconcilié avec le manga.

Plus particulièrement, le titre me fais pas mal penser à One Piece, mais à une échelle plus petite. Dans le sens on l'on suit les aventures d'un groupe de marginaux dans un monde de bataille épique où des montagnes peuvent être détruites en un coup. Cependant, là où l'un des thèmes principaux de One Piece est l'ambition (le haki des roi, la volonté du D., les rêves), le thème principal de Seven Deadly Sins est très certainement la rédemption.

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